CRÉATION! SÉPARATION
(Entre toutes choses, il existe un moyen terme, sauf entre la vérité et l’erreur!
Yvan Panin – Pensées 662)
Lorsque nous commençons la lecture du livre de la Genèse, passage qui concerne la création adamique, nous relevons plusieurs verbes se rapportant à Dieu et à l’Esprit. Ce sont les verbes CREER (1/1; héb. Bara); (se) MOUVOIR (1/2; héb. Rachaph); DIRE (1/3): VOIR (1/4); SÉPARER (1/4; héb. Badal); et APPELER (1/5); ceci pour les Cinq premiers versets du livre.
On ne peut pas ne pas remarquer la mention qui est faite de Dieu, de l'Esprit et du Verbe ou la Parole; «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu» (Jean 1/1).
Mais, ce n'est pas là le but de cet article.
Si nous mentionnons les verbes du texte original, c'est pour vous inviter à lire d'autres passages de l'Écriture sainte dans lesquels ils sont employés:
CRÉER:
«Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme»
ou encore:
«Il LES créa homme et femme»: et non pas: «Il le créa (Adam) homme et femme» (Gen. 1/27);
«Ô Dieu! crée en moi un cœur pur» (Ps. 51/12);
«Ainsi parle maintenant l’Éternel qui t'a créé, ô Jacob! Celui qui t'a formé, ô Israël» (Ésaïe 43/1).
MOUVOIR (se):
«Pareil à l'aigle qui éveille sa couvée, voltige (doucement), ou se meut, sur ses petits...» (Deut. 32/11), texte qui témoigne de la sollicitude de Dieu envers le peuple d'Israël qu'il a créé.
SÉPARER: Genèse 1/4, 6. 7, 14 et 18.
«Séparez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un instant» (Nomb. 16/21);
«Les enfants d’Israël revenus de la captivité mangèrent la Pâque, avec tous ceux qui s'étaient éloignés (séparés, badal) de l'impureté des nations du pays et qui se joignirent à eux pour chercher l'Éternel, le Dieu d'Israël» (Esdras 6/21);
«Le peuple d’Israël, les sacrificateurs et les Lévites ne se sont point séparés des peuples de ces pays, et ils imitent leurs abominations... Lorsque j'entendis cela, je déchirai mes vêtements...» (Esdras 9/1, 3).
Lire également Néhémie 9/2 et 10/28.
Résumons-nous.
Dieu est le créateur; il voit ce qu’il crée et il ne craint pas d’appeler les choses et les êtres par leur nom pour éviter la confusion toujours possible.
Le Saint-Esprit, qui se mouvait au-dessus du chaos, n'était ni l'auteur ni le propagateur de cet état.
Avec la Parole, il a participé à la création et à la séparation. L'épée de l'Esprit c'est la Parole de Dieu (Eph. 6/17). L'Esprit agit PAR la Parole et en accord avec elle.
Il est vrai que la lettre tue et que l'Esprit vivifie (2 Cor. 3/6).
Il faut l'Esprit, certes; mais surtout pas l'Esprit sans la Parole ce qui, bibliquement, serait inconcevable.
Ainsi, qu'il s’agisse de la création adamique ou de la création du peuple d'Israël, Dieu CRÉE et SÉPARE.
En serait-il autrement, dans le Nouveau Testament, pour l’Église qui n'est pas le rassemblement de ceux qui se sentent concernés par Jésus-Christ (!), mais l'Assemblée de ceux qui ont accepté Jésus comme leur Sauveur personnel et sont nés de nouveau?
Non!
Tous ceux qui, depuis la venue de Jésus-Christ sur la terre, sont nés de nouveau ont fait l'expérience d'une «re-création».
«Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature» (2 Cor. 5/17).
Comme pour David, qui réclamait à Dieu de créer en lui un cœur pur, Dieu a ôté leur cœur de pierre et leur a donné un cœur de chair (Ézéch. 11/19; Héb. 8/7-13).
«Nous sommes son ouvrage», est-il écrit dans Éphésiens 2/10,
«ayant été créés en Jésus-Christ...»;
et encore:
«...L’homme nouveau créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit LA VÉRITÉ (Eph. 4/24); ... l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé» (Col. 3/10).
Voici pour la «re-création».
Que dit l’Écriture concernant la séparation, de ceux qui sont nés de nouveau, d'avec le monde?
«Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. Sanctifie-les (mets-les à part, sépare-les) par ta vérité: TA PAROLE EST LA VÉRITÉ (Jean 17/15-17).
Les paroles qui suivent: «QU'ILS SOIENT UN» (17/21-23) ne peuvent annuler les précédentes comme si, soudainement, le vent de l’Esprit et de l'unité venait balayer la vérité devenue caduque!
Dans 2 Corinthiens 6/17, nous lisons:
«Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, ET JE VOUS ACCUEILLERAI».
Et, si nous étudions le contexte, nous remarquons que les versets 14 à 16 lient les termes: «Infidèles, joug étranger, iniquité, ténèbres, Bélial (Satan), idoles»; et, d'autre part; «Justice, lumière, Christ, fidèle, temple de Dieu».
Or l'Écriture affirme qu'entre ces deux états, ces deux «camps», il n’y a aucun rapport, aucune communion, aucun accord possible.
Nous savons que le vent souffle où il veut. Nous prions pour que «l'Esprit vienne des quatre vents» et qu'il fasse revivre l'Église, afin que le message de l’évangile soit annoncé avec puissance.
Nous ne voulons pas rejeter ce que l'Esprit peut faire sans nous et en dehors de nous. Mais, nous ne voulons pas, non plus, ignorer ces paroles de Jésus:
«RETIENS CE QUE TU AS AFIN QUE PERSONNE NE PRENNE TA COURONNE» (Apoc. 3/11).
Nous souffrons de ne plus être ce que nous étions il y a 30 ou 40 ans.
Nous avons soif de conversions, comme dans l'Église primitive, de miracles, qui viendront confirmer la prédication de la Parole, et de puissants baptêmes de l’Esprit.
Nous avons soif de voir l'Esprit de Dieu triompher de la superficialité et de la mondanité. Aussi, nous ne voulons pas perdre ce que nous avons encore, mais le retenir et,
«NOUS RÉVEILLER ENFIN DU SOMMEIL,
CAR MAINTENANT LE SALUT EST PLUS PRÈS DE NOUS
QUE LORSQUE NOUS AVONS CRU»
(Rom. 13/11).
Roger COPIN.
Viens et Vois - 1970-06
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