CONVICTION ET SANCTIFICATION
Lecture: Actes 24/10-16.
Paul était convaincu qu'il y aurait une résurrection des justes et des injustes. il faut comprendre:
– par «justes» ceux qui ont accepté Jésus comme leur Sauveur, qui sont nés de nouveau et qui vivent en harmonie avec la Parole de Dieu;
– par «injustes», ceux qui n'ont pas été justifiés par le Seigneur, qui sont encore dans le péché et sous la condamnation divine.
Ceux qui sont nés de l'Esprit doivent porter le fruit de l'Esprit (Gal. 5/22-23) de même qu'avant leur rencontre avec Jésus ils pratiquaient les œuvres de la chair (Gal. 5/19-21).
Cette conviction profonde qui était en lui ne le laissait ni oisif, ni stérile; mais elle se traduisait par une consécration totale de sa vie à Dieu et une crainte respectueuse du Seigneur.
LE SERVICE
La première remarque que nous faisons et qui nous paraît être en rapport avec la certitude qu'il exprimait, c'est celle du service:
«Je sers le Dieu de mes pères».
Il attendait la résurrection en servant Dieu.
Il ne se servait pas lui-même; il ne se servait pas non plus de Dieu comme nous pourrions être tentés de le faire; mais, IL SERVAIT DIEU.
Les paraboles des Évangiles qui traitent du prochain retour de Jésus-Christ, insistent sur le service que nous devons rendre à Dieu et sur la responsabilité de chaque chrétien dans ce domaine.
Depuis les derniers événements qui ont contribué à l'accomplissement précis des prophéties. On parle beaucoup, dans les milieux évangéliques, du retour du Seigneur. Nous n'en parlerons jamais trop!
Le danger réside dans le fait d'en parler sans que cette vérité ne produise en nous le zèle que le Seigneur réclame pour son service. Le Seigneur n'a pas besoin de «rêveurs», mais d'hommes et de femmes capables de le servir avec joie et de lui démontrer ainsi, par leurs actes, qu’ils sont conscients de ne plus s'appartenir à eux-mêmes, mais à Celui qui est mort et ressuscité pour eux (1 Cor. 6/19; 2 Cor. 5/15).
LA FOI
Le second point que nous notons c'est celui de sa foi:
«croyant tout ce qui est écrit dans la loi et les prophètes».
C’est par la foi que nous avons été sauvés (Rom. 1/16-17);
c'est par la foi que nous demeurons dans la vie du salut (Hébr. 10/37-39).
On ne peut pas dissocier la foi de La Parole écrite (Rom. 10/17).
Après
des
années de vie chrétienne et de service pour Dieu, Paul croyait
encore et toujours TOUT ce qui est écrit dans La Parole de Dieu.
L'apostasie, signe des derniers temps, se manifeste de plus en plus; le monde dit chrétien s'éloigne, chaque Jour davantage, de LA BASE biblique pour établir «ses bases».
Mes frères et sœurs, croyons-nous toujours TOUT ce qui est écrit dans la Bible ou avons-nous pris l'habitude d'en discuter certains passages pour nous libérer à leur égard?
Il est à craindre que la Bible de beaucoup de chrétiens ne se soit «rétrécie» à l'usage.
Une chrétienne, qui contestait quelques textes des épîtres de Paul, les rejetait sous prétexte qu'ils étaient le produit de son tempérament de vieux célibataire!
Un mari, qui était gêné que son épouse observât les textes sur la tenue de la femme chrétienne, avait été tout heureux de découvrir que sa bible portait la mention «Imprimé en Angleterre» et prétendait que ces commandements concernaient les femmes anglaises et non les françaises.
Tout ceci ne nous paraît pas très sérieux, mais ne trouve que trop de crédit dans nos assemblées. Revenons de tout notre cœur à TOUTE la Parole de Dieu.
L’ESPÉRANCE
Si nous devons attendre notre Seigneur en le servant, nous devons le servir en l'attendant.
Les activités présentes ne doivent pas nous faire perdre de vue l’éternité.
C’est dans cette seule perspective que nous devons travailler.
C’est le Seigneur que nous servons et c'est de Lui que nous recevrons notre récompense:
«ayant en Dieu cette espérance qu'il y aura une résurrection des justes et des injustes».
Le chemin du vrai service n'est pas toujours (pas souvent) le chemin de la gloire; mais celui des souffrances, des incompréhensions, des humiliations, du mépris. Nous avons donc besoin de nous nourrir de cette espérance vivante: «il y aura une résurrection».
Trop de personnes aiment la publicité; et quand on ne leur en fait pas, elles parlent beaucoup d'elles-mêmes afin que tout le monde sache ce que sont leurs œuvres. Si les hommes nous récompensent, le Seigneur ne pourra pas le faire (Mat. 6/1-18).
Mieux vaut, pourtant, tomber entre les mains de l'Éternel.
UNE BONNE CONSCIENCE
Le verset 16 est introduit par ces mots: «C'est pourquoi», d'où l'importance de ce qui va suivre.
Paul s’efforçait d'avoir une bonne conscience.
Chez lui, pas de laisser-aller, de tiédeur, de paresse.
Il ne vivait pas la vie chrétienne au gré des circonstances (1 Cor. 9/27).
Nous ne sommes pas sauvés par «nos efforts»; mais, la foi, loin de les exclure les rend possibles (2 Pi. 1/3-11).
Il combattait constamment pour se maintenir dans la voie de l'obéissance.
Ce qui faisait sa gloire, c’était le témoignage de sa conscience (2 Cor. 1/12).
Il doit en être de même pour nous. Nous pouvons être fiers du degré d’instruction que nous possédons; de notre ancienneté dans la vie chrétienne; de nos relations mondaines; de notre fortune ou du rang social que nous occupons.
RIEN, aux yeux de Dieu, NE REMPLACERA LA BONNE CONSCIENCE.
La bonne conscience est protectrice de la foi (1 Tim. 1/19; Luc 18/8).
Abstenons-nous, non seulement du mal, mais aussi des apparences du mal. Ne donnons, à l'adversaire, aucune occasion de médire (1 Tim. 5/14).
«Devant Dieu et devant les hommes». Que toujours nous puissions regarder la face de Dieu et nos frères en face. Ne soyons pas doubles.
Servir, croire, espérer et avoir constamment une bonne conscience: un programme à réaliser avant que Jésus ne revienne et pour participer à l'enlèvement.
R. COPIN
Viens et Vois 1969-06
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