NOUS VOULONS VOIR JÉSUS
C’EST le désir exprimé par quelques Grecs. Ces hommes étaient ou nombre de ces païens qui, comme le ministre Éthiopien d'Actes 8, avaient adhéré dans leur pays à la religion juive et venaient célébrer les grandes fêtes à Jérusalem.
La philosophie grecque n’apportait pas de réponse satisfaisante aux problèmes que le cœur humain se posent concernant l'au-delà.
Lorsque des années plus tard Saint-Paul passera à Athènes, — là où la civilisation grecque a brillé avec éclat, — l'Écriture sainte nous dit que sa prédication sur Jésus et la résurrection des morts a suscité cher certains philosophes cette réaction: «Il semble qu'il annonce des divinités étrangères». «Quelle est cette nouvelle doctrine?»
Il est certain qu'en adhérant à la religion juive, les Grecs s'étaient approchés du seul vrai Dieu. Mais comme l'Ancien Testament était lui aussi très discret sur ce qui se passe après la mort, leur cœur n'avait guère été apaisé.
Pour désirer voir Jésus, l'avaient-ils vu opérer quelque miracle, quelque action établissant l'autorité divine? Rien ne le dit. Mais, ce qui semble certain, c'est qu'ils ne désirent pas voir seulement Jésus en chair et en os, mais ils veulent avoir un entretien particulier avec lui sur les sujets qui les préoccupent.
Ami auditeur, n'aimeriez-vous pas, comme ces Grecs, avoir un entretien particulier avec Jésus? «Nous désirons voir Jésus».
Il est bien vrai que ni les incroyants, ni les gens religieux, ni les philosophes de notre époque apportent au cœur humain une réponse sûre concernant l'éternité. Les avis sont des plus partagés et souvent opposés entre eux. Qui faut-il croire? Où est la vérité? On ne sait plus! Hélas, combien cela est vrai! C'est pourquoi, pendant ces quelques instants, nous vous ferons avoir un entretien avec Jésus, en vous rapportant ce que l'Évangile nous dit de la réponse de Jésus à ces hommes.
«L'heure est venue où le fils de l'homme doit être glorifié».
À l'heure où je vous parle, il y a près de vingt siècles que Jésus a été glorifié.
De quelle glorification s'agit-il?
De sa mort sur la croix du calvaire.
Jésus se compare au grain de blé. Si le grain de blé né meurt pas, Il reste seul. S'il meurt, il porte beaucoup de fruits.
La venue de Jésus sur la terre n'avait pas un but égoïste. II est venu pour se donner, pour se livrer à la mort à NOTRE place. «Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité» avait dit le prophète.
Si nous vous prêchons la vie et le pardon par Jésus-Christ, ce n'est qu'en raison de sa mort sur la croix.
Dieu n'a pas de la gloire la même conception que l'homme.
Les gloires humaines, terrestres sont passagères; la gloire de Dieu, éternelle.
Ce qui est vrai pour le Christ l'est aussi pour nous: «Pour vivre, il faut d'abord mourir». Pour l'homme, cela signifie:
repentance, foi, et marche continuelle dans le renoncement à soi-même.
«Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera».
Combien ces paroles vont plus loin que toutes les théories. Quelles promesses de la part du créateur du ciel et de la terre, du maître de notre vie.
«Maintenant, ajoute Jésus, a lieu le jugement de ce monde».
Maintenant! Il y a donc vingt siècles. Mais pourtant, il semble que le jugement soit encore à venir. C'est à la croix que les péchés du monde entier ont été jugés. C'est aussi la croix qui fonde le jugement du monde en dévoilant complètement l'état moral de l'humanité.
Quel trône les hommes ont dressé au roi de gloire: une croix!
C'est là que le fond inimitié contre Dieu a été manifesté.
«Celui qui croit en Jésus n'est point, jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du fils unique de Dieu.
Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises» Ev. de Jean, ch. 3/18.
Il s'agit donc jugement intérieur qui sera ratifié au dernier jour, à la résurrection des morts. Mais si certains sont déjà jugés à cause de leur incrédulité, d'autres trouvent, par la foi, leur salut dans la croix de Jésus.
Quelle grâce de savoir au fond de notre cœur que nos péchés ayant été jugés à la croix, Dieu ne nous en tient plus compte dès que nous croyons en Jésus.
«Maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors».
Quelqu'un a dit un jour «qu'avec la consommation de l'œuvre rédemptrice, commence l'expulsion du diable».
Depuis ce jour, des âmes n'ont cessé de lui être arrachées. JÉSUS EST PLUS FORT QUE SATAN, celui qui l'a dompté, qui lui a enlevé toutes les armes dans lesquelles il se confiait. C'est pourquoi il peut distribuer ses dépouilles.
À la croix, Jésus a triomphé des puissances mauvaises et les a livrées publiquement en spectacle. L'auteur du péché et de toutes maladies est vaincu. Voilà pourquoi Jésus peut délivrer de toute passion, même des plus infâmes, et guérir aussi malades et infirmes.
«Quand j'aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi».
Depuis sa mort sur la croix, Jésus attire à lui. Il vous attire encore ce soir parce qu'il veut vous sauver. Jésus est devenu le pôle magnétique vers lequel les hommes qui veulent être sauvés doivent tourner les yeux.
Ne voudriez-vous pas, vous qui m'écoutez, diriger les regards de votre coeur, les regards de la foi vers Jésus crucifié et ressuscité. Lui seul peut vous bénir, vous sauver, vous délivrer et vous donner dès ce soir une parfaite assurance devant l'éternité.
Roger COPIN
Viens et vois 1960-02
Table des matières |