LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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À L'ŒUVRE!...

J’écris pour vous ces quelques lignes adressées par l'apôtre St-Paul, aux chrétiens de l'église d'Éphèse.

«VOUS ÉTIEZ MORTS PAR VOS OFFENSES ET PAR VOS PÉCHÉS

DANS LESQUELS VOUS MARCHIEZ AUTREFOIS.»

Il est question ici de mort morale et spirituelle, c’est-à-dire, la séparation d'avec Dieu qui est Saint.

Le péché, c’est tout ce qui dans l’homme, est opposé à la volonté de Dieu, soit en pensées, en sentiments du cœur ou en actes.

Le péché nous met en communion avec les ténèbres.

«Mais, ajoute l’apôtre. Dieu qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec le Christ» et plus loin encore:

«c’est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient point de vous, c’est le don de Dieu.

Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes l’ouvrage de Dieu, ayant été créés en Jésus-Christ ou recréés (dans notre être intérieur, bien sûr), pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions».

Nous nous entretiendrons donc pendant ces instants, sur les œuvres.

Il y a tout d’abord les œuvres mauvaises.

Les contemporains de Jésus le haïssaient. Pourquoi?

Tout simplement parce que Jésus rendait témoignage de leurs mauvaises œuvres, nous est-il dit dans l’évangile de Jean chap. 7/7. C’est précisément le motif pour lequel Jésus a été rejeté.

«Celui qui croit en Jésus, est-il écrit, n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu’il n’a pas cru au nom du fils unique de Dieu. Et ce jugement c’est que la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises» Jean 3/18-19.

Nous pouvons avoir le sentiment que si nous avions vécu à l’époque de Jésus, nous n'aurions pas agi de la sorte, tant l’homme est porté à croire qu’il est meilleur que les autres!

Ouvrons la Bible et voyons ce qu’elle nous dit de ces œuvres mauvaises, ou œuvres de la chair:

«Ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les hérésies, l’envie, l'ivrognerie, les excès de table et les choses semblables.»

Où conduisent ces œuvres?

«Je vous dis d'avance, ajoute Saint-Paul, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront pas le royaume de Dieu.»

Viennent ensuite les œuvres mortes.

L’Écriture sainte nous dit que le sang de Jésus doit purifier notre conscience de ces œuvres-là et elle invite les chrétiens à y renoncer. C’est tout ce que l'homme veut faire par lui-même pour s’améliorer et gagner le ciel.

Il faut parler maintenant de l'œuvre de Jésus-Christ.

Il y a l’œuvre accomplie par lui pendant son ministère terrestre: faire connaître aux âmes la parole de Dieu et guérir les malades et les infirmes.

Ce n’est pourtant pas cette œuvre-là qui peut nous sauver à elle seule, MAIS sa mort sur la croix, SEULE œuvre parfaite, substitutive, rédemptrice et expiatoire.

Lui le saint et le juste, innocent, mourant pour des coupables, des pécheurs afin de gagner leur pardon.

Jésus parle de l’œuvre de Dieu. En quoi consiste-t-elle?

«L’œuvre de Dieu c’est que vous croyez en celui qu’il a envoyé.» (Jean 6/29.)

Il est question ici de foi; non pas seulement de croyance, de crédulité, mais bien de foi.

Il n’est pas suffisant de croire que Dieu existe.

II faut croire Dieu, croire ce qu’il dit dans la sainte Écriture.

Croire en celui que Dieu a envoyé, c’est me reposer sur lui pour qu’il fasse en moi, pour le temps présent et pour l’éternité ce que jamais je ne pourrai faire par moi-même.

Ainsi, je suis sauvé, pardonné, non plus par mes mérites,

mais par ceux de Jésus-Christ, seuls mérites valables.

À la croix du calvaire, Jésus s’est écrié: «TOUT EST ACCOMPLI.»

Jésus est le seul homme qui n'a jamais failli. Voilà pourquoi il peut vous sauver, amis lecteurs, SI vous vous confiez, ou croyez en lui de tout votre cœur.

Vous avez peut-être pris bien des résolutions sans jamais parvenir à les tenir. Vous pensiez qu’il suffisait de faire des promesses pour ne plus tomber dans le mal. Et vous avez expérimenté «que ce qui est bon n’habite pas dans votre chair, que vous aviez la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Vous avez souvent fait le mal que vous n’auriez pas voulu faire, et vous avez été dans l’incapacité de faire le bien que vous auriez aimé faire». (Rom. 7/18.)

La bonne nouvelle de l'évangile c’est de vous dire que Jésus veut faire en vous ce que vous n’avez jamais pu faire, si seulement vous acceptez de vous confier en Lui.

Il est certain que Jésus n’est pas un ministre du péché, mais il nous sauve, nous pardonne, nous purifie afin que toute notre vie soit conforme à la volonté de Dieu. C’est pourquoi il est écrit:

«que nous ne sommes pas sauvés par nos œuvres, mais que nous sommes sauvés POUR de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions».

Il s'agit donc ici de l’œuvre bonne que l'homme fait PARCE QU'IL EST DEVENU ENFANT DE DIEU par pure grâce, par le moyen de la foi.

De cette œuvre bonne, nous n’avons aucune gloire à tirer, parce que c’est là le fruit de l’œuvre de Dieu en nous. II ne s’agit plus ici des oeuvres mortes, des œuvres de la loi, mais de l'œuvre de la foi. Or nous savons que l’œuvre de la foi c’est d’obéir à la parole de Dieu.

J’ai été perdu par MA désobéissance; sauvé, je dois obéir.

La foi véritable est agissante par la charité, c’est-à-dire par un amour profond pour Dieu et mon prochain.

La foi m’amène à expérimenter le premier et plus grand commandement, dans lequel nous avons tous échoué alors que nous étions sans Christ.

Ceux qui meurent dans le Seigneur se reposent de leurs travaux et leurs œuvres les suivent. Je dois donc pratiquer l'œuvre bonne, non plus pour gagner la faveur de Dieu, mais parce que je l’aime, lui m'ayant aimé le premier.

Roger COPIN

Viens et Vois 1959-05