LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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LE SACRIFICE DU CHRIST!

William Nicholson

1862

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«Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; c'est par ses meurtrissures que vous avez été guéris!» 1 Pierre 2:24

Ces paroles sont pleines d'un joyeux intérêt pour le peuple de Dieu. Elles contiennent la doctrine la plus sublime de l'Évangile: la mort sacrificielle du Christ!

 Le croyant peut s'y référer à chaque instant d'angoisse et d'embarras spirituels et y trouver une profonde consolation.

Vaines sont tes accusations, Satan,

vains sont tes éclairs et tes tonnerres, ô Sinaï,

et vains sont tes moqueries, ô enfants du péché et de la folie!

CHRIST EST À MOI!

IL A PRIS EN CHARGE MON CAS DE CULPABILITÉ ET DE CONDAMNATION.

Il s'est volontairement porté garant; il s'est tenu à ma place et a «porté mes péchés en son corps sur le bois».

Le dessein du Christ, en venant au monde, n'était pas simplement de devenir un exemple de vertu ou de mourir en martyr pour la vérité, comme l'affirment certains qui nient sa divinité et son expiation. Quelle vision dérisoire de l'œuvre du Christ!

Il est impossible d'examiner, avec un esprit impartial, la phraséologie du texte et du contexte, sans considérer que la mort du Christ était sacrificielle.

CONTEMPLEZ:

I. Le Christ comme sacrifice pour le péché.

Notre rédemption a été voulue et conçue avec miséricorde par Jéhovah. Elle résidait dans les profondeurs insondables de sa sagesse et de son amour infinis.

Le Fils de Dieu est le grand auteur efficace et méritoire de notre rédemption.

Dieu nous a rachetés par la justice de son Fils.

«Mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi.» Galates 4:4

1. Le Christ possédait la plus haute dignité et la plus haute gloire.

Il était le Fils de Dieu, coégal au Père, infiniment cher à lui par une union ineffable et une pleine participation à tous les attributs de la nature divine.

Il devait donc être infiniment supérieur aux anges, et même plus élevé qu'eux. Oui, il est l'objet de l'adoration angélique, Hébreux 1:6.

Il est représenté comme étant un avec le Père, «en qui habitait toute la plénitude de la divinité», etc. 
Il est appelé le Créateur de l'univers, le Souverain des mondes, le Seigneur de la Providence et le Juge de tous! Hébreux 1:2, 3.

Les œuvres du Christ sur terre ont prouvé qu'il était plus qu'un homme.

Soyez témoins:

– vous les aveugles, dont il a ouvert les yeux;

– vous les sourds, dont il a débouché les oreilles;

– vous les paralysés, dont il a guéri les jambes;

– vous les possédés, qui avez été sauvés;

– vous, vents impétueux, qu'il a apaisés;

– vous, mer déchaînée, dont il a apaisé les vagues;

– vous, tombes, dont il a brisé les barrières, etc.

2. Le Christ, afin de s'offrir en sacrifice, s'est incarné (Hébreux 10:4-8).

«Le Verbe a été fait chair et a habité parmi nous.» (Jean 1:14).

Et cela était absolument nécessaire:

Il pouvait verser du sang, «car sans effusion de sang il n'y a pas de rémission des péchés.»

Il était absolument nécessaire qu'il puisse partager les sentiments et les épreuves de son peuple, pleurer avec ceux qui pleurent, etc.

Ainsi, en toutes choses, sauf le péché, il était rendu semblable à ses frères. Il était vu et conversé comme un homme. Il avait tous les membres et toutes les facultés d'un homme, tous les appétits et toutes les infirmités d'un homme.

IL ÉTAIT DIEU MANIFESTÉ DANS LA CHAIR.

Ce corps préparé était le temple de Dieu. En tant que sacrifice.

3. En tant que sacrifice, Christ était parfaitement saint:

«Un tel souverain sacrificateur répond à nos besoins: un homme saint, irréprochable, pur, séparé des pécheurs, élevé au-dessus des cieux!» Hébreux 7:26.

«Il n’a point commis de péché, et il ne s’est point trouvé de fraude dans sa bouche.» 1 Pierre 2:22.

Ses amis l’ont toujours considéré comme sans péché; ses ennemis les plus acharnés n’ont jamais pu l’accuser d’un seul péché; il a toujours fait ce qui plaisait à son Père, et l’Éternel, infiniment saint, a annoncé du haut de sa gloire suprême: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection.»

La mort, ou le sacrifice du Christ, était donc associée à une parfaite innocence.

En tout autre cas, la mort trempe ses traits dans la culpabilité avant de pouvoir infliger une blessure – mais chez le Sauveur impeccable, elle n'en a trouvé aucune.

Où donc, ô où, la mort a-t-elle puisé le poison qui a irrité le cœur et causé la mort de celui qui a expiré sur la croix?

La seule réponse possible est LE PÉCHÉ DES AUTRES – c'est lui qui a fourni l'arme par laquelle le Seigneur de la Vie a été mis à mort.

«Lui-même a porté NOS PÉCHÉS en son corps sur le bois!»

«Il a été transpercé pour NOS PÉCHÉS, brisé pour NOS INIQUITÉS; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses blessures que nous sommes guéris!» Ésaïe 53:5.

Ceci nous amène à observer que:

4. Le péché fut la cause du sacrifice du Sauveur.

«Lui-même a porté NOS PÉCHÉS en son corps sur le bois!» Le péché et la culpabilité du transgresseur le séparèrent de Dieu et l'exposèrent à la malédiction.

– Il y a dans le péché un mal qu'aucun langage ne peut décrire.

– Il est plus mortel que le venin de la vipère ou du scorpion.

– Il est plus destructeur que la famine ou la peste.

Combien d'âmes n'a-t-il pas condamnées à la damnation!

– Le péché a insulté le divin Législateur en violant ses lois et en méprisant son autorité.

– Le péché encourt sa juste réprobation et lie l'impénitent, tel un criminel condamné par la loi, au jour du châtiment mérité.

VOICI CE QU'A FAIT LE PÉCHÉ! 


L'image de Dieu s'est éloignée de ton âme,

– tes affections sont sensuelles,

– ta volonté est obstinée,

– ton cœur est insensible,

– ton esprit est obscurci,

– ton jugement est erroné,

– toute ton âme est déformée et souillée,

– et tu accumules la colère!

D'où la nature incomparable de l'amour de Dieu, qui a délégué son Fils unique pour mourir pour les perdus, les impies, ceux qui périssent!

«Christ est mort pour des impies. Mais Dieu prouve son amour envers nous en ceci: lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous!» Romains 5:6, 8

De cette masse de mal, rappelez-vous que l’homme n’a pas pu s’émanciper.

5. Christ, en tant que sacrifice, s'est vu confier les péchés de son peuple, s'étant engagé à les effacer par son sacrifice.

En réalité, il a pris la place du pécheur:

«Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et L'ÉTERNEL A FAIT RETOMBER SUR LUI L'INIQUITÉ DE NOUS TOUS!» (Ésaïe 53:6).

Cet engagement était volontaire:

«Personne ne m’ôte la vie, mais je la donne de mon plein gré.» Jean 10:18.

C’est comme s’il avait dit:

«Que je sois lié pour le vil criminel! Que je souffre POUR LUI! Que l’épée de la justice transperce mon cœur, et non celui du pécheur! Que je boive la coupe amère POUR LUI et que je subisse la vengeance du feu éternel POUR LUI!»

Oui, et ce terrible ordre fut donné:

«Lève-toi, épée, contre mon berger, contre l’homme qui est près de moi! Frappe le berger! Dit l’Éternel des armées.» Zacharie 13:7

Quel fardeau il a porté! C'était le plus lourd fardeau jamais porté – plus lourd que le poids de l'univers – plus lourd que celui qui soutient les piliers d'une création sans limites – si lourd qu'il aurait suffi à précipiter dans une perdition sans fin tous les sujets pécheurs de la domination divine. Mais quel amour et quelle puissance extraordinaires! Il a «porté nos péchés»!

Il les a portés lui-même.

«Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois!»

Cette expression est très forte et nécessaire pour montrer qu'il a accompli toutes les anciennes prophéties, et aussi pour le distinguer des prêtres lévitiques, qui offraient le sang d'autres sacrifices.

Mais le Christ a versé son propre sang

et s'est offert lui-même en sacrifice.

«Il n'est pas entré avec le sang des boucs et des veaux; mais il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle!» Hébreux 9:12.

Le langage employé indique également qu'aucun autre ne participa à son œuvre. Il l'a accomplie lui-même!

«Qui est celui-ci, qui vient d'Édom, de Botsra, avec ses vêtements tachés de pourpre?

Qui est celui-ci, vêtu de splendeur, marchant avec force?

Moi qui parle avec justice, puissant pour sauver.

Pourquoi tes vêtements sont-ils rouges, comme ceux de celui qui foule au pressoir?

J'ai foulé le pressoir SEUL; aucun des peuples n'était avec moi.

Je les ai piétinés dans ma colère, je les ai foulés dans ma fureur; leur sang a éclaboussé mes vêtements, et j'ai souillé tous mes habits!» Ésaïe 63:1-3

C'est pourquoi il est dit:

«Il a porté NOS péchés en son corps sur le bois.»

IL EST DEVENU NOTRE SUBSTITUT, mais en agissant ainsi, il s'est soumis à la dégradation, à d'extrêmes souffrances et à une mort ignominieuse.

La mort sur la croix était la plus terrible de toutes, tant par sa honte que par sa douleur.

La mort sur la croix était si scandaleuse qu'elle fut infligée comme la dernière marque de détestation aux plus vils des hommes, aux brigands et aux meurtriers.

Le Christ est intervenu en faveur de l'homme par la souffrance.

Ceci est corroboré par de nombreux passages des Écritures. Des figures et des sacrifices l'ont préfiguré; les prophéties l'ont annoncé, et les récits des évangélistes le confirment.

«Christ a souffert pour vous» 1 Pierre 2:21 


«Lorsqu'il souffrait, il ne faisait aucune menace!» 1 Pierre 2:23 


«C'est pourquoi, Christ a souffert dans son corps.» 1 Pierre 4:1

Ses souffrances étaient des plus intenses et accablantes.

«Comme beaucoup étaient consternés à cause de lui, son aspect était défiguré au-delà de toute apparence humaine, et son apparence était défigurée au-delà de toute ressemblance humaine!» Ésaïe 52:14.

«Mon âme est accablée de tristesse jusqu’à la mort!» Marc 14:34.

«Et, dans l’angoisse, il priait plus instamment, et sa sueur était comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre!» Luc 22:44. Voir Psaume 22.

6. Le sacrifice du Christ fut efficace.

Le témoignage de son Père:

«Celui-ci est mon Fils bien-aimé», etc., le prouvent également: sa résurrection, son exaltation, son intercession et la détermination de Jéhovah à couronner son œuvre par la possession de l’empire universel.

«Il verra du fruit du travail de son âme, et il sera rassasié.»

La mort du Christ a ébranlé l'empire du péché et assuré sa destruction finale.

«Le Fils de Dieu s'est manifesté», etc., et le jour de la vengeance était dans son cœur lorsqu'il est mort pour la rédemption de son peuple.

La crucifixion, par laquelle l'ennemi espérait vaincre l'illustre Souffrant, a été la défaite du serpent. À peine la doctrine de la croix a-t-elle été proclamée que Satan est tombé du ciel, tel un éclair, et la chute de ce météore ardent se poursuivra avec une vitesse accrue, jusqu'à atteindre le point le plus profond de la perdition! Considérons brièvement:
 

II. Le DESSEIN du sacrifice du Christ:

«Afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; c'est par ses meurtrissures que vous avez été guéris!»

Le dessein était grand et glorieux, n'étant rien de moins que de sauver l'âme immortelle des effets souillants, flétrissants, destructeurs et damnables de la transgression; et par son pouvoir efficace, de la revêtir de la «justice» divine ici-bas, puis de la présenter sans défaut devant le trône éternel.

Les fruits des souffrances du Christ sont:

1. JUSTIFICATION.

Christ a été meurtri et crucifié en sacrifice expiatoire, et par ses meurtrissures nous sommes guéris.

Quelle que soit la culpabilité,

la condamnation et la misère engendrées par le péché,

TOUT EST DÉTRUIT PAR LE SACRIFICE DU CHRIST.

Les enfants de Dieu meurent légalement au péché dans leur justification. Par l'exercice de la foi dans le sacrifice du Rédempteur, leurs péchés sont effacés – la culpabilité est effacée – ils sont libérés de la condamnation. Romains 5:1; 8:1; etc. Il y avait une forme remarquable de cela sous la loi. Lévitique 16:

«Je ne me souviendrai plus de vos péchés ni de vos iniquités.»

2. SANCTIFICATION.

Ayant été esclave du péché, le régénéré est désormais mis à part pour une vie de «justice».

Cela implique la mortification du péché et une vie nouvelle, sainte et juste, selon l'exemple que le Christ nous a laissé, afin que nous suivions ses traces.

Les principes d’une vie nouvelle sont communiqués à l’âme croyante le jour de la conversion — les principes de «justice», ou en d’autres termes, de sainteté, d’amour, d’esprit céleste, de confiance en Dieu et d’une crainte respectueuse et filiale de sa Majesté.

Ainsi, la culpabilité des «péchés» est définitivement effacée des VRAIS croyants lorsqu'ils sont justifiés, mais la puissance leur est également retirée par la sanctification.

Celui qui a donné son Fils pour nous, nous donne aussi son Saint-Esprit. Il ne permettra pas au péché de dominer sur son peuple. Ils sont unis au Christ par la foi et «sanctifiés par la foi qui est en lui».

Finalement, il éliminera complètement le péché, son existence et ses effets!

«Il essuiera toute larme de leurs yeux. Il n'y aura plus ni mort, ni deuil, ni cri, ni douleur, car les choses anciennes ont disparu.» Apocalypse 21:4

APPLICATION.

1. Considérez le Christ comme la seule source du salut.

«Par ses meurtrissures, nous sommes guéris!»

Par ses souffrances et sa mort…


la blessure légale
 de la culpabilité est guérie, les blessures spirituelles de l’âme sont guéries, 
ainsi que ses douleurs et ses souffrances spirituelles.

2. Contemplez l'amour extraordinaire du Christ.

«Il a porté nos péchés en son corps sur le bois!»

«Par ses meurtrissures, nous sommes guéris!»

Quel amour! Les comparaisons ne peuvent donner qu'une image bien imparfaite de cet amour qui surpasse toute connaissance.

Même si nous supposions que tout l'amour de tous les hommes qui ont jamais existé, ou existeront, sur terre, et tout l'amour de tous les anges du Ciel, réunis dans un seul cœur, ce ne serait qu'un cœur froid, comparé à celui transpercé par la lance du soldat!

3. Montrez votre gratitude par une vie de justice.

«Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; c'est par ses meurtrissures que vous avez été guéris!» 1 Pierre 2:24

Fin

Source: « gracegems.org/ »  /  trad.: DeepL  /  Mise en page et adaptation: JMR