Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

UN SAUVEUR VIVANT

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II y a peu de temps, faisant visite à une dame, je lui demandai depuis quand elle était à Christ, c'est-à-dire vraiment chrétienne.

Elle répondit: «Je suis croyante depuis bon nombre d'années, je puis presque dire depuis mon enfance; mais je n'ai jamais connu «la paix avec Dieu», ou ma position comme chrétienne jusqu'à cet été. Un jour, je vous entendis prêcher, et, pour la première fois, je vis qu'il y avait dans la gloire de Dieu un homme réel, un homme vivant, et que cet homme était mon Sauveur. J'avais été accoutumée à penser à Jésus comme à un Esprit, mais jusqu'alors je n'avais jamais saisi, en réalité, qu'il était un homme vivant dans le ciel.

N'y a-t-il pas beaucoup de personnes dans cet état?

Ce sont assurément des croyants en Christ, leurs cœurs se confient vraiment en Lui. Elles croient qu'il est mort pour elles; mais elles s'arrêtent là: elles ne l'ont jamais vu (par la foi) vivant dans le ciel. Elles chantent souvent:

Viens, et saisis la croix, ton fardeau tombera,

et cependant, d'une manière ou d'une autre, bien qu'elles s'attachent à la croix, le fardeau ne tombe pas. Elles sont souvent découragées, presque en désespoir, doutant même de leur conversion, gémissant et soupirant après la délivrance. Il est triste de penser que c'est là, en réalité, l'état de quantité de croyants de nos jours, et, de plus, ces doutes sont souvent pris pour la vraie expérience chrétienne, comme s'il fallait toujours gémir dans la servitude, — s'attacher à la croix, — et désirer la délivrance sans pouvoir l'atteindre.

Mais s'attacher à la croix, est-ce l'Évangile?

Cela délivre-t-il les croyants de leur fardeau?

Cela leur donne-t-il «la paix avec Dieu» et leur apporte-t-il la délivrance?

Certainement non.

Je me souviens d'une jeune chrétienne que rencontra un jour un monsieur très respectable, qui la connaissait depuis longtemps, mais qui ne l'avait pas vue récemment. Après les salutations ordinaires, il lui demanda affectueusement:

Vous attachez-vous toujours à la croix?

Oh ! non, répliqua la jeune femme; je ne le fais plus maintenant.

Vraiment ! dit-il. Pouvez-vous donc vous passer de la croix?

Non, certainement, je ne puis pas m'en passer. Elle est le fondement de toutes mes bénédictions.
– Mais voyez-vous, monsieur, la croix n'est rien sans Lui, et j'ai découvert que Christ n'est ni sur la croix, ni dans le tombeau, mais sur le trône, et c'est là que j'ai mon Sauveur. C'est donner à la croix sa vraie place.

En effet, tout dépend de ceci:

Christ est-Il à présent sur la croix, dans le tombeau ou sur le trône?

Où est-Il?

«Si Christ n'a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine, et votre foi aussi est vaine... Vous êtes encore dans vos péchés» (1 Corinthiens XV, 14-17). Ainsi dit l'apôtre.

«Mais MAINTENANT Christ a été ressuscité d'entre les morts» (verset 20), et par conséquent les croyants ne sont pas dans leurs péchés.

Quand notre précieux Sauveur fut attaché à la croix, II porta les péchés du croyant: «Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois» (1 Pierre II, 24).

Il «a été livré pour nos fautes» (Romains IV, 25).

À ce moment-là «l'Éternel fit venir sur Lui l'iniquité de nous tous» (voyez Esaïe LIII, 6) , et l'épée de la justice divine se réveilla contre Jésus, l'Homme qui était le compagnon de Jéhovah (voyez Zacharie XIII, 7).

«Celui qui n'a pas connu le péché, a été fait péché POUR NOUS.»

Les ténèbres couvraient la terre, et le Fils de Dieu, dans une douleur profonde, que nul ne peut sonder, s'écria:

«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (Matthieu XXVII, 46-52).

Christ, à ce moment, fut abandonné de Dieu, puis II baissa la tête et mourut.

Où est-Il?

L'aurore du jour de la première résurrection se leva sur les femmes au tombeau, et l'ange proclama ces bonnes nouvelles:

«II n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait» (Matthieu XXVIII, 6).

La croix et le tombeau vides répètent ensemble ce précieux message: «II EST RESSUSCITÉ.»

Croyant, regarde en haut ! Étienne, «ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et JÉSUS DEBOUT À LA DROITE DE DIEU» (Actes VII, 55).

Toi aussi, arrête tes regards là-haut, et vois la place occupée par le Fils de l'homme, le Christ Jésus. La gloire de Dieu brille sur sa face.

Pourrait-Il être là, si les péchés n'étaient pas ôtés?

La gloire et l'honneur pourraient-ils le couronner, si les péchés étaient encore sur Lui?

Non, certainement non!

Remarquez donc, cher lecteur, le contraste qui existe entre Christ sur la croix, dans les ténèbres, portant nos péchés et abandonné de Dieu, et Christ sur le trône, sans nos péchés, agréé de Dieu, la gloire de Dieu brillant sur sa face, et dites maintenant, est-ce seulement à s'attacher à la croix ou bien est-ce à regarder en haut, vers le trône où est Christ, que Dieu nous dirige? Je sais que votre cœur répond: «C'est à regarder vers Jésus

Pourquoi Christ est-II ressuscité?

Que la parole de Dieu réponde:

«Il a été ressuscité pour notre justification» (Romains IV, 25).

Après qu'il eut glorifié Dieu sur la croix, quant à la question du péché, il convenait à la justice de Dieu de le faire sortir du tombeau et de le placer dans la gloire. C'était la réponse divine donnée à son œuvre. Et n'est-ce pas une chose due à Christ, qui a accompli cette œuvre, que Dieu donne à chacun de ceux qui croient en Lui la même place qu'il Lui a donnée?

Assurément, car CHRIST N'EST PAS MORT POUR LUI-MÊME, MAIS POUR NOUS, et Dieu l'a ressuscité pour NOTRE justification.

Tout croyant est donc justifié en un Christ ressuscité. Christ dans la gloire est la justice à jamais permanente du croyant.

La croix a terminé l'histoire du croyant en tant qu'il appartenait au premier Adam et se trouvait ainsi sous la condamnation, exposé à la mort et au jugement. Car non seulement Christ est mort pour nos péchés, mais nous sommes morts avec Lui.

Nous pouvons dire: «Je suis crucifié avec Christ» (Galates II, 20).

Et SI nous sommes crucifiés avec Lui, Dieu ne nous voit plus comme des hommes vivant dans la chair, mais comme associés à un Christ ressuscité, «le dernier Adam,» dans une vie et une bénédiction éternelles.

Telle est la position en Christ de chaque croyant; la connaissance de cette position, reçue dans l'âme par la foi, donne non seulement la paix quant à la question des péchés, mais aussi la délivrance de la puissance du péché, et aussi l'affranchissement du monde et de la loi.

En effet, si nous sommes associés à Christ en la résurrection, unis à Lui dans le ciel par le Saint-Esprit (et la foi reçoit ce fait sur le témoignage de Dieu même), alors nous en avons fini avec le monde sous ses diverses formes; nos intérêts, nos espérances, tout est en haut, où se trouve Christ (Colossiens III, 2).

En même temps, notre sentier à travers la scène d'ici-bas est tracé par Lui-même, et nous y sommes laissés pour un peu de temps, afin de déployer ce que sa puissance peut faire pour nous et en nous, jusqu'à ce qu'il vienne nous prendre à Lui.

Puisse cette bonne nouvelle être répandue auprès et au loin:

Il y a actuellement un Homme vivant dans la gloire céleste,

et cet Homme est «sur toutes choses DIEU béni éternellement»

(Romains IX, 5).

Il ne termine pas l'œuvre du salut sur la croix, mais Il est vivant dans la gloire, comme l'éternel témoin de l'achèvement parfait d'une rédemption accomplie.




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