Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LES DEUX FONDEMENTS

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(Matthieu VII, 24-27.)

Il y a, dans ces quelques versets, un avertissement solennel pour toute âme qui fait profession de christianisme.

Nous y voyons deux hommes qui ont bâti chacun une maison; il ne nous est pas dit si elles étaient semblables, ou si l'une était de peu d'apparence et l'autre somptueuse. Mais une chose les distingue: C'EST LE FONDEMENT.

– L'un avait bâti sur le roc

– l'autre sur le sable.

«Sur le sable?» dites-vous, quelle folie!

Oui, sur le sable, et peut-être faites-vous de même, car écoutez ce que le Seigneur dit:

«Et QUICONQUE entend ces miennes paroles et ne les met pas en pratique sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.»

Ces paroles du verset 26 nous montrent une personne qui a entendu la parole du Seigneur, la bonne nouvelle du salut et qui n'a pas eu la conscience et le cœur atteints.

Elle s'est contentée d'écouter, reconnaissant en elle-même que ces choses étaient bonnes, mais cela n'est pas allé plus loin que l'intelligence; en un mot, c'est une âme qui fait profession de christianisme sans posséder Christ.


«Êtes-vous chrétien?» demande-t-on quelquefois.

Et pour qui me prenez-vous? est la réponse; croyez-vous que je sois un païen? Je vais à l'église, je lis la Bible, je dis mes prières et je ne fais tort à personne; que voulez-vous de plus? Voilà le raisonnement de beaucoup de personnes. D'autres encore disent: «Je suis né chrétien, j'ai été baptisé, j'ai fait ma première communion; n'est-ce pas assez?»

Ah! cher lecteur, ce n'est pas là le tout; il ne suffit pas d'être né dans un pays qui se dit chrétien et d'avoir une marche extérieurement irréprochable; non, DIEU REGARDE AU CŒUR.

Un jour vient, pensez-y, où l'œuvre de chacun sera éprouvée.

Alors, quand le jugement de Dieu s'exercera, si vous avez ainsi bâti sur le sable mouvant de votre propre justice, votre ruine sera inévitable. Remarquez l'expression que le Seigneur emploie: «Et sa chute a été grande.»

En effet, quelle fin terrible que celle de quiconque ne se trouve pas fondé sur ce roc inébranlable: le Seigneur Jésus.

Les tourments jour et nuit, aux siècles des siècles, dans l'étang de feu et de soufre, en compagnie du diable (Apocalypse XX).

Les pleurs et les grincements de dents, dans la fournaise ardente (Matthieu XIII, 41, 42), seront la sûre part de tous ceux qui se reposent sur leur propre justice.

«Nulle chair ne sera justifiée devant Dieu par des œuvres de loi.»

Quel contraste frappant nous est montré dans les versets précédents.

Là, c'est un homme prudent, qui a bâti sa maison sur le roc.

Quel est ce roc?

David dit: «L'Éternel est mon rocher» (2 Samuel XXII, 2, 3), et Jésus aussi déclare: «Sur ce roc», c'est-à-dire Lui-même, le Fils du Dieu vivant, «je bâtirai mon Église» (Matthieu XVI, 18).


Voilà, cher lecteur, un fondement sûr et durable; il est aussi sûr que Dieu Lui-même, car c'est la personne de son Fils bien-aimé.

La pluie, les torrents et les vents, des épreuves, des tentations et même des persécutions ont beau se déchaîner contre cette maison, contre les espérances, la foi et la certitude de celui qui a bâti sur le roc, sur Dieu, sur Christ et sa parole, elle n'en est point ébranlée.

Autour d'elle, tout peut être balayé par le vent, par la pluie et les torrents, mais ces choses ne font que mettre en évidence le fondement, le roc sûr et ferme sur lequel s'appuie celui qui écoute, et met en pratique les paroles de Jésus.

ELLE N'EST PAS TOMBÉE, remarquez bien, PARCE QU'ELLE AVAIT ÉTÉ FONDÉE SUR LE ROC.


Et maintenant, lecteur, sur quel fondement vous reposez-vous?

Est-ce sur vos propres mérites ou sur l'œuvre parfaite du Seigneur Jésus?

Avez-vous vu votre complète incapacité à faire le bien, votre état de péché, votre ruine, devant Dieu?

Avez-vous, dans la conscience de cette ruine complète, crié au Seigneur, comme le geôlier de Philippes: «Seigneur, que faut-il que je fasse pour être sauvé?»

Avez-vous, dans le sentiment de votre culpabilité devant Dieu, laissé sortir de votre bouche, de même que ce pauvre péager, ce cri de détresse: 0 Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur?

S'il en est ainsi, regardez à Jésus, II est prêt à vous recevoir tel que vous êtes.

Il y a de la joie dans le ciel pour un pécheur repentant, et si vous saisissez ainsi Christ pour votre unique Sauveur, vous aurez une espérance éternelle fondée sur le Roc.

Ou bien, de même que ce pharisien qui se confiait en lui-même comme s'il était juste, dites-vous à Dieu: «0 Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain. Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède»? (Luc XVIII, 11-12.)

En un mot, vous regardez-vous comme assez bon pour plaire à Dieu?

Si c'est votre cas, regardez sur quoi vous vous fondez.

N'est-ce pas sur vos propres mérites, votre propre justice, qui est comme le linge le plus souillé? (Ésaïe LXIV, 6.)

Si vous vous bercez dans cette fatale illusion, et que vous persévériez dans cette voie, sachez ceci: c'est que,

de même que cette maison qui était fondée sur le sable s'est écroulée, vous aussi vous tomberez et votre chute sera grande; car,

«qui croit au Fils a la vie éternelle,

mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie,

mais la colère de Dieu DEMEURE sur lui» (Jean III, 36).



 

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