Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

«ILS N'ÉCHAPPERONT POINT»

***

«Le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront: «Paix et sûreté», alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ILS N'ÉCHAPPERONT POINT.»

Telles sont les paroles que l'apôtre Paul fait entendre de la part de Dieu et qui avertissent le monde du terrible jugement qui va fondre sur lui.

Ah! disent les moqueurs de nos jours, «il y a longtemps que l'on nous fait entendre de telles paroles. Où est donc la promesse de sa venue? Car depuis que nos pères se sont endormis, toutes choses demeurent comme elles ont été dès les jours de la création. La terre a encore de longues années à demeurer comme elle est. Bien des générations s'y succéderont avant ce moment dont vous nous menacez. Arrivera-t-il même jamais?»

Ainsi parlaient sans doute aussi ces hommes des anciens temps, alors que l'Éternel avait prononcé ces paroles: «J'exterminerai de dessus la face de la terre l'homme que j'ai créé», et que Noé, «le prédicateur de la justice», leur annonçait lu jugement à venir.

Poursuivant le cours de leur vie coupable, ils se riaient de la menace divine et du messager de Dieu qui, bâtissant l'arche, condamnait leur incrédulité. Les vagues de l'Océan venaient mourir tranquillement sur la plage, les fleuves roulaient paisibles dans la plaine, le soleil, brillant dans un ciel sans nuages, répandait sa lumière sur la terre verdoyante; chaque chose demeurait comme elle avait été dès la création, et les hommes, sans se soucier de Dieu, mangeaient, buvaient, se mariaient et donnaient en mariage.


Mais le JOUR vint.

Les écluses des cieux s'ouvrirent et les fontaines du grand abîme se rompirent.

En haut, de sombres nuages, comme chargés de la colère de Dieu, s'étendirent sur la surface des cieux, voilèrent la clarté du soleil et se mirent à verser sans interruption leurs torrents d'eaux sur la terre.

En bas, les vagues de la mer, qui autrefois venaient, puis se retiraient comme n'osant aller plus loin, maintenant s'élèvent, rompent leurs bornes, s'avancent et, montant toujours plus haut, engloutissent tout sur leur passage. Oh! quelle épouvante dut saisir ces moqueurs!

En vain ils fuient; la pluie tombe toujours, le flot redoutable les poursuit; un immense cri d'agonie et de désespoir s'élève. MAIS C'EST TROP TARD. Ils ont méprisé la bonté de Dieu qui les poussait à la repentance; maintenant la juste sentence doit s'exécuter: «ILS N'ÉCHAPPERONT POINT.»

Le silence de la mort s'étend partout; l'arche seule flotte sur les eaux, tombeau du monde coupable.


Et Christ a dit:

«Comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aussi aux jours du Fils de l'homme.»

Oh! quel sera, dans ce jour, le sort des moqueurs d'à présent!

Arrêtons nos regards un moment sur une autre scène de jugement.

Averti par les anges du sort réservé à l'impure Sodome et à Gomorrhe, quand le cri de leurs abominations était monté jusqu'au ciel,

Lot presse ses gendres d'échapper au jugement qui va les atteindre. Ils s'en rient aussi.

Qui avait jamais entendu parler de la ruine subite de villes entières?

Le soleil s'était donc levé ce matin-là comme d'ordinaire sur les villes coupables. Les habitants s'étaient réveillés comme chaque jour; ils se rendaient à leurs occupations, car, ainsi qu'aux jours du déluge, on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait, et chacun continuait dans sa vie de péché, sans penser le moins du monde à Celui contre lequel on péchait et au jugement qui était à la porte.

Et, subitement, un bruit résonne dans l'air; une lumière livide s'étend sur la face des cieux; des cris d'effroi et de douleur mortelle se font entendre. C'est Dieu qui fait pleuvoir sur les coupables cités des torrents de feu et de soufre; la voix du juste Juge a prononcé la sentence: «ILS N'ÉCHAPPERONT POINT.»


Et Christ a dit:

«Comme il arriva aux jours de Loi, il en sera de même au jour où le Fils de l'homme sera manifesté.»

Oui, ce jour vient, le jour du Seigneur, jour d'une subite destruction pour ceux qui disent: «Paix et sûreté»; et ils n'échapperont point, ces moqueurs qui répètent: «Où est la promesse de sa venue?»

Cher lecteur, que ces scènes solennelles du passé soient pour vous un avertissement. Que faire? direz-vous.

N'avez-vous à parler que de jugement?

Non, béni soit Dieu!

J'ai à vous parler de GRÂCE, mais c'est pour le temps présent.

POUR AUJOURD'HUI, le seul moment qui vous appartienne.

Contemplez avec moi l'insondable amour de Dieu déployé dans le don de son Fils unique venu pour mourir afin de sauver les pécheurs.

Écoutez la voix de l'Évangile qui proclame, de la part du Dieu saint,

la paix faite par le sang de la croix de Jésus;

la paix aux rebelles,

la paix pour les riches, pour les pauvres, pour les vieux, pour les jeunes,

la paix pour TOUS.

Et que demande Dieu au pécheur pour qu'il jouisse de cette paix?

Rien, sinon de RECONNAÎTRE SES PÉCHÉS, de CROIRE SIMPLEMENT EN JÉSUS COMME SAUVEUR, et de RECEVOIR DE LA MAIN DU DIEU D'AMOUR LE PARDON, L'OUBLI COMPLET DE TOUTES SES TRANSGRESSIONS.


Oui, en croyant, le plus coupable obtient la paix, le pécheur perdu est sauvé; celui qui était mort dans ses péchés reçoit la vie éternelle et est délivré de la colère à venir.

Et si vous me demandez: Comment une telle chose peut-elle se faire?

Comment le Dieu saint et juste peut-il recevoir en grâce un pécheur coupable?

Écoutez encore, et que votre cœur et le mien se prosternent confondus devant tant d'amour.


– Le Fils de Dieu Lui-même a pris en main la cause de l'homme perdu.

– Sur la croix, Il s'est offert, pure et sainte victime, pour satisfaire à la justice et à la sainteté de Dieu;

– là, II a été fait péché pour nous et a subi à notre place tout ce que méritait le péché.

– Dieu a accepté ce sacrifice et, comme preuve, II a ressuscité d'entre les morts Celui qui a porté le péché et l'a fait asseoir à sa droite dans la gloire,

– et maintenant le Saint-Esprit, descendu sur la terre, rend témoignage à la pleine suffisance de l'œuvre de Christ pour sauver le pécheur.

Oui, mon lecteur, DIEU EST SATISFAIT PAR L'ŒUVRE DE CHRIST, ACCOMPLIE POUR VOUS, et, dans son amour, Il vous l'annonce; ne voulez-vous pas recevoir Christ comme Sauveur et échapper ainsi à la destruction subite qui vous attend si le jour du Seigneur vous surprenait?

Mais, direz-vous encore, si je crois en Christ, ce jour terrible ne viendra-t-il donc pas pour moi?

Ne serai-je pas sur la terre?

Non, chère âme anxieuse. Écoutez le complément, le couronnement de la bonne nouvelle: Jésus va venir pour chercher les siens. Déjà s'est fait entendre le cri de minuit:

«Voici, l'époux vient, sortez à sa rencontre!»

et cette venue peut arriver même aujourd'hui; nous n'avons à attendre aucun événement préalable.

À la voix de Jésus, en un instant, en un clin d'oeil, les morts en Christ ressusciteront, les saints vivants seront changés, et tous ensemble seront ravis de la terre pour être toujours avec Christ. Espérance précieuse!

Votre cœur tressaille-t-il de joie en pensant à cet instant?

Et si vous demandez pourquoi Christ a tardé si longtemps à venir, la parole de Dieu nous dit:

«Le Seigneur est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que TOUS viennent à la repentance. La patience de notre Seigneur est salut.»

Telles sont les paroles de la grâce qui retentissent AUJOURD'HUI. Mais la nuit est fort avancée; le Seigneur va venir prendre les siens, et APRÈS?

APRÈS? Il n'y a plus à attendre que le jour du Seigneur, c'est-à-dire, le jugement.

La porte de la grâce sera fermée pour les moqueurs, les incrédules, les indifférents, qui seront laissés parce qu'ils n'ont pas cru; il n'y a que la colère à venir. Ils pourront dire: «Paix et sûreté»...,

mais aussi certainement que pour les contemporains de Noé et de Lot, «une ruine subite viendra sur eux, et ILS N'ÉCHAPPERONT POINT».

Écoutez, ô mon lecteur, le solennel et pressant avertissement de la parole de Dieu.

Contemplez la scène qu'elle ouvre devant vous. Le ciel est ouvert; le Fils de l'homme apparaît et en descend. Ce n'est plus comme l'homme de douleurs, comme le Nazaréen méprisé et rejeté.

Sur sa tête resplendissent plusieurs diadèmes, ses yeux brillent comme une flamme de feu, de sa bouche sort une épée aiguë à deux tranchants, afin qu'il en frappe les nations, et son nom est: «Roi DES ROIS ET SEIGNEUR DES SEIGNEURS.»

Vient-il, comme autrefois, proclamer la grâce?

Non, la grâce a été méprisée.

Continuons à considérer la scène que nous dévoile la parole de Dieu.

Un ange se tient dans le soleil et crie à haute voix à tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel:

«Venez, assemblez-vous pour le souper du grand Dieu, pour manger la chair des rois, des capitaines et des puissants; la chair des chevaux et de ceux qui les montent, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.»

Les rois de la terre et leurs armées, dans leur audace insensée, sont assemblés pour combattre l'Oint de Dieu. Mais le combat n'est pas long, le carnage s'étend sur tous, et tous les oiseaux sont rassasiés de leur chair.

La prophétie recevra son accomplissement.

Le jour de l'homme, de son incrédulité et de son orgueil va prendre fin.

Le grand et terrible jour du Seigneur viendra sur un monde qui n'a pas voulu recevoir Christ, la colère de l'Agneau atteindra ceux qui ont méconnu et rejeté son amour, alors qu'il usait de patience.

Oui, «une subite destruction viendra sur eux; et ILS N'ÉCHAPPERONT POINT».

Perçons encore plus avant dans cet avenir que nous dévoile la parole infaillible de Dieu; laissons, cher lecteur, les scènes trompeuses et passagères du monde présent; la scène finale de l'histoire de cette terre nous est présentée.

«Je vis», dit l'apôtre Jean, «je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s'enfuit et le ciel; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.

Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône; et des livres furent ouverts; et un autre livre fut ouvert, qui est celui de la vie.

Et les morts furent jugés d'après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres.

Et la mer rendit les morts qui étaient en elle; et la mort et le hadès (Le lieu invisible où les âmes des hommes vont après la mort.) rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres.

Et si quelqu'un n'était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l'étang de feu.»


Lecteur, à ce moment le temps aura fini; l'éternité aura commencé, tout sera fixé POUR JAMAIS.

Cette multitude qui se trouve devant le trône, qui est-elle?

Ah! ce sont ceux qui ont rejeté le salut que Dieu leur offrait.

Les livres ouverts racontent l'histoire de leur vie: là, tout se trouve, leurs actes, leurs paroles, leurs pensées, et Dieu, dans sa justice, les juge d'après ce qui est écrit.

Ils sont précipités dans l'étang de feu et de soufre, et n'entendez-vous pas retentir, comme du sein de cette éternité de larmes, cette voix:

«ILS N'ÉCHAPPERONT POINT?»

Non, nul de ceux qui rejettent Christ n'échappera au juste jugement de Dieu.

Oh! combien il y en a qui nous entourent et qui courent tête baissée dans la voie qui aboutit à cette fatale fin!

Ô mon lecteur inconverti, le grand et terrible jour du Seigneur est proche; fuyez, oh! fuyez la colère à venir!

Ne tardez pas!

Pour toute oreille attentive se fait entendre le bruit de la tempête qui s'approche. Christ va venir chercher les siens; oh! venez à Lui comme à l'unique refuge, à Lui dont les bras sont ouverts pour vous recevoir, et vous serez pour toujours à l'abri dans le sein de son amour. Les fioles de la colère de Dieu vont être versées sur tous ceux qui n'auront pas obéi à l'Évangile, et

«ILS N'ÉCHAPPERONT POINT».

Fuyez donc la colère à venir! Christ a dit:

«JE NE METTRAI POINT DEHORS CELUI QUI VIENT À MOI.»





- Table des matières -