Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE SERMON DE JONAS

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Le sermon de Jonas fut court; écoutez-le:

«Encore quarante jours et Ninive sera détruite

Sept mots, seulement. C'était l'annonce d'un jugement imminent. Point de phrases à effet, point d'éloquence pompeuse. C'était le message de Dieu, proclamé par l'envoyé de Dieu, et Dieu n'a pas besoin de paroles élégantes qui flattent l'oreille. Il va droit au cœur et à la conscience.

«Ninive sera détruite!» Rien ne paraissait moins probable!

Ninive, cette grande et puissante cité, détruite! — et détruite dans quarante jours! Qui pourrait accomplir une telle œuvre, renverser ses murailles hautes de cent pieds enveloppant un espace de plus de vingt lieues, s'emparer de ses quinze cents tours, vaincre cette énergique et puissante armée assyrienne?

Qui?

Celui qui faisait proclamer le message; et, lecteur, le même Dieu a dit, non pas d'une ville, mais du monde où vous vivez, de la terre qui vous porte:

«La terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.»

Doutez-vous de cette assertion?

Souriez-vous en la lisant?

Alors, je vous demanderai: «Où est Ninive?»

Le même Dieu qui avait envoyé Jonas publier ce jugement, dit par un autre prophète:

«L'Éternel mettra Ninive en désolation, en un lieu aride comme un désert...»

«Le feu te consumera.»

Et tout a été si littéralement accompli que durant des siècles on a ignoré jusqu'au lieu où fut Ninive, et que, de nos jours où les explorateurs constatent avec stupeur les traces de sa grandeur passée en découvrant à chaque pas de nouvelles ruines, ils reconnaissent que le feu a été employé pour accomplir cette œuvre de destruction.

Oui, Ninive a été détruite, et il est tout aussi vrai que

«la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.»

Le monde va au-devant d'un jugement certain.

«Encore quarante jours...»

Remarquez que le message ne présente AUCUNE PAROLE DE GRÂCE, rien qui invite à la repentance; la seule chose est un répit de quarante jours, et cependant quel fut son effet?

Les Ninivites se diront-ils: «Oh? Nous avons encore quarante jours devant nous; amusons-nous, buvons, mangeons, faisons bonne chère?»

Non, pas un ne fut insensé à ce point.

«Les hommes de Ninive crurent Dieu, et publièrent le jeûne et se vêtirent de sacs, depuis le plus petit d'entre eux jusqu'au plus grand.»

– Ils ne se moquèrent point du prédicateur,

– ils ne le traitèrent point de fanatique ou d'imposteur,

– ils ne raisonnèrent point sur l'impossibilité de ce qu'il disait,

– ils ne retournèrent point à leurs plaisirs ou à leurs affaires,

non, du plus petit au plus grand, TOUS CRURENT DIEU, furent saisis par sa parole ET SE REPENTIRENT.

Vous eussiez entendu le roi lui-même dire: «Que m'importent ma gloire et ma pompe royales, si dans quarante jours je suis dans l'éternité?» Et «il se leva de son trône, ôta son vêtement», magnifique, et comme le dernier de son peuple, «il se couvrit d'un sac et s'assit sur la cendre».

Tous se repentirent à la voix de Jonas, ainsi que le déclare le Seigneur.

Lecteur, avez-vous cru Dieu, vous déclarant un pécheur perdu, et vous êtes-vous repenti?

Vous êtes-vous dépouillé moralement de la robe, magnifique à vos yeux, de votre propre importance, de votre propre justice?

L'avez-vous mise de côté pour vous vêtir du sac et vous asseoir sur les cendres de la repentance?

Avez-vous dit comme Job en voyant vos odieux péchés: «J'ai horreur de moi-même et je me repens sur la poudre et sur la cendre?»

Ah! prêtez l'oreille à ce que dit le Seigneur:

«Les hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront.»

Pourquoi?

«Car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas.»

Oui, il y avait là un plus grand, c'était Christ, le Fils de Dieu, et maintenant Il vous parle par ses serviteurs; vous êtes-vous repenti? Oh! pensez au jugement!

Demanderez-vous si la repentance est nécessaire pour le salut?

Certainement, elle l'est. Elle suit nécessairement la foi réelle.

Les Ninivites crurent Dieu, puis ils se repentirent.

La foi, c'est croire Dieu;

La repentance, c'est s'humilier soi-même devant Dieu.

Si vous croyez Dieu, vous reconnaîtrez que vous êtes un pécheur perdu, car il le dit; vous sentirez le besoin d'un Sauveur.

En est-il ainsi de vous?

Les Ninivites crurent, se repentirent, se détournèrent de leur mauvaise voie et la miséricorde suivit leur repentance.

«Dieu regarda à ce qu'ils avaient fait, comment ils s'étaient détournés de leur mauvaise voie, et Dieu se repentit du mal qu'il avait dit qu'il leur ferait, et ne le fit point.»

Celui qui se repent revient à lui-même, car il a appris à se connaître en réalité, tel que Dieu le voit. Jusque-là il a été un insensé.

Êtes-vous choqué de cela, lecteur inconverti?

Aviez-vous pensé que l'on pût vous taxer de folie?

Et cependant c'est vrai. On a vu plus d'une fois des individus s'ôter la vie dans un accès de folie.

Celui qui, de gaieté de cœur, devant les avertissements solennels de la parole de Dieu, malgré les supplications des serviteurs de Dieu, s'en va vers le jugement et l'enfer, NE COMMET-IL PAS PIRE QU'UN SUICIDE?

N'est-il pas un insensé?

Ah! que les Ninivites furent plus sages! Ils n'attendirent pas la fin des quarante jours, ils crurent Dieu, se repentirent et furent épargnés. Et vous qui n'avez pas même un jour, pas même une heure d'assurée, que faites-vous en attendant pour croire et vous repentir?

Quelle chose précieuse que la repentance!

Elle réjouit le cœur de Dieu. «Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent», dit Jésus.

Pourquoi cette joie?

Parce que le pécheur voit alors sa vraie condition devant Dieu et que Dieu peut exercer sa miséricorde envers lui.

Mais il ne peut montrer les immenses richesses de sa grâce envers vous aussi longtemps que vous restez insensible à votre état de péché et de ruine.

Le premier pas, c'est croire Dieu qui déclare ce que vous êtes à ses yeux.

Or si vous vous faites illusion sur vous-même, Lui, ne s'en fait aucune sur vous. Il voit votre cœur comme «rusé et désespérément malin par-dessus toutes choses,» II déclare que, «l'imagination des pensées du cœur de l'homme n'est que mal en tout temps», et II prononce le jugement et la colère contre toute impiété et toute iniquité.

Le second pas, si vous avez cru, c'est la repentance profonde qui fait que l'âme s'écrie:

«Ô Dieu, sois apaisé envers moi, le pécheur»;

et alors Dieu déploie les trésors de sa miséricorde.

Si vous étiez entré dans Ninive après la prédication de Jonas, qu'y auriez-vous vu et entendu?

Ni rire, ni joie, ni danses, ni spectacles, ni festins, ni même la préoccupation des affaires ou des choses nécessaires de la vie. Une douleur profonde dans les âmes, une angoisse solennelle peinte sur les traits, une humiliation entière devant Dieu, des cris et des supplications.

Voilà ce qui vous aurait frappé. Quel spectacle! Ah! combien ils sentaient ce que leur position avait de redoutable! «Quarante jours encore», puis la destruction.

Lecteur, que faut-il penser du monde et de vous qui allez à la perdition éternelle sans y prendre garde?

Criez-vous vers Dieu?

L'avez-vous jamais invoqué?

Vous êtes-vous détourné de votre mauvaise voie, de votre train d'insouciance, de plaisirs, de poursuite des choses qui satisfont votre vanité, vos goûts, vos convoitises?

Ah! prenez garde que les hommes de Ninive ne s'élèvent au jugement et ne vous condamnent, vous qui avez entendu plus qu'eux, et de la part d'un plus grand que Jonas!

Qu'espéraient les Ninivites, à quoi s'attendaient-ils?

Ils se reconnaissaient perdus, justement condamnés, et dans la prédication de Jonas, pas un mot d'espoir; mais cela n'arrête pas leur repentir. Quand un homme ballotté sur une mer furieuse dans une frêle embarcation ne voit aucun secours en lui, il n'en sent pas moins sa terrible situation, et il crie à l'aide, espérant que quelqu'un l'entendra. Les Ninivites criaient de toutes leurs forces vers Dieu.

«QUI SAIT», disait le roi, «si Dieu viendra à se repentir et s'il se détournera de l'ardeur de sa colère, en sorte que nous ne périssions pas?»

Ils connaissaient leur misère et leur danger, ils connaissaient la justice de Dieu, mais ils ne connaissaient pas son cœur.

Mais nous le connaissons, car Il s'est pleinement révélé dans la personne de son Fils bien-aimé, et je puis vous dire, non pas avec un «Qui sait», non avec un «Si», mais avec une entière certitude que, du moment qu'un pécheur se repent, Dieu le sauve.

Dieu sans doute fait prêcher «la repentance envers Lui»,

«II ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent, parce qu'il a établi un jour où II jugera en justice la terre habitée»,

mais en même temps II fait annoncer au pécheur le salut parfait accompli à la croix par le Seigneur Jésus.

Écoutez les paroles du Sauveur:

«Comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi il faut que le Fils de l'homme soit élevé (sur la croix), afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle.»

Les gens de Ninive pensaient: Peut-être ne périrons-nous pas; mais Jésus dit: «Celui qui croit en moi, a la vie éternelle.»

Certitude précieuse! Lecteur, la possédez-vous?

Les Ninivites se repentirent à la prédication de Jonas, mais l'Évangile que nous annonçons dit plus que le sermon du prophète.

Il dit que Christ est venu et a accompli une œuvre qui permet au Dieu juste et saint de bénir quiconque vient à Lui, même le plus grand pécheur, de bénir celui qui vient ayant «la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ».

Quand vous croyez ce que Dieu dit de vous, vous avez cette repentance envers Dieu, et quand vous vous confiez simplement en Jésus, comme en Celui qui a porté sur la croix vos péchés et le jugement que vous méritiez, alors vous avez la foi en Jésus-Christ notre Seigneur, et vous êtes sauvé.


Cher lecteur, Dieu «est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance.»

Voudriez-vous mépriser «les richesses de la bonté, et de la patience, et de la longue attente de Dieu, ne connaissant pas que la bonté de Dieu vous pousse à la repentance»?

Voudriez-vous garder un cœur endurci et amasser pour vous-même la colère pour le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu?

«Car il n'y a pas d'acception de personnes auprès de Dieu.»

«Dieu ORDONNE maintenant que tous se repentent, parce qu'il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée par l'homme qu'il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine, l'ayant ressuscité d'entre les morts  », (Actes XVII, 30-31; Romains II, 1-11).

Écoutez les paroles de grâce:

«Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes.

Nous sommes ambassadeurs pour Christ, Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen; nous SUPPLIONS pour CHRIST:

SOYEZ RÉCONCILIÉS AVEC DIEU!»






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