Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Correspondance

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Question:

N'y a-t-il pas une apparence de désaccord entre des passages tels que Ésaïe VI, 5: «Mes yeux ont vu le roi, l'Éternel des armées», et d'autres, comme Jean I, 18; 1 Jean IV, 12: «Personne ne vit jamais Dieu»?

Réponse:

D'abord, nous-savons que, dans la parole de Dieu, il ne peut y avoir aucune contradiction: des difficultés de ce genre proviennent de l'étroitesse de notre esprit, et souvent de notre peu d'aptitude spirituelle pour saisir les révélations de Dieu.

Elles demandent toutefois un examen patient sous le regard de Dieu; car il faut l'Esprit de Dieu pour comprendre les Écritures, comme c'est par l'Esprit qu'elles sont communiquées (1 Corinthiens II, 10-16).

Dans l'Exode, chap. XXIV, 9-11, il est dit que Moïse et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d'Israël, virent le Dieu d'Israël et ne moururent pas.

Au chapitre XXXIII du même livre, versets 20-22, l'Éternel dit à Moïse:

«Tu ne peux pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre;... et il arrivera, quand ma gloire passera, que je te mettrai dans la fente du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu'à ce que je sois passé; puis je retirerai ma main et tu me verras par derrière; mais ma face ne se verra pas,»

Ces deux passages nous paraissent suffisants pour établir une distinction qui peut servir à faire comprendre tous les autres; c'est qu'il y a deux manières de «voir Dieu»: il y a une partie de sa gloire que les hommes peuvent être admis à contempler; mais il y en a une autre qu'aucun homme, pas même un Moïse, ne peut voir; et n'oublions pas ce que Dieu dit à son égard dans un passage qui distingue entre les visions et la révélation de Dieu:

«S'il y a un prophète parmi vous, moi, l'Éternel, je me ferai connaître à lui en vision, je lui parlerai en songe. Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse, qui est fidèle dans toute ma maison; je parle avec lui bouche à bouche et en me révélant clairement et non en énigmes; et il voit la ressemblance de l'Éternel» (Nombres XII, 6-8.)

Il est évident que les anciens d'Israël n'ont pas vu ce que vit Moïse, et qui fit resplendir son visage, de sorte qu'il a dû mettre un voile lorsque, après être descendu de la montagne, il s'approchait d'Aaron et du peuple; et c'est précisément dans le cas de Moïse que Dieu a établi la distinction entre «sa face» et la gloire que Moïse pouvait voir «par derrière».

Plus tard aussi Moïse dit au peuple, en parlant de la proclamation de la loi du haut du mont Sinaï: «Vous ne vîtes aucune forme, seulement vous entendiez une voix» (Deutéronome IV, 12).

Quant à Ésaïe, Jean dit expressément qu'il vit la gloire du Seigneur (Jean XII, 42).

Nous savons aussi que Jésus montra sa gloire, pour un instant, à trois de ses disciples sur la montagne de la transfiguration. C'était un cas spécial, sans doute, parce que c'est dans la personne de son Fils que Dieu se révèle, comme cela est dit Jean I, 18. Toutefois, pour ce qui regarde la gloire, le principe est le même.

Ce que Dieu révèle est pour nous; les choses cachées sont à Lui (Deutéronome XXIX, 29).

Les choses que Paul a entendues dans le troisième ciel n'étaient pas telles qu'il pût les communiquer. «II n'appartient pas à l'homme, dit-il, de les exprimer.»

Le bonheur de savoir que nous verrons Jésus tel qu'il est n'est pas diminué par le fait que Dieu habite la lumière inaccessible et qu'aucun des hommes ne l'a vu, ni ne peut le voir.

Pour se tenir devant Lui, il faut avoir une bonne conscience, sachant que tous les péchés sont ôtés.

Ésaïe en sentait le besoin lorsqu'il vit sa gloire, et le Seigneur répondit aussitôt à ce besoin du cœur du prophète (voyez chap. VI, 5-7).

Or Dieu nous a donné, dès à présent, cette bonne conscience par l'œuvre parfaite de notre Seigneur Jésus, qui paraît déjà pour nous devant la face de Dieu (Hébreux VII, 25).


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Question:

Comment faut-il entendre la confession des péchés (Jacques V, 16)?

Réponse:

Le passage ne parle aucunement de faire la confession à quelqu'un qui aurait une place spéciale comme pasteur, évêque ou «conducteur» parmi les fidèles. Il s'agit des «frères» entre eux, et de ce qu'ils doivent faire «l'un à l'autre», afin de pouvoir prier «l'un pour l'autre». (Voyez versets 12, 13, 19.)

On a prêté au passage une signification vicieuse en y introduisant ce qui ne s'y trouve pas: c'est de cette manière qu'on annule le commandement de Dieu par la tradition humaine (comparez Marc VII, 8).



 

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