L'ATTENTE
«Comme il est réservé aux hommes de mourir une fois,
et après cela le jugement,
ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l'attendent» (Hébreux IX, 27, 28).
Quel bonheur pour ceux qui, dès à présent, connaissent le Sauveur!
Quand aurons-nous le bonheur ineffable
D'être à Jésus réunis pour jamais?
De le voir, Lui!... le Sauveur adorable.
Dans le séjour de l'éternelle paix!
L'instant si court qui de Lui nous sépare
Grandit l'espoir, nous fait lever les yeux;
Mais le temps fuit... de nos jours il s'empare,
Et Christ, sans nous, est encor dans les cieux.
Mille ans pour Lui ne sont qu'une pensée:
La nuit d'attente est une nuit sans fin;
Quand donc, Seigneur, sera-t-elle passée?
Quand brillera l'Étoile du matin?
En veille, en lutte, en fatigue, en faiblesse,
Nous attendons son lever dans les cieux;
Car, dans nos cœurs, cet astre d'allégresse
Répand déjà son éclat radieux.
Mais ce prélude à la gloire immortelle
Ne suffit pas, Jésus, à nos désirs:
C'est Toi, c'est Toi que notre cœur appelle:
Te voir sera la fin de nos soupirs.
Ah! viens! parais! accomplis tes paroles...
Et donne-nous, jusques à ton retour,
Seigneur Jésus, Toi qui seul nous consoles,
D'être pour Toi pleins de vie et d'amour.
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