Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

UN EVENEMENT CERTAIN

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UN ÉVÉNEMENT CERTAIN

IMMINENT POUR TOUS

ET INATTENDU DU GRAND NOMBRE


Dans nos jours d'incertitude, où tout semble être ébranlé dans les esprits comme dans les gouvernements humains, l'imprévu joue un grand rôle. On peut s'attendre à tout, car rien n'est stable.

Quel est donc cet événement certain et imminent?

Que nous apportera-t-il?

Est-il heureux ou malheureux?

Cela dépend, mon cher lecteur, de l'état où se trouve votre âme avec Dieu.

«Ah! je comprends,» direz-vous. «C'est le thème toujours ancien et toujours nouveau. Vous voulez parler de la mort qui peut nous frapper à toute heure, qui est une réalité certaine et que nous oublions trop, je l'avoue.»

Non, cher lecteur, ce n'est pas de la mort que je veux parler; car, bien que ce soit un événement qui peut surprendre à toute heure ceux qui ne s'y attendent pas et les transporter subitement et sans préparation dans l'éternité, je ne puis pas dire que la mort soit imminente et certaine pour tous.

Eh quoi! voulez-vous dire que tous les hommes ne mourront point? — Oui, lecteur, et de cela je suis parfaitement assuré. On dit vulgairement: «Ah! il nous faut tous mourir!», mais dans un livre qui est la vérité même, car c'est le livre de Dieu, je trouve une parole que je vais vous citer: «Nous ne nous endormirons pas tous,» en d'autres termes: «Nous ne mourrons pas tous.»

Vous voyez donc que la mort ne doit pas atteindre tous les hommes.

«Eh bien», direz-vous peut-être, «c'est la première fois que j'entends dire une chose aussi extraordinaire. J'avais cru, jusqu'à présent, que tous les hommes devaient mourir, que c'était à un moment incertain, parce que la vie est si fragile et que nous n'en sommes pas les maîtres, et que c'est pour cela qu'il faut penser à Dieu et se convertir.»

Avez-vous cru cela, en effet, mon cher lecteur?

J'en serais heureux pour vous, car alors je suppose que, saisi à la pensée de la brièveté de votre vie fragile comme un fil qu'un rien peut rompre; saisi aussi par la pensée des réalités éternelles, par la nécessité de paraître devant Dieu, vous vous êtes mis en règle de ce côté.

L'avez-vous fait?

Êtes-vous en règle?

«Ah! direz-vous, comment peut-on savoir cela avant la mort, avant d'avoir paru devant Dieu?»

Je vous déclare solennellement que, si vous ne le savez pas maintenant, si, pour cela, vous attendez votre mort, vous ne serez pas en règle après votre mort et vous subirez le jugement de Dieu, c'est-à-dire la condamnation:

C'est ici, c'est maintenant qu'il vous faut être en règle.

«Comment donc le saurai-je?» dites-vous encore. — Je vous ferai une question à mon tour:

Croyez-vous que vous êtes un pécheur coupable et perdu?

Vous êtes-vous jamais trouvé devant Dieu dont les yeux sont trop purs pour voir le mal?

«Oh!» direz-vous, «je ne suis pas parfait, sans doute, mais je suis honnête et je fais de mon mieux. Dieu peut-il demander davantage?»

Si vous parlez ainsi, savez-vous ce que cela me prouve?

C'est que vous ne connaissez ni Dieu, ni vous-même; que, par conséquent, vous n'êtes pas en règle, et que, si la mort ou l'événement très certain dont j'ai à vous parler survenait, vous auriez à paraître devant Dieu, hélas! tel que vous êtes à ses yeux, c'est-à-dire un pécheur coupable, sans excuse et n'ayant à attendre que le jugement.

C'est dur cela, penserez-vous; Dieu fait-il tellement attention à de petites fautes?

N'est-il pas bon et miséricordieux?

Qu'entendez-vous par de petites fautes?

Les yeux de Dieu sont trop purs pour voir le mal quel qu'il soit, sous quelque forme qu'il se présente.

Serait-Il un Dieu SAINT, le Dieu qui passerait par-dessus ce qu'il vous plaît de nommer de petites fautes?

Voulez-vous savoir ce qu'est en réalité votre vie où vous ne voyez que de petites fautes?

Une vie de volonté propre, d'égoïsme, d'indifférence pour Dieu.

Vous êtes honnête et bienveillant; vous avez un caractère aimable, d'accord;mais...

pour Dieu, qu'avez-vous été?

Eh bien! je l'avoue, vous n'êtes pas un incrédule; vous remplissez peut-être des devoirs religieux; vous donnez pour de bonnes œuvres. Mais écoutez la juste exigence de Dieu votre Créateur:

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force.»

Dieu peut-Il exiger moins?

Et l'avez-vous ainsi aimé depuis le premier moment où vous avez eu connaissance de vous-même et sans interruption jusqu'à maintenant?

Écoutez encore:

«Tu aimeras ton prochain comme toi-même.»

C'est-à-dire, non seulement tu ne lui feras pas de mal ni de tort, mais tu lui feras tout le bien possible; tu te réjouiras du bien et t'affligeras du mal qui lui arrive comme fait à toi-même.

Avez-vous ainsi fait en tout et constamment?

Écoutez encore:

«Tu ne convoiteras pas

N'avez-vous jamais convoité?

Ah! ne dites pas: Ce sont de petites fautes. Ne pas sentir que Dieu a droit à tout ce que nous sommes et avons, et que pensées, paroles, actes, tout doit se rapporter à Lui seul, être à Lui, c'est prouver que notre conscience n'a pas été éveillée au sentiment de ses droits sur nous; penser qu'il peut passer sur la moindre infraction, c'est montrer que nous ne connaissons point sa sainteté parfaite et sa justice; dire:

«II est bon et miséricordieux», C'EST VRAI;

mais s'en servir pour couvrir son péché et le traiter légèrement, c'est porter atteinte à sa sainteté.

Non, vous ne connaîtrez réellement la bonté, la miséricorde et l'amour de Dieu que quand vous aurez reconnu que vous êtes à ses yeux un pécheur coupable et perdu.

Êtes-vous donc en règle pour le moment de la mort, si elle vient, ou pour l'événement dont j'ai à vous parler?

«Vous me pressez», dites-vous; «mais comment me mettre en règle?» — Impossible, cher ami, de vous y mettre par vous-même. Si vous avez écouté et compris ce que je vous ai dit de la juste exigence de Dieu; si Dieu apparaît à vos yeux tel qu'il est, saint et juste, vous verrez que, fût-il possible que dès aujourd'hui, sans manquer en rien, vous accomplissiez tout ce que Dieu demande, vous auriez contre vous tout votre passé, qu'aucune larme, aucune prière, aucune œuvre, aucun repentir ne peut effacer.

«Ne faut-il donc pas que je me repente et que je m'efforce de vivre bien pour plaire à Dieu?» — Je ne dis pas non.

Si réellement vous avez été amené devant Dieu, vous aurez horreur de vous-même et vous ne voudrez plus pécher; mais cela n'effacera pas vos péchés passés, quels qu'ils soient. Ils restent là comme une tache indélébile.

Croyez-vous qu'un homme puisse payer ses dettes en n'en faisant plus?

Le voleur échappera -t-il à la prison en ne volant plus, ou le meurtrier à la peine capitale en se repentant d'avoir tué et jurant qu'il ne le fera plus?

Non, n'est-ce pas?

Pensez-vous que la justice divine puisse exiger moins que les hommes?

Si vous avez la pensée que quoi que ce soit, venant de vous, puisse effacer ou atténuer même un seul de vos péchés, c'est que vous n'avez connu ni la noirceur et l'horreur du péché, ni la sainteté de Dieu.

Ah! pour que vous soyez en règle, il faut d'abord avoir compris que vous ne pouvez vous y mettre vous-même, pécheur perdu que vous êtes, et ensuite savoir et CROIRE qu'un autre a tout réglé d'une manière parfaite devant Dieu.

Oui, il fallait qu'un autre se chargeât de toute votre affaire, et, béni soit Dieu, II s'est trouvé Celui qui seul pouvait le faire et qui, dans sa grâce, l'a fait. Vous le connaissez au moins de nom. C'est Jésus, le Fils de Dieu, «mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification.»

Puissiez-vous le connaître autrement que de nom; LE CONNAÎTRE DE CŒUR et l'avoir reçu comme votre Sauveur.

Alors, et seulement alors, vous serez en règle avec Dieu.

Christ seul a pu satisfaire à ce que demandaient la sainteté et la justice de Dieu; II a subi le jugement et la mort À CAUSE DE NOS PÉCHÉS dont II s'était chargé, et à tous ceux qui croient en Lui, Dieu ne réclame plus la mort comme salaire du péché, et ils n'ont plus à redouter le jugement.

Croyez-vous au Fils de Dieu, ainsi qu'il vient de vous être présenté?

Alors vous êtes en état de rencontrer soit la mort si elle vient pour vous, car vous verrez que cela n'est nullement nécessaire, soit le grand événement qui va avoir lieu.

Quel est donc cet événement? «Ah! pensez-vous peut-être, si vous connaissez un peu la parole de Dieu, c'est la venue du Christ qui apparaîtra subitement.» — En effet, cher lecteur, ce grand et sérieux événement, c'est la venue de Christ.

Seulement, il faut que nous le comprenions comme la parole de Dieu nous le fait connaître. On pense généralement que le Seigneur Jésus viendra subitement et que ce sera la fin du monde, comme on dit; que les vivants et les ressuscités seront devant son tribunal, bons et méchants, et qu'alors seulement on saura si l'on est sauvé ou non.

Il n'en est pas ainsi, cher lecteur!

Christ viendra d'abord chercher ceux qui sont à Lui; c'est là ce qui va arriver, ce qui peut arriver d'un instant à l'autre, sans qu'aucun signe l'annonce, et ce ne sera pas du tout la fin du monde.

Et qui sont ceux qui appartiennent à Christ?

Pas les incrédules, cela va sans dire, mais pas non plus les chrétiens de nom, pas les gens qui se croient assez bons comme ils sont, pas ceux qui estiment qu'après tout ils ne valent pas moins que les autres.

Non; mais ceux qui, s'estimant (ce qu'ils sont en effet) pécheurs et perdus, se sont réfugiés à l'abri de l'œuvre de Christ sur la croix, à l'abri de sa personne glorieuse dans le ciel.

Celles-là sont les brebis de Jésus qui ont entendu sa voix et qui le suivent; pour lesquelles II a livré sa vie, à qui II a donné, dès ici-bas, le pardon, la paix et la vie éternelle; qui le savent dès maintenant et qui s'en réjouissent. Jésus les connaît aussi, les possède et nul ne peut les ravir de sa main.

Eh bien, Jésus va venir les chercher. Il a dit: «Je viens bientôt», et c'est là l'événement imminent, certain pour tous, inattendu du grand nombre.

Qu'est-il pour vous?

«Mais», direz-vous, «quand Jésus viendra appeler les siens à Lui, tout le monde n'entendra-t-il pas sa voix?» — Peut-être; mais, dans ce cas, tous ne la connaîtront pas.

Supposez que j'aie mon enfant dans une foule et que je l'appelle. Il connaît ma voix comme je connais son nom, et, à mon appel, il vient. Quant aux autres, ils se tourneront peut-être vers moi, mais je leur suis étranger, ils ne bougent point pour venir. Il en est de même quand Jésus viendra.

Aujourd'hui, ll vous appelle à Lui pour être sauvé.

Si vous écoutez sa voix et que vous veniez, vous l'entendrez aussi et la reconnaîtrez quand Il appellera les siens pour les prendre dans le ciel. SINON, VOUS NE LA RECONNAÎTREZ PAS ET VOUS SEREZ LAISSÉ SUR LA TERRE. Sort affreux, car ce sera pour le jugement.

Et ceux qui seront morts avant ce jour, qu'en adviendra-t-il?

Eh bien, les morts en Christ entendront et reconnaîtront aussi cette voix puissante qui les réveillera, car ils dorment seulement. Ressuscités, ils quitteront leurs tombeaux, et, avec les saints vivants transformés comme eux à la ressemblance de Christ, et ayant revêtu l'incorruptibilité, ils iront au-devant de leur Sauveur, qui les introduira au ciel, dans la maison de son Père. N'est-ce pas un sort glorieux?

Mais:

de même que les vivants qui n'ont pas cru à l'Évangile seront laissés sur la terre et y auront à attendre le jugement,

de même les morts descendus dans la tombe avec leurs péchés y resteront jusqu'au jugement final, ce jugement où nul ne sera absous, car...

le tribunal ne sera dressé que pour prononcer la sentence.

Oh! mon lecteur! si Jésus venait, reconnaîtriez-vous sa voix, ou bien seriez-vous laissé?

La porte de la grâce sera alors fermée. Ou bien, si vous mouriez ce soir, seriez-vous de ceux qui sortiraient d'entre les morts à la voix de Jésus, ou bien resteriez-vous là jusqu'au moment solennel où, le grand trône blanc étant dressé, vous paraîtriez pour entendre la sentence qui vous jetterait à jamais dans l'étang de feu et de soufre?

Le Seigneur est proche.

Que diriez-vous si cette nuit les chrétiens, les vrais j'entends, étaient pris pour être avec Jésus, et que vous, demain, vous vous trouviez laissé sur la terre?

Ah! vous pensez peut-être qu'alors vous aurez le temps pour vous repentir et avoir recours à la grâce.

Détrompez-vous.

La porte de la grâce sera fermée. Les vierges folles, remarquez-le bien, des chrétiens de profession, viennent quand les autres sont entrées. «Seigneur, Seigneur, ouvre-nous», disent-elles. — «JE NE VOUS CONNAIS PAS», telle est la réponse terrible.

Vous n'avez pas voulu le connaître quand Il vous appelait dans la grâce; c'est pourquoi vous entendrez sa voix qui dit:

«JE NE VOUS CONNAIS PAS.»

O mon lecteur! que reste-t-il quand la porte de la grâce est fermée?

Rien que la colère à venir, rien que la vengeance qui s'exercera contre tous ceux qui n'auront pas obéi à l'Évangile de notre Seigneur Jésus Christ.

Oui, après que Christ sera venu chercher les siens, le monde continuera pendant un certain temps encore son train, mais quand ils diront «paix et sûreté», une ruine soudaine tombera sur eux.

Le Seigneur viendra, non plus pour les siens, mais II apparaîtra avec les siens, dans l'éclat de sa gloire, avec les anges de sa puissance, pour juger le monde avec justice.

Oh! mes amis, il vous faut voir Christ UNE FOIS au moins.

1. Les saints le verront durant l'éternité, ils jouiront de sa présence adorable; pour eux, ce sera un ravissement sans fin.

2. Les pécheurs non sauvés, s'ils sont encore sur la terre, le VERRONT venant sur les nuées du ciel et se lamenteront en le voyant; TOUS les pécheurs non sauvés le VERRONT devant le grand trône blanc où Il sera assis pour juger.

Et puis ce sera fait d'eux.

L'étang de feu et de soufre les engloutira pour l'éternité. À jamais, ils seront loin de Christ.


Mes amis, le grand événement va arriver,

Christ va venir;

serez-vous pris avec Lui ou laissés sur la terre pour la colère qui vient?



 

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