Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

«ON NE SE MOQUE PAS DE DIEU»

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«ON NE SE MOQUE PAS DE DIEU»


Mon cher lecteur, vous avez sans doute entendu plus d'une fois des appels de la part de Dieu, vous invitant, comme un pécheur perdu, à recevoir la grâce qui apporte le salut à tous les hommes. Et, les ayant entendus, ces appels, les avez-vous reçus?

Ou bien, vous ont-ils laissé dans votre indifférence?

Peut-être avez-vous été, à un certain moment, «presque persuadé» d'être chrétien.

Vous avez compris, jusqu'à un certain point, que l'éternité placée devant vous et dont un fil vous sépare, est une chose sérieuse; qu'il faut se préparer à la rencontre de Dieu, et que vous n'étiez pas prêt.

Peut-être la vue de l'amour infini de Dieu pour les pauvres pécheurs perdus, amour qui l'a porté à donner son Fils pour eux, vous a-t-il ému; peut-être la pensée de la grâce parfaite de Jésus accueillant les plus misérables a-t-elle remué votre cœur.


Et avec tout cela vous n'êtes pas chrétien.

Vous ne vous êtes pas décidé à venir tout de suite et sans réserve à Christ pour être sauvé;

vous avez remis à plus tard;

vous vous êtes laissé arrêter par la fausse honte,

envahir par les soucis de ce monde, la séduction des richesses ou les plaisirs de ce monde présent,


et vous n'êtes pas SAUVÉ.

Oh! que votre état est triste! Oh! qu'il est dangereux! Qu'il est solennel de laisser s'écouler le temps de la patience et de la grâce de Dieu sans en profiter!

«Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut?»

Un salut qui vous est offert GRATUITEMENT, que vous êtes pressé d'accepter et que vous avez négligé jusqu'ici, puisque vous ne le possédez pas.

Sachez-le, cher lecteur, il y a un terme à la patience de Dieu, et la négligence à l'égard du salut, l'indifférence pour une chose qui concerne votre bonheur éternel et qui tient tellement au cœur de Dieu, pourrait avoir pour vous la suite la plus fatale: «On ne se moque pas de Dieu.»

Je désire placer sous vos yeux un récit tout simple comme exemple de ce qu'entraîne l'abandon de la grâce de Dieu lorsqu'elle a été offerte, connue et goûtée jusqu'à un certain point.

Il y a environ sept ans, nous écrit un évangéliste, que je fis la connaissance d'une famille dans le département du Pas-de-Calais. Le père, la mère et les enfants suivaient régulièrement les réunions et semblaient prendre beaucoup d'intérêt aux choses qu'ils entendaient.

Ils recevaient avec joie et à bras ouverts ceux qui venaient leur parler de l'Évangile, et plus d'une fois je surpris des larmes dans les yeux du père quand je parlais de l'amour de Dieu pour les pécheurs.

Hélas! c'était comme la semence reçue dans un terrain pierreux: elle lève, mais, n'ayant pas de racine, elle sèche bientôt.

Revenant plus tard dans cette localité, j'appris avec douleur que le père avait permis à ses deux fils de faire partie d'une société de plaisir. J'allai le voir et lui demandai comment il avait pu agir ainsi, lui qui connaissait la volonté de Dieu, et livrer ses enfants aux séductions et aux entraînements du monde.

Je lui rappelai que les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs, et je cherchai à lui faire voir qu'il était d'autant plus coupable comme père et ayant charge de ses enfants.

Mais j'eus beau placer devant les parents les sérieux avertissements de la parole de Dieu et les supplier même avec larmes, ils ne tinrent point compte de ce que je leur disais; par faiblesse, ils cédèrent non seulement à la volonté de leurs enfants en continuant à les laisser suivre leur voie de dissipation, mais encore les accompagnèrent dans les lieux de plaisirs que ceux-ci fréquentaient.

Les tristes fruits de l'abandon des voies de Dieu ne tardèrent pas à se montrer.

Ils quittèrent la localité qu'ils habitaient lorsque leur fils aîné avait seize ans. Mais déjà ce malheureux jeune homme dépensait en plaisirs la plus grosse part de ce qu'il gagnait, exigeait de ses parents qu'ils lui donnassent de l'argent, et quand ils ne voulaient ou ne pouvaient le faire, il allait jusqu'à maltraiter son père et sa mère.

Trois ans plus tard, je retrouvai cette famille à H. Je désirai m'assurer de leur situation, et ne fus pas longtemps sans voir que, de toutes manières, ils étaient dans la misère la plus profonde.

Le père me raconta combien il était malheureux; il me parla de la conduite indigne de son fils à son égard. Je lui montrai que Dieu est juste et que sa bonté ne peut anéantir sa justice.

J'eus avec lui un long entretien, nous lûmes ensemble la parole de Dieu, je priai avec eux et j'espérai que le moment était venu où l'appel du Seigneur s'était fait entendre et que, s'il les avait châtiés, c'était pour leur bien.

Pendant quelque temps je pus croire qu'en effet un changement s'était opéré en eux, et j'en bénissais le Seigneur. Mais cela dura peu. Ils cessèrent de venir aux réunions, me dirent que la compagnie dont dépendait le père défendait qu'on tînt des réunions chez eux, puis, laissant la parole et la prière, ils reprirent le chemin large qui conduit à la perdition.

Quinze jours plus tard, la mère vint me prier d'aller immédiatement chez eux, parce que leur fils avait tenté d'étrangler son père. Encore une fois je m'efforçai de les ramener au Seigneur; ils écoutèrent la parole; le père sembla plus décidé; je l'exhortai à aller au Sauveur et je priai avec eux.

Ils quittèrent H. pour aller à A., où je les retrouvai. Mais je vis que c'en était fait avec eux et que je devais les abandonner à Dieu.

Continuer à leur parler était perdre son temps.

Il y a huit mois, ce fils dénaturé se livrait encore envers son père à des excès tels, qu'il fut arrêté et condamné à six mois de prison. Peu après, la mère, déjà souffrante à la suite des mauvais traitements qu'elle avait éprouvés, tomba tout à fait malade. En proie à la plus grande misère, au milieu d'étrangers, elle mourut dans de grandes souffrances.

On avait profité du délire où elle se trouvait pour faire venir un prêtre, ce qu'elle avait auparavant toujours refusé.

Après avoir lu cette triste histoire, vous me direz: «Mais cela n'a point de rapport avec moi. Ces parents ont très mal fait de ne pas mieux élever leurs enfants.»

Sans doute, cher lecteur; mais là n'est pas la question.

Quelle a été l'origine du mal?

Qu'est-ce qui a amené le jugement sur ces malheureux parents?

N'est-ce pas d'avoir négligé l'appel de Dieu après l'avoir entendu et d'avoir préféré la voie du monde?

Il est possible qu'un jugement semblable ne vous atteigne pas sur la terre, mais soyez sûr que la patience de Dieu a un terme et que si, pour une cause ou pour une autre, vous ne vous rendez pas à l'appel de Dieu, vous périrez.

On vint une fois raconter à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens que Pilate avait fait tuer quand ils offraient des sacrifices. On voulait sans doute faire ressortir la cruauté de Pilate à l'égard de ces malheureux.

Que dit Jésus?

Il détourne les regards de ses auditeurs vers eux-mêmes et leur dit:

«Si vous ne vous repentez, vous PÉRIREZ tous de la même manière.»

À la même époque, un événement tout récent venait de frapper les esprits. La tour de Siloé s'était écroulée et dix-huit personnes avaient été écrasées.

Que dit Jésus?

«Croyez-vous que ces dix-huit fussent plus coupables que tous les habitants de Jérusalem? Non, vous dis-je; mais si vous ne vous repentez, vous PÉRIREZ tous pareillement.»

Oui, mon cher lecteur, LA CULPABILITÉ, C'EST, QUAND DIEU VOUS APPELLE À LA REPENTANCE ET AU SALUT, ET DE NE PAS VENIR IMMÉDIATEMENT.

La destruction vint sur les Galiléens à un moment et dans une occasion où ils ne s'y attendaient certes pas; la tour écrasa les malheureux qui se croyaient bien en sûreté; de même la mort et la destruction vous menacent et vous serrent de près aussi longtemps que vous n'avez pas répondu d'une manière décidée à l'appel qui vous a déjà été souvent adressé.

Nous vous répétons donc, comme l'ange le disait à Lot:

SAUVE TA VIE; HÂTE-TOI,

car on ne se moque pas de Dieu.





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