Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHRIST DANS LA GLOIRE

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«Le Fils... ayant fait par lui-même la purification des péchés, s'est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux» (Hébreux I, 3).


Si je vous demandais: «Où est Christ maintenant?» vous me répondriez sans nul doute: «II est dans le ciel.»

C'est vrai; tous ceux qui professent d'être chrétiens admettent ce fait. Mais je crains que bien peu en connaissent toute la valeur.

Le Seigneur Jésus est maintenant, comme homme, dans la gloire.

Le corps que Dieu avait formé pour Lui et dans lequel Il a été dans le labeur, la faim, les pleurs, la souffrance, ce corps dans lequel Il a souffert la mort, est maintenant dans le ciel.

Il est là comme homme, plus qu'un homme, il est vrai, car il est aussi, «sur toutes choses, Dieu béni éternellement».

Mais celui qui est maintenant assis sur le trône du Père dans la gloire est celui qui fut flagellé, meurtri et crucifié sur la terre. Retenons bien ce fait béni.

N'est-il pas vrai qu'après sa résurrection, lorsqu'il se présenta au milieu de ses disciples, ils furent saisis de frayeur et croyaient voir un esprit? Mais Jésus leur dit: «Voyez mes mains et mes pieds, touchez-moi, car un esprit n'a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j'ai.»

Son corps était matériel; Il mangea devant eux; un esprit n'aurait pu faire cela.

La pensée de la résurrection effective de son corps était au-dessus de ce qu'ils pouvaient croire jusqu'à ce qu'ils l'eussent vu, exactement comme de nos jours, le fait de sa glorification dans le ciel, comme homme, dans son corps, n'est généralement pas cru en réalité.

Cependant, quelle immense consolation pour le croyant et combien de vérités importantes sont attachées au fait qu'il y a un homme glorifié dans le ciel.

Il est donc assis là, et quelle est la signification de ce mot?

Quand un homme, à la fin de la journée, revient de son travail et s'assied dans son fauteuil, il fait voir par là que son labeur est terminé. Et c'est ainsi que le divin Rédempteur, après avoir achevé son œuvre, s'est assis dans le ciel. C'est ce que dit notre texte:

«Ayant fait par lui-même la purification des péchés, il s'est assis dans les hauts lieux.»

Oui, l'œuvre est accomplie.

Celui qui l'a faite s'est assis; on ne saurait rien y ajouter, et il n'en est nul besoin.

Une expiation pleine et entière a été effectuée sur la croix, et ainsi a été posé le fondement d'une bénédiction éternelle.

Il y a deux mots sur lesquels je désire maintenant appeler votre attention; c'est «par lui-même».

Il a fait l'expiation du péché par Lui-même; ce n'est pas qu'il ait été simplement l'instrument divin par lequel cette œuvre a été accomplie. Il était sans doute l'Agneau préordonné pour le sacrifice, mais ces deux mots apportent à l'esprit plus que cela.

Ils signifient que LE SACRIFICE DE LUI-MÊME ÉTAIT PLEINEMENT SUFFISANT, tellement, qu'il n'était pas nécessaire d'y ajouter rien de plus.

Non, chers lecteurs, il n'est besoin, de votre part, ni d'une prière, ni d'une larme, ni d'un seul acte méritoire, l'œuvre glorieuse est absolument complète, et Celui qui l'a accomplie s'est assis. «C'EST ACCOMPLI», fut son cri de victoire sur la croix (Jean XIX, 30).


«Mais n'ai-je donc absolument rien à faire?» dira quelqu'un.

Non, cher ami, «crois seulement».

Toutes les larmes que tu pourrais verser, toutes les prières que tu pourrais offrir, ne sauraient expier un seul de tes péchés. Seul, «le sang de Jésus-Christ purifie de tout péché» (1 Jean I).

Sa suffisance est pleine et parfaite.

Toute la glorieuse cohorte des sauvés, depuis Abel jusqu'à nos jours, en rend témoignage.


C'est Jésus qui purifie

Et rend propre pour les cieux;

C'est par Lui que j'ai la vie:

Gloire à son nom précieux!


«Mais ne dois-je pas me repentir?»

Oui, car il est dit:

«Si vous ne vous repentez, vous périrez tous» (Luc XIII, 5);

mais repentance n'est pas pénitence! C'est une tout autre chose. Celle-ci est une œuvre méritoire, en vertu de laquelle je m'estime être agréable à Dieu et pense avoir quelque droit devant Lui.

Au contraire,

la repentance est la sincère reconnaissance de mon absolu démérite, l'aveu vrai que je ne mérite rien que le jugement et que je ne puis avoir d'espoir qu'en la souveraine miséricorde de Dieu.

De plus, nul ne se repent avant d'avoir cru; tout au moins les deux vont-ils ensemble. Car la repentance est «envers Dieu» (Actes XX, 21); et «il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu est, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent.»

Quand on commence à croire, on commence à se repentir; mais la repentance ne finit pas avec ce premier mouvement de l'Esprit de Dieu dans l'âme.

Au contraire, elle ne se manifeste pleinement que lorsque le cœur a trouvé un objet infini et un repos solide dans la connaissance de Christ et de son œuvre parfaite.

Quand Saul de Tarse se repentit-il?

Après avoir vu Christ dans la gloire.

Quel mérite pourrait-il y avoir dans les larmes, les prières ou la repentance d'un pécheur tel que vous ou moi?

Mais qui dira l'infini mérite du «précieux sang de Christ»? Il n'y a pas un péché qu'il ne puisse effacer, pas un pécheur qu'il ne puisse sauver.

Paul était «le premier des pécheurs», et Paul est sauvé, il est avec Christ maintenant.

L'Esprit de Dieu se plaît à magnifier les vertus de ce sang et à y rendre témoignage. Jamais une âme coupable n'y a mis sa confiance sans recevoir pardon, paix et gloire.

Rien ne peut ôter ma peine;

Rien apaiser mon effroi

Que cette assurance pleine:

Jésus-Christ mourut pour moi!


Oui, cela est suffisant. Je saisis et m'approprie, par la foi, les résultats bénis de son œuvre pour moi. IL EST MORT POUR MOI, TOUT EST RÉGLÉ.

Sa mort est là, devant Dieu, dans toute sa valeur éternelle et je jouis de son fruit. Substitut béni!

«II a souffert une fois pour les péchés, LE JUSTE POUR DES INJUSTES, afin qu'il nous amenât à Dieu» (1 Pierre III, 18).

Oh! que la profonde et précieuse vérité renfermée dans ces deux mots, «PAR LUI-MÊME», pénètre et demeure dans chacune de nos âmes!

«Ayant fait par Lui-même la purification des péchés, il s'est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux.»

Combien Il est digne de cette place excellente!

Combien Il est digne de porter toutes les couronnes qui brillent sur son front!

Nous n'avons pas à annoncer maintenant Christ marchant sur la terre, ni le Messie d'Israël, ni simplement le Fils de l'homme qui est mort, mais bien un Sauveur qui a été mort et qui est actuellement ressuscité et glorifié.

Il est vrai qu'il a marché sur la terre; bientôt Il régnera sur Israël, mais maintenant

nous le connaissons comme Jésus le méprisé et le rejeté, mais exalté dans la suprême gloire des cieux.

Nous le connaissons là, et toutes les relations et les biens du chrétien avec Lui sont là.

 – C'est là que le vit Saul de Tarse,

 – c'est là que le contemplait Étienne;

 – c'est là que Jean le vit comme l'Agneau immolé.

 – C'est de là qu'il reviendra appeler les siens pour venir à sa rencontre.

Oh! quel glorieux Sauveur!

Mais si le ciel le voit ainsi couronné de gloire et d'honneur, qu'est-Il pour la terre?

Y est-Il honoré?

Tout genou se ploie-t-il devant Lui, toute langue le confesse-t-elle?

Chaque cœur le révère-t-Il?

Ah! non!

«Et comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut?»

Échapper est tout à fait impossible pour celui qui le néglige.

Il subira certainement le jugement, et CE JUGEMENT SERA AUSSI GRAND QUE LE SALUT NÉGLIGÉ.


Le péché commis contre un Dieu infini méritait une peine infinie et demandait, pour être expié, un sacrifice d'une valeur infinie.

Le divin Fils de Dieu, le Fils éternel du Père, s'est offert pour abolir le péché par le sacrifice de Lui-même.

Et comme il n'y avait rien que ce sacrifice qui pût expier le péché, il s'ensuit que le châtiment du péché est éternel.

Une somme limitée peut payer une dette limitée,

mais quand une dette est illimitée, au delà de ce qu'une créature peut fournir,

il faut un sacrifice, une expiation qui réponde à la dette.

Telle est notre culpabilité, tel est le sacrifice qui l'enlève.


DIEU NE PEUT VOIR LE PÉCHÉ.

Sa sainteté absolue le lui fait avoir en horreur!

Rien ne pouvait combler l'abîme qui existait entre Dieu et le pécheur, si ce n'est un sacrifice d'une valeur parfaite et éternelle.

C'est ce que la grâce a trouvé dans la croix.

L'amour de Dieu a trouvé un moyen de satisfaire à sa justice, et Jésus a mis VOLONTAIREMENT sa vie, puis l'a reprise, est monté au ciel, ET SE PRÉSENTE LUI-MÊME COMME LE SAUVEUR DU PÉCHEUR.

Cher lecteur, voulez-vous franchir l'abîme?

Déjà des millions ont passé par le merveilleux chemin qui le traverse et d'autres peuvent encore y passer. Il offre une sécurité parfaite.

N'ayez aucune frayeur.

«Bienheureux sont tous ceux qui se confient en lui» (Psaume II, 12).

C'est un «grand salut».

Le négliger est s'exposer à une grande condamnation.

Oh! que pas un de vous ne le néglige. Puissiez-vous l'accepter aujourd'hui!





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