Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LES HUIT PATRIARCHES

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On raconte qu'un certain libertin, adonné à toute espèce de vices, entra un jour dans une église au moment où l'on faisait la lecture d'une portion de l'Écriture.

C'était le chapitre V de la Genèse.

À en juger humainement, ce chapitre ne semble pas un des plus intéressants de la parole de Dieu, et même une personne vraiment convertie ne l'aurait pas considéré comme propre à atteindre la conscience de ce pauvre misérable.

Ce chapitre commence ainsi: «C'est ici le livre des générations d'Adam», et nous donne les descendants du premier homme jusqu'à Noé.

On y trouve surtout leurs noms et l'âge auquel ils parvinrent, et toute personne qui n'apprécie pas pleinement la valeur de toute la parole de Dieu, ne voit sans doute là qu'une liste de noms assez sèche et sans grand intérêt. Et cependant c'est là, selon les conseils du Dieu de grâce, ce qui fut le moyen d'amener l'âme de cet homme dissolu à la jouissance d'une bénédiction éternelle.

Il y a dans ce chapitre une courte phrase répétée huit fois; elle se compose de trois mots seulement qui frappèrent l'homme dont nous parlons. Ce sont ces mots:

«ET IL MOURUT.»

Neuf hommes passent successivement devant nos yeux. Ils atteignent des âges dont nous n'avons aucune idée actuellement. L'un vit 777 ans, un autre 910, un troisième 962 ans; l'un d'eux va même jusqu'à 969 ans; mais sauf pour un seul, après l'indication de cette longue vie, nous entendons, répétés comme un glas funèbre, ces trois mots, «et il mourut».

Adam, le premier homme, n'avait pas eu d'enfance; il fut créé dans la plénitude de la force et de la beauté, mais la sentence de mort avait été prononcée sur lui et ses descendants à cause de son péché, et 930 ans après sa création, l'arrêt fut exécuté: «il mourut». Metuschélah, fils d'Hénoc, le seul qui ne mourut pas, Metuschélah arriva jusqu'à l'âge de 969 ans, près de dix siècles.

Si maintenant l'on voyait un homme prolonger ainsi ses jours, on dirait qu'il ne mourra point. Mais Dieu n'oublie pas. IL EST RÉSERVÉ AUX HOMMES DE MOURIR, et Metuschélah «mourut».

Huit fois ces mots, «et il mourut», résonnèrent aux oreilles de ce malheureux débauché.

L'Esprit de Dieu les appliqua à son âme; il fut saisi par la pensée que lui aussi devait mourir après une bien plus courte vie, et quelle vie!

Sa conscience fut réveillée jusqu'en ses profondeurs. Le trait l'avait pénétré de part en part; mais Celui qui avait ainsi fait ces profondes blessures y versa l'huile et le vin de sa grâce pour les guérir.

Le misérable pécheur saisit par la foi l'amour du Sauveur et la valeur de son sang. Son cœur se fondit en découvrant

le Dieu de grâce donnant son Fils pour mourir,

afin de sauver ceux qui étaient dans le chemin large qui conduit à l'enfer.

Il vit le Fils bien-aimé de Dieu, l'Homme Christ Jésus, dans l'agonie sous le poids terrible de nos péchés, mourant, LUI JUSTE, POUR DES INJUSTES, afin de nous amener à Dieu, et il trouva la paix dans sa conscience, et le repos, — un repos éternel, — pour son coeur.


Cher lecteur, j'ajouterai encore un mot sur ce chapitre de la Genèse.

À côté de ces huit hommes qui moururent chargés d'années, nous en voyons un qui, comparativement jeune, quitte encore la scène de ce monde. C'est Hénoc. Il nous est dit de lui non point «et il mourut», mais «il marcha avec Dieu, et il ne parut plus, parce que Dieu le prit».

Il vécut 365 ans, vie courte dans ces temps, mais quelle vie bénie?

Il connaissait Dieu, sans quoi il n'eût pu marcher avec Lui, car marcher avec quelqu'un indique l'intimité et l'accord; et, au lieu de mourir, il est exempté par Dieu même de la commune sentence.

Un autre passage (Hébreux XI, 5) nous apprend qu'il plut à Dieu; ce fut le trait distinctif de sa vie.


Mon cher lecteur, connaissez-vous Dieu?

C'est le privilège de tous ceux qui sont venus à Christ.

Plaisez-vous à Dieu?

C'est le privilège de tous ceux qui croient en Lui.

S'il en est ainsi, vous pouvez, comme Hénoc, regarder en avant pour être enlevé sans voir la mort.

La mort est la peine due au péché, l'héritage commun de tous les pécheurs;

MAIS CHRIST A DIT:

«Celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais.»

Ainsi, quand Il viendra, ce qui peut avoir lieu d'un moment à l'autre, nous qui croyons en Lui, nous serons pris comme Hénoc pour être avec Jésus et semblables à Lui.

Où en êtes-vous?

Attendez-vous Christ ou la mort?



 

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