UNE PAROLE D'EXHORTATION

***

(Tirée de l'Évangile de Jean.)

Tout d'abord, rappelons-nous ce qui est dit (Jean XX, 31):

«Ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie par son nom.»

Or, «CHRIST» est le nom officiel du Seigneur; il veut dire OINT et indique que Jésus est l'Oint de Dieu comme Prophète, Sacrificateur et Roi. «FILS DE DIEU» est son nom de relation qui révèle le Père.

Lecteur, connaissez-vous Jésus-Christ que Dieu a envoyé?

Le connaître, et par Lui connaître Dieu, C'EST AVOIR LA VIE ÉTERNELLE.

Je désire passer en revue avec vous, d'une manière sommaire, ce que l'Évangile de Jean nous apprend touchant cette personne glorieuse, — Jésus, le Christ, le Fils de Dieu.

Le chapitre 1er déploie devant nous ses gloires diverses, depuis l'éternité jusqu'au millénium (On peut même dire jusqu'en l'éternité à venir, car II est l'Agneau de Dieu qui ôte le péché, ce qui est le fondement des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, c'est-à-dire de la bénédiction dans l'état éternel. D'éternité en éternité, II est le Dieu fort (Psaume XC, 2).

Il était la PAROLE, c'est-à-dire la vivante expression de ce que Dieu est. Il existait au commencement, avant que rien ne fût créé, comme une personne divine distincte, égal à Dieu (vers. 1, 2).

Il était le Créateur, la vie et la lumière des hommes (vers. 3-9).

Il devint chair, c'est-à-dire un homme, et l'on vit sa gloire, une gloire comme d'un Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité. Comme Fils, II a révélé Dieu en grâce et a fait connaître le Père (vers. 14-18); comme Agneau de Dieu, II ôte le péché du monde; remonté dans la gloire, II baptise du Saint-Esprit et rassemble autour de Lui la famille céleste (vers. 29-42).

Il rassemblera plus tard Israël et sera son Roi; on verra alors les anges montant et descendant sur le Fils de l'homme (vers. 43-51), c'est-à-dire que Celui qui a pris dans le monde une place d'humiliation sera vu servi par les anges.

Il déploiera sa gloire en faisant d'une fête stérile une fête d'allégresse, et Il exécutera le jugement sur ce qui n'a qu'une simple profession religieuse, en purifiant la maison de son Père.

Comme signe de l'autorité qu'il a d'accomplir ces choses, II annonce sa mort et sa résurrection, seul fondement sur lequel peuvent être établis le royaume terrestre et les vérités célestes du christianisme.

Les deux premiers chapitres sont la base de tout ce qui suit La personne du Fils de Dieu est la base de toute bénédiction terrestre ou céleste.

Dans les dix chapitres suivants, nous voyons le judaïsme remplacé par le christianisme.

Dieu est AMOUR et Dieu est LUMIÈRE.

La première de ces deux vérités si précieuses est manifestée dans les chapitres III à VII, où nous trouvons la révélation de la VIE ÉTERNELLE.

Dans le chapitre III, la nouvelle naissance comme voie pour Israël d'entrer dans le royaume (vers. 1 à 11; comparez Ézéchiel XXXVI, 24-28) est mise en contraste avec le fait que Dieu donne la vie éternelle par le moyen de la mort de son Fils, nous délivrant ainsi de l'enfer et nous rendant propres pour le ciel (vers. 12-21).

Le chapitre IV met en contraste Jérusalem et son temple, comme centre terrestre (vers. 20-22), avec le Fils de Dieu comme nouvelle fontaine d'eau vive donnant le Saint-Esprit et introduisant l'adoration en Esprit et en vérité.

1. Le Père est l'objet de l'adoration,

2. Christ le centre qui attire,

3. l'Esprit est la puissance et les adorateurs sont ceux qui possèdent l'Esprit (vers. 10-26).

La moisson actuelle — moisson d'âmes sauvées — est le résultat (vers. 35-38).

Au chapitre V, la loi, — dont le réservoir est l'image, — et le sabbat sont mis de côté (vers 1-18). L'homme sous la loi est sans force et mort (vers. 5-15, 25).

Mais Jésus, Jéhovah le Sauveur, prend la place de la loi et du sabbat, comme Celui qui donne vraiment la vie et qui est le vrai Repos de Dieu.

Il est le Fils qui révèle le Père et qui introduit l'heure ou la dispensation de la vie éternelle, à laquelle succédera l'heure où Il exécutera le jugement.

– Les croyants ont maintenant la vie éternelle; ils ne viendront pas en jugement, mais auront part à la résurrection de vie.

– Les non-croyants ne ressusciteront que pour le jugement.

– Les Juifs refusent de venir à Jésus.

Le chapitre VI nous montre la fête de Pâque et la manne mises de côté.

En leur place, nous voyons le Fils de l'homme s'abaissant jusqu'à la mort. Il est la vraie manne et le pain de Dieu, le vrai Agneau pascal. Comme tel, Il devait nourrir son peuple avant de prendre le royaume.

C'est pourquoi Il parle de la nécessité de manger sa chair et de boire son sang pour avoir la vie. Cela met à l'épreuve les Juifs incrédules qui sont offensés de ses paroles. Monté au ciel, la foi seule peut le discerner, et ceux-là seuls s'attachent à Lui qui le discernent comme étant le Christ, le Fils de Dieu.

Dans le chapitre VII, la fête des Tabernacles est différée (La vraie fête dont celle des Juifs était le type, c'est-à-dire le moment où, ayant reconnu Jésus comme leur Roi, la bénédiction coulera comme un fleuve sur eux et sur la terre entière.); à sa place, nous voyons Jésus frappé comme le rocher dans le désert (Exode XVII) et duquel découle, après son ascension, le Saint-Esprit qu'il donne à ceux qui ont soif.

DIEU EST LUMIÈRE; nous voyons cette seconde vérité déployée dans les chapitres VIII et IX.

Au chapitre VIII, la loi comme convainquant de péché, et les Juifs comme enfants de la femme esclave et de la chair, sont mis de côté par Christ, la lumière du monde, le vrai Fils d'Abraham, qui introduit les croyants dans la liberté de fils. Christ est rejeté quant à ses paroles.

Le chapitre IX nous montre la synagogue mettant dehors l'aveugle guéri par Jésus. Les pharisiens sont aveugles.

En face de cela, nous voyons Jésus, la lumière du monde, à qui ses œuvres rendent témoignage. Il rencontre l'aveugle chassé de la synagogue et se révèle à lui comme Fils de Dieu. Il est rejeté quant à ses œuvres.

Dans le chapitre X, la bergerie du judaïsme est mise de côté par Jésus, qui est la Porte du salut pour les brebis. Jésus, comme bon Berger, délivre, forme et rassemble le troupeau chrétien dont II est la sécurité.

Le chapitre XI présente dans Lazare le type d'Israël spirituellement mort, et ainsi mis de côté par Jésus, le Fils de Dieu, la résurrection et la vie, Lui qui introduit la résurrection de vie pour les croyants (vers. 25), et transmue les vivants (vers. 26) avant le dernier jour (II ressuscitera alors Israël comme II ressuscita Lazare.).

Au chapitre XII, Jésus, le Messie, entre à Jérusalem comme vrai Fils de David, et est reconnu par les Gentils comme Fils de l'homme. Mais, à la place de la gloire, Il choisit la croix.

Le chemin qui conduit à la gloire céleste est l'identification avec Lui dans son rejet. Il s'en va dans la gloire et le jugement est prononcé sur ce monde, mais II attirera tous les hommes (Juifs et Gentils) à Lui comme Fils de l'homme. Il Lui est rendu témoignage qu'il est Jéhovah le Messie, conformément à Ésaïe VI.

Ceci termine le témoignage qu'il rend dans le monde.

Les chapitres XIII-XVII le montrent hors du monde, rendant son témoignage devant ses disciples.

Chapitres XIII et XIV. Il éprouve ses disciples et leur montre en même temps son amour, — l'amour dont II les aime jusqu'à la fin, — en lavant leurs pieds, figure de son sacerdoce actuel de grâce par la parole. Il leur ouvre son sein pour qu'ils s'y reposent et les assure qu'il reviendra pour les prendre à Lui. Ensuite Il leur présente le christianisme sous cinq faces distinctes:

1. Le Fils de l'homme glorifié sur la croix et Dieu glorifié en Lui (XIII, 32);

2. la personne du Fils de Dieu glorifié dans le ciel comme l'objet de la foi pendant son absence, puis son retour (XIV, 1-3);

3. le nom du Père révélé (vers. 6-11);

4. la descente du Consolateur établissant les croyants dans la connaissance de leur position comme étant dans le Fils et eux en Lui (versets 16-20);

5. l'obéissance et la communion comme résultat.

Le chapitre XV présente le côté terrestre de ce tableau. — Israël, l'ancienne vigne, est mis de côté par le Fils, qui est le vrai cep; les disciples sont les sarments. On trouve trois cercles distincts dans ce chapitre:

1. le cercle de la profession chrétienne jugée par ses fruits (vers. 1-8);

2. le cercle intérieur de l'amour et de la communion (vers. 9-17);

3. le cercle extérieur de la haine, savoir, le monde (vers. 18-25).

Au chapitre XVI, le Saint-Esprit prend la place de Jésus sur la terre, en témoignage au monde et à la famille de Dieu.

Le chapitre XVII renferme la prière du Seigneur. Nous y voyons trois cercles de gloire:

– premièrement, ce qui se rapporte à la gloire du Père (vers. 1-3);

– en second lieu, ce qui se rapporte à la gloire du Fils (vers. 4, 5);

– et, troisièmement, ce qui a rapport à la bénédiction des saints (vers. 6-26).

Le Fils recommande les siens au Père, pour qu'ils soient gardés, sanctifiés, conservés dans l'unité et enfin glorifiés.

Les quatre derniers chapitres nous donnent le récit de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu, et en présentent les conséquences.

Au chapitre XVIII, nous voyons Jésus trahi et livré; au XIX, II est crucifié, mais rend à diverses reprises témoignage qu'il est le Fils de Dieu (XVIII, 4-9; 20-23; XIX, 7-11, 30).

Chapitre XX. Il ressuscite Lui-même comme Fils de Dieu, se révèle à Marie et établit ses disciples dans la position chrétienne,

1. en leur montrant que tous leurs péchés sont ôtés;

2. en soufflant en eux sa propre vie;

3. en leur donnant la place de fils.

Le dernier chapitre nous fait voir les soins que le Seigneur prend des siens, en rapport avec le service confié à chacun d'eux.

Voilà, cher lecteur, un court résumé de la doctrine présentée par le Fils de Dieu, et cela afin que vous croyiez.

Celui qui croit au Fils a la vie éternelle,

mais celui qui désobéit au Fils ne verra pas la vie,

mais la colère de Dieu demeure sur lui

(Jean III, 36).

Qu'êtes-vous, lecteur, un croyant ou encore un non-croyant?

Possédez-vous la vie éternelle, ou bien êtes-vous sous la colère de Dieu?

A.-P. C.