«PAS ENCORE POUR CETTE FOIS»

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(demain..., ce sera trop tard)

II y a quelques semaines, je reçus la visite d'une jeune fille que je n'avais pas vue pendant plusieurs années, des circonstances de famille l'ayant forcée à s'éloigner de l'endroit où elle habitait alors près de nous.

À cette époque, j'avais eu plusieurs fois avec elle des conversations sérieuses, et elle semblait avoir un désir réel de connaître le Seigneur et de rechercher la société de ses enfants.

Quand elle revint me voir, je fus tristement frappée du changement moral qui s'était opéré en elle; elle me parla comme ayant perdu complètement de vue le salut de son âme; elle m'avoua qu'elle voulait jouir du monde et profiter de sa jeunesse; qu'elle avait été plusieurs fois au bal et au théâtre, et qu'elle ne s'en trouvait pas plus mal.

Après avoir essayé de lui dire quelques mots propres à la faire réfléchir, je l'engageai beaucoup à revenir passer un dimanche avec moi.

— Oui, dit-elle, j'accepte avec plaisir, mais à la condition que vous ne me fassiez pas aller dans vos réunions; j'en ai assez de tout cela!

Elle revint cependant une seconde fois, peu de jours après sa première visite; c'était un vendredi; j'eus la pensée qu'elle venait pour rester jusqu'au dimanche soir, et comme je lui en exprimais ma satisfaction: «Non, me dit-elle, ce n'est pas encore pour cette fois; aujourd'hui, je ne me sens pas très bien, je préfère rentrer chez moi.»

Nous causâmes assez longuement, et elle partit en me promettant de revenir bientôt.

Huit jours ne s'étaient pas écoulés, lorsque j'appris la nouvelle de sa mort; elle avait été enlevée subitement.

Au bout de trois jours, une personne de la maison qu'elle habitait seule (ses parents étant morts), ne la voyant plus paraître, eut la pensée d'aller dans sa chambre. Elle la trouva morte, étendue sur le plancher.

Que s'était-il passé dans cette âme à la dernière heure? Nul ne pourra jamais le savoir ici-bas.

Chers amis, cette mort vous fait-elle envie?

Voudriez-vous, comme cette jeune fille, aller au-devant de l'éternité en ayant chassé de votre cœur la pensée du Seigneur, afin de jouir du monde et de ses trompeuses joies?

Voudriez-vous, comme elle, entendre l'appel suprême sans avoir fait votre paix avec Dieu?

Le Seigneur ne tardera point: pour vous comme pour elle,

Il EST À LA PORTE.

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Ouvrez-Lui pendant que vous le pouvez encore;

DEMAIN, IL SERA PEUT-ÊTRE TROP TARD!