Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE CŒUR ET L'ŒUVRE DE DIEU

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(Lisez Exode III, 7-10.)


Dieu, qui se fait connaître à nous par sa parole, n'est pas tel que, sans cette parole, le pauvre cœur de l'homme se l'imagine.

Sans doute, ce qui caractérise Dieu, c'est la sainteté, la justice, mais ce qu'il est, c'est «AMOUR», et cet amour se déploie dans l'exercice de la miséricorde, de la grâce, envers les plus misérables, les plus indignes. «Ses compassions sont par-dessus toutes ses œuvres.»

Nous en avons un exemple dans la manière dont il agit envers le pauvre peuple d'Israël tombé en Égypte sous la puissance cruelle d'un despote sans pitié, accablé sans relâche sous les plus durs travaux, blessé dans ses affections les plus chères, n'ayant devant lui que la destruction finale sans espoir d'échapper, et sans aucune ressource en lui-même.

Quelle image frappante de la condition du pécheur qui, lui aussi, hélas! souvent sans le savoir, est sous la puissance cruelle de Satan, l'ennemi sans cœur, sans pitié, qui n'use de sa puissante énergie d'intelligence que pour séduire et aveugler ses victimes et les conduire plus sûrement à leur perte, en les accablant de travaux incessants.

Dans le monde, à la poursuite d'un bonheur qui fuit, sans repos dans l'âme, on se travaille et on se fatigue pour la vanité; en somme, c'est pour lui, c'est lui qui impose cette dure servitude.


Que revient-il à l'homme de tout le travail qu'il se donne sur cette terre?


De repos, il n'en trouve point; quant à ce qui peut vraiment satisfaire et remplir le cœur, — rien; devant soi, la ruine sans espoir, et, en soi, aucune ressource pour en sortir.


Oh! chère âme, c'est votre état, et du fond de cet état de misère, souvent inconscient, souvent oublié au milieu des mille occupations de la vie, s'élève un cri d'affliction comme celui des Israélites, un cri de détresse inexprimable qui est allé jusqu'au cœur de Dieu.

Oui, Dieu vit cette affliction profonde des enfants d'Israël; Il sonda cette douleur amère. «J'AI VU, J'AI VU», dit-Il; eux, dans leur angoisse, ne le voyaient pas, ne pensaient pas à Lui: accablés, ils criaient; c'était tout.

Mais Lui les voyait, et son cœur, le cœur de Dieu, s'émouvait de compassion envers eux.


Et vous aussi, cher lecteur,

– II vous a vu du haut des cieux, du sein de sa gloire ineffable, Lui, le Dieu bienheureux, II vous a vu dans votre détresse, votre douleur, vos angoisses.

– Il vous a vu quand vous ne pensiez pas à Lui;

– Il vous voit en ce moment et sonde l'abîme de votre cœur que Lui seul peut remplir pour que vous soyez heureux.


S'est-Il borné à voir?

A-t-Il détourné les yeux de cette misère?

A-t-Il fait comme le sacrificateur et le Lévite qui, voyant le pauvre blessé dépouillé et à moitié mort, passèrent outre?

Non; II vous a vu dans votre ignorance et votre impuissance, et comme le bon Samaritain, ému de compassion, II est DESCENDU, — descendu vers vous.

L'Éternel descendit Lui-même dans sa puissance et sa majesté, et vint exercer cette puissance en faveur de ces pauvres esclaves méprisés, foulés aux pieds, voués à la mort;

II descendit pour les délivrer avec cette puissance à laquelle rien ne peut résister, devant laquelle Pharaon et l'Égypte n'étaient que comme la balle que le vent disperse.


Et Il l'a fait aussi, II a fait plus, pour les pécheurs voués à la perdition éternelle.

Il est descendu, remarquez-le bien.

Il était en haut, vous en bas, dans l'abîme; mais pour pouvoir vous élever à Lui, Il est venu où vous êtes.

N'est-ce pas là la marque de l'amour le plus parfait, le plus pur, le plus désintéressé?


Il est descendu. Qui donc?

Dieu Lui-même, dans la personne de son Fils.

Lui, le Fils unique et bien-aimé du Père, descendu de la gloire céleste, s'est abaissé sur cette terre et est venu opérer cette délivrance impossible à tout effort humain.

Il est venu, il est entré, sans péché, dans toutes les douleurs de ceux dont II avait pris la nature, afin de pouvoir souffrir et mourir au milieu d'eux et POUR EUX.

La délivrance, une délivrance parfaite, II l'a accomplie.

Le péché se tenait là pour vous accuser et vous condamner devant Dieu, vous qui en étiez souillé; Christ a souffert pour abolir le péché par le sacrifice de Lui-même.

La loi était là, vous maudissant comme transgresseur; Christ, sur la croix, a été fait malédiction pour nous.

Le jugement était là, menaçant le coupable; Christ a subi le jugement à sa place, et:


Dieu ne juge plus celui qui croit en Christ,

II NE SAURAIT JUGER CELUI POUR QUI CHRIST A ÉTÉ JUGÉ.


La mort était là, redoutable, parce qu'après la mort suit le jugement; Christ, en ôtant le péché, en subissant le jugement, a enlevé à la mort son aiguillon et toutes ses terreurs.

Bien plus, II est ressuscité, Il a annulé la mort, et le croyant triomphe avec Lui.

Satan était là, mais Christ l'a vaincu; par la mort, II a détruit celui qui avait l'empire de la mort, c'est-à-dire le diable; Satan vaincu attend son jugement final, qui aura lieu en son temps.

Ô délivrance merveilleuse opérée par la grâce, par l'amour, par la puissance de Christ! Mais ce n'est pas tout.

La puissance de Pharaon et des Égyptiens devait être brisée, mais non pour que les Israélites, délivrés de leur joug, restassent dans leur pays. L'Égypte avait son fleuve, ses richesses, sa science et sa gloire; mais Dieu avait pour son peuple une autre terre, celle qu'il avait choisie, enrichie Lui-même; pays bon et spacieux, découlant de lait et de miel.

Et nous, cher lecteur, si nous sommes délivrés, c'est pour SORTIR DU MONDE DONT SATAN EST LE PRINCE.

Le monde a ses ressources, ses richesses, sa gloire et ses plaisirs, mais tout cela, non seulement n'est qu'une ombre qui passe et laisse le cœur vide, mais c'est ce qui aussi tient l'âme éloignée de Dieu. «L'AMOUR DU MONDE EST INIMITIÉ CONTRE DIEU.»

Dieu a pourvu pour les siens à quelque chose de meilleur; II leur a préparé Lui-même une cité qui a des fondements, une chose stable et éternelle, dont II est l'architecte et le fondateur; une patrie céleste où deuil, douleur, mort et larmes ne peuvent entrer.

Lui-même y habite; Christ y est entré comme précurseur après l'avoir acquise par son sang.

La gloire, la lumière, la paix, la joie y coulent sans cesse en la présence de Celui à la droite duquel sont des plaisirs pour jamais.

C'est là ce qui t'est réservé, ô toi qui es délivré de tes péchés et de la puissance de Satan. Déjà maintenant, en le saisissant par la foi, tu peux en jouir.

Croyant en Christ, tu as la vie éternelle, une vie propre pour connaître Dieu et jouir de tout ce qu'il est;

– tu es en liberté, le péché ne domine plus sur toi;

– tu es déjà ressuscité AVEC Christ quant à la vie morale, et assis en Lui dans les lieux célestes;

– tu es uni à Lui par le Saint-Esprit, et bientôt, affranchi même de ces liens de la chair et du sang qui sont un fardeau,

– tu seras revêtu d'un corps glorieux,

– tu seras au ciel AVEC Christ qui t'a aimé et qui t'aime, avec Lui pour toujours dans la gloire que son amour veut partager avec toi.

Lecteur, veux-tu ce bonheur?

Oh! qu'insensés eussent été les Israélites s'ils avaient préféré demeurer sous le dur joug de Pharaon, voués à une destruction certaine, dans l'affliction, les labeurs et les souffrances!

Combien plus insensé celui qui REFUSE maintenant de venir à Christ pour jouir de la délivrance pleine, parfaite, éternelle qu'il a opérée,

plus insensé celui qui PRÉFÈRE Satan, le monde et ses convoitises, avec ses douleurs, ses tristesses et ses déboires, et puis après, la mort et le jugement, au repos maintenant, repos du cœur et de la conscience, et à l'allégresse éternelle auprès de Christ!


 

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