Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CORRESPONDANCE

***

Question:

De quelle manière et jusqu'à quel point s'appliquent à nous actuellement les trois passages Éphésiens I, 4; Colossiens I, 22; 1 Jean IV, 17?

Réponse:

Le point de départ de l'enseignement, dans l'Épître aux Éphésiens, est Dieu, ses pensées et ses conseils.

«La bénédiction», comme on l'a bien dit, «tire son origine de Dieu lui-même: Dieu en est la source et l'auteur; son propre cœur, si nous pouvons nous exprimer ainsi, sa pensée à Lui, en sont l'origine et la mesure.

C'est pourquoi nous avons en Christ seul quelque mesure de ce qui ne se mesure pas; car Christ fait d'une manière complète et adéquate les délices de Dieu; Il suffit à Dieu comme objet pour que le cœur de Dieu se déploie parfaitement et que l'amour infini de Dieu s'exerce à son égard.

La bénédiction donc est de Dieu, mais, en outre, elle est avec Lui-même et devant Lui, afin que Dieu satisfasse à son propre amour: Lui nous a choisis, Lui nous a prédestinés, Lui nous a bénis, mais dans le but de nous avoir devant Lui, adoptés pour être des enfants à Lui.»


Dans l'Épitre aux Colossiens, le point de vue est un peu différent.

L'homme qui vit dans le mal, sous le pouvoir des ténèbres, ennemi de Dieu quant à l'entendement, est envisagé comme étant l'objet de la grâce dont la source et le caractère sont développés avec beaucoup de détails dans l'Épître aux Éphésiens.

Par conséquent, la présentation des croyants, «saints et irréprochables», est ici une conséquence directe de la réconciliation qui, pour ce qui regarde les saints, a déjà eu lieu (La réconciliation de «toutes choses», qui fait aussi partie du dessein de Dieu, comme conséquence de la mort de Christ, n'a pas encore eu lieu.) par la mort de Christ. Seulement, une condition est ajoutée ici, condition bien propre à agir sur les consciences des Colossiens:


«Si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, et ne vous laissant pas détourner de l'espérance de l'évangile.»


Dans les deux cas, il est évident que l'accomplissement définitif de ces desseins de la grâce de Dieu ne saurait avoir lieu avant que Christ soit manifesté en gloire au milieu des siens. Mais la foi saisit ces choses dès à présent, et de même que nous jouissons dès maintenant de la relation avec le Père, nous acceptons aussi Christ comme modèle, afin de marcher devant Dieu comme Lui a marché (1 Jean II, 6), afin que nous soyons «sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d'une génération tortue et perverse,» parmi laquelle nous avons à reluire «comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie» (Philippiens II, 15).

Dans ce sens aussi, on trouve l'exhortation adressée à tous les chrétiens dans l'Épître aux Éphésiens:

«Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l'amour comme aussi le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur» (chap. V, 1-2).

La première Épître de Jean nous occupe de la vie telle qu'elle doit se manifester dans le chrétien.

Les Épîtres de Paul présentent la dispensation de Dieu dans laquelle cette vie se déploie; les écrits de Jean nous font voir ce qui est déployé, la vie divine dans la communion du Père et du Fils.

C'est ici donc que l'expression se trouve: «Comme Il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde.»

Et remarquez-le bien, il est dit: «COMME II EST...», non pas «comme Il était».

Christ était sans péché comme homme dans ce monde, — nous avons le péché en nous; toutefois nous sommes appelés à marcher «comme Il a marché», et Dieu nous a donné de son Esprit pour que cela nous soit possible.

Mais actuellement Christ est dans le ciel, et en attendant qu'il soit «manifesté» en gloire, nous sommes «comme II est». Dieu nous voit comme ayant Christ pour notre vie et comme étant identifiés avec Lui. C'est là me position parfaite qu'il nous a donnée.

Pour ce qui regarde l'effet de l'œuvre de Christ, on voit quelque chose de semblable dans Hébreux X, 14; mais dans l'Épitre de Jean, il s'agit de la vie divine et de sa manifestation pratique. Or la foi saisit le témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils; on possède ainsi le Fils de Dieu et la vie qui est en Lui; puis, en se nourrissant de Christ, on manifeste cette vie en pratique, marchant par l'Esprit.

Être comme est Christ n'est pas un compte rendu de la vie ou du service de tel ou tel chrétien, ni non plus un point de mire que l'on doive s'efforcer à atteindre, mais C'EST UNE POSITION ACQUISE, selon la grâce de Dieu, et qui est vraie devant Dieu pour tous les croyants, et, par conséquent,

le point de départ de la marche pratique,

la mesure divine pour l'exercice de la conscience quant aux détails de la vie journalière chez ceux qui croient ce que Dieu dit.

Si le dessein de Dieu et le résultat divin de l'œuvre de Christ est de nous placer devant Lui «saints et irréprochables», le coeur du croyant, pénétré de cette grâce, comprend qu'il s'agit d'être saint et irréprochable dans la marche.

Si, dans ce monde, nous sommes COMME CHRIST EST, il s'agit de reproduire la vie de Christ, ou, en d'autres termes, de marcher comme Il a marché.

DIEU NOUS A PLACÉS «EN CHRIST».

Il faut donc que Christ soit manifesté en nous.

Paul pouvait dire: «Christ vit en moi» (Galates II, 20, et comparez Jean
 XIV, 20).


* * *

Question:

Quelle est «la belle confession» (1 Timothée VI, 12, 13)?


Réponse:

Celle du Seigneur Jésus-Christ se trouve racontée tout au long, Jean XVIII, 33-38.

C'était une vérité que Pilate ne comprenait pas, mais qui montrait pourquoi Jésus, «le roi des Juifs», ne voulait pas revendiquer ses droits sur la terre ou chercher à se soustraire à la mort: «Mon royaume n'est pas de ce monde

Timothée avait accepté cela de fait en se disant appartenir corps et âme au Seigneur Jésus, et cela devait le garder de la mondanité sous toutes les formes, et en ayant Christ pour modèle, il devait s'encourager à saisir «ce qui est vraiment la vie»

Remarquons encore que la confession de Jésus devant Pilate était justement la chose qui portait infailliblement avec elle l'arrêt de mort.

Les Juifs disaient: «Quiconque se fait roi, s'oppose à César.»

Mais Jésus ne pensait qu'à Dieu et à sa vérité, et ne reculait pas devant les conséquences de la proclamation de cette vérité du moment qu'il convenait de le faire pour la gloire de Dieu.


 

- Table des matières -