Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

PRENANT DIEU AU MOT

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J'assistais dernièrement à quelques réunions religieuses dans un village où l'Évangile était annoncé. Parmi les personnes qui restèrent à la fin d'une de ces réunions dans le désir d'entendre encore quelques paroles d'exhortation ou d'appel, se trouvait un jeune homme d'une vingtaine d'années qui paraissait malade depuis longtemps.

J'avais remarqué, pendant la soirée, l'intérêt avec lequel il suivait le prédicateur, dont chaque parole semblait aller droit à son cœur. Allant à lui, je lui demandai:

«Connaissez-vous Jésus comme votre Sauveur?

Je n'ai jamais entendu parler de ces choses auparavant, répondit-il, et il ajouta vivement: Oh! parlez-moi encore de Lui.»

Je lui parlai comme je l'aurais fait à un enfant.

Il était bien ignorant, mais le Saint-Esprit avait convaincu sa conscience de la vraie nature du péché et touché son cœur par la révélation du merveilleux amour de Dieu.

Ce jeune homme avait été rendu capable de saisir tout de suite la plus bénie de toutes les vérités, car c'était la personne de Celui qui était mort pour lui qui avait captivé son cœur. «Je veux le prendre au mot», me dit-il. Comme nous nous levions pour partir, tout le monde ayant déjà quitté le local, il m'accompagna, et nous parlâmes encore de Celui qui est par-dessus tous aimable.

C'était la première fois qu'il entendait parler de Jésus, car, avant ce jour, il n'avait jamais assisté à aucune réunion; il n'avait même jamais lu l'Évangile. «Car, dit-il, je ne sais pas lire, mais je saurai bientôt.»

Nous convînmes de nous rencontrer le lendemain soir; mais, avant que ce moment fût arrivé, il était avec le Seigneur.

Le lendemain matin, je reçus un message m'annonçant qu'il était très malade et désirait me voir. Ce ne fut pas sans peine que je trouvai la maison qu'il habitait; en arrivant, je heurtai, et, ne recevant pas de réponse, je poussai la porte et me trouvai dans une pièce où tout annonçait la plus extrême misère: près du feu, un homme, à moitié ivre, fumait sa pipe avec un air d'indifférence qui contrastait avec ce qui se passait dans la chambre; deux femmes, la mère et la sœur du mourant, assises au chevet de son lit, attendaient son dernier soupir.

C'était bien ce jeune homme que j'avais vu la veille, mais quel changement s'était opéré en lui? Sa figure était calme, un sourire de paix errait sur ses lèvres; cependant on pouvait voir la main de la mort déjà empreinte sur tout son être.

Me penchant sur lui, je lui dis:

«Souffrez-vous beaucoup?

Il a été sans connaissance toute la matinée: je crains qu'il ne vous reconnaisse pas, me dit la mère en voyant que je ne recevais pas de réponse.

Où avez-vous mal? répétai-je plus fort.

Même silence. Alors, me penchant plus près de lui, je dis:

«Le sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, nous purifie de tout péché

Ah! c'est cela, c'est cela! s'écria le mourant. Oh! la puissance du nom de Jésus!


Rien n'avait pu tirer cet homme de l'état de stupeur dans lequel il était, que le nom qui est au-dessus de tout nom, et qui, certainement, aura été la première exclamation de son âme dans la plénitude de l'adoration et de la louange lorsqu'il est entré dans la présence du Roi éternel.

Ses yeux s'étaient fixés sur moi; il serra ma main, et, avec un regard de bienvenue, il me dit: «Je suis content que vous soyez venu; je m'en vais chez moi, là-haut, je verrai Jésus et je serai avec Lui pour toujours.»

Un instant après il reprit, en me montrant du doigt ses parents et sa sœur: «Vous leur parlerez de Lui, n'est-ce pas?» Lui-même il les supplia de venir au Sauveur; puis, fermant les yeux, il retomba épuisé.

Je lui demandai s'il désirait entendre quelques versets de la parole: «Oui, dit-il, quelque chose de Jésus». Je lus dans le chapitre VIII aux Romains:

«Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.»

Comme je finissais ces mots, un radieux sourire illumina ses traits; il murmura lentement, mais distinctement: «N'être jamais séparé de Jésus»; puis il poussa un faible soupir... Il s'était endormi en Lui pour se réveiller à Sa ressemblance.


 

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