Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PAROLE DE DIEU

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Dieu s'est fait connaître à nous Lui-même. Il a parlé autrefois par les prophètes, puis par son Fils et ceux que Jésus avait envoyés. Il nous a ainsi révélé ses conseils, ses desseins, ses voies, et a consigné tout ce dont, dans sa grâce, II voulait nous instruire, dans ce précieux volume, la Bible, les saintes Écritures, la parole de Dieu. Il a voulu que notre foi dans ce que nous ne pouvions arriver à connaître par aucun effort de notre intelligence, reposât non sur le témoignage des hommes, mais sur son propre témoignage.

Autrefois, de saints hommes, étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé, et nous avons leurs paroles dans l'Ancien Testament. Ce sont là ces oracles de Dieu qui ont été confiés aux Juifs.

L'apôtre Paul nous dit qu'il parle des choses données de Dieu et que l'Esprit lui avait fait connaître, non en paroles enseignées par la sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l'Esprit.

Et Pierre, parlant des écrits de Paul, les met au rang des autres Écritures.

Ainsi, nous jouissons du privilège immense de posséder les pensées de Dieu, ce que Lui-même a bien voulu nous révéler et a pris soin de nous communiquer par les instruments qu'il avait choisis et préparés pour cela.


Combien donc cette parole de Dieu, ces saintes lettres ne sont-elles pas précieuses!

Elles le sont en elles-mêmes, comme nous révélant la pensée de Dieu et Dieu Lui-même; elles le sont, parce qu'elles concernent directement nos intérêts éternels.

C'est ce que sentaient profondément les hommes de Dieu d'autrefois. Ils connaissaient le prix de cette parole, en appréciaient la puissance et en goûtaient la douceur.

«Oh! combien j'aime ta loi», disait le Psalmiste,

«c'est ce dont je m'entretiens tout le jour

«Ta parole est souverainement affinée, c'est pourquoi ton serviteur l'aime.»

«Oh! que ta parole a été douce à mon palais, plus douce que le miel à ma bouche.»

«J'ai serré les paroles de sa bouche», disait Job, «plus que ma provision ordinaire».

Et Jérémie, dans son affliction, s'écriait:

«Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai aussitôt mangées, et ta parole m'a été en joie, et elle a été l'allégresse de mon cœur.»

Daniel, pendant la captivité, lisait aussi ces oracles de Dieu, qui consolaient son cœur.

Le Seigneur Jésus était rempli de cette parole de Dieu, des Écritures auxquelles Il en appelait sans cesse, comme à la suprême autorité. Par elles, Il repoussait et confondait Satan; Il convainquait les Juifs et réduisait au silence ses adversaires; par elles, après comme avant sa résurrection, Il instruisait ses disciples.

Les apôtres suivaient l'exemple de leur Maître. Non seulement les Écritures formaient la base de leurs enseignements, le fondement de leur argumentation, mais elles étaient aussi leur consolation (Romains XV, 4). Et ils les présentaient comme telles.

Or, à ce trésor des choses anciennes qu'ils possédaient, sont venues s'ajouter des choses nouvelles: les paroles du Seigneur Jésus Lui-même, celles des apôtres et des écrivains inspirés du Nouveau Testament. Aux uns, le Saint-Esprit enseignait toutes choses et rappelait les choses que Jésus avait dites; à Paul il avait été donné de compléter la parole de Dieu, le cycle des vérités qu'il plaisait à Dieu de faire connaître, et l'apôtre Jean recevait la révélation de Jésus-Christ pour montrer les choses «qui doivent arriver bientôt».

Nous avons donc, dans les Écritures, la révélation de ce que Dieu est, ainsi que de ses desseins dès avant la fondation du monde dans l'éternité passée, de ses voies pendant le temps pour accomplir ses desseins d'amour et de gloire, et de leur accomplissement parfait quand il y aura un ciel nouveau et une terre nouvelle et que Celui qui est assis sur le trône aura dit: «C'est fait.»

Quelle étendue, quelle gloire, quelle profondeur! C'est là ce que nous présentent les Écritures, portant ainsi partout le divin cachet de leur Auteur.

Mais en déroulant devant nous les choses glorieuses de Dieu, elles nous font connaître ce qui nous concerne personnellement, le but que Dieu veut atteindre en nous par leur moyen.

Il est donc de la plus haute importance d'y faire attention pour ne pas mettre obstacle à leur action.

Car la parole de Dieu, implantée en nous, a la puissance de sauver nos âmes, et c'est par elle aussi que la vie divine est entretenue (Jacques I, 21; 1 Pierre II, 2). «Désirons-la ardemment», selon l'exhortation de l'Esprit-Saint.




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