Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIVIFIÉ PAR L'ESPRIT

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«Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l'Esprit, par lequel aussi étant allé, il a prêché aux esprits [qui sont] en prison, qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que l'arche se construisait, dans laquelle un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l'eau;

or cet antitype nous sauve aussi maintenant, [c'est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d'une bonne conscience, par la résurrection de Jésus-Christ, qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, et autorités, et puissances lui étant soumis»

(1 Pierre III, 18-22).


Selon le dessein de la grâce de Dieu, Christ mourut; II souffrit une seule fois pour les péchés, Lui juste pour nous, les injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu.

Il n'y avait pas d'autre moyen possible, car la mort est les gages du péché (Romains VI, 23); ainsi, pour nous délivrer de nos péchés, il a fallu la mort d'une victime parfaite, un sacrifice d'une valeur infinie et éternelle, correspondant à la valeur d'une âme immortelle et à la vie éternelle que Dieu tenait en réserve pour des hommes pécheurs.

Mais le passage cité ci-dessus nous parle aussi de la manière dont la mort et la résurrection de Christ ont été accomplies en faisant ressortir le contraste entre la chair et l'Esprit, et par conséquent la position morale où se trouve, dans le monde, celui qui est amené à Dieu par le sang de Christ.

Christ a été mis à mort en chair, mais vivifié par l'Esprit. Il est devenu homme pour mourir, ainsi que cela, est exprimé dans les Hébreux (II, 9):


«II a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tous».

Mais

«Dieu l'a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle».

«Christ a été ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père», et «déterminé ainsi Fils de Dieu en puissance, selon l'Esprit de sainteté»

(Actes II, 24; Romains I, 4; VI, 4).


La parole de Dieu est très précise à cet égard, et, pour ce qui regarde Christ, tout est simple et clair.

Mais le contraste entre la chair et l'Esprit a, pour ce qui nous regarde, une portée pratique qui s'étend au delà, du simple fait de la mort et de la résurrection de Christ.

La chair existe en nous, et Dieu donne son Esprit à ceux qui croient, afin qu'ils connaissent leur relation avec le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ et qu'ils n'accomplissent plus «les œuvres de la chair» (voyez l'Épître aux Galates, chapitres IV et V).

Pour nous délivrer des péchés, et de la mort et du jugement qui en sont les conséquences, Dieu nous identifie avec Christ dans sa mort (et le baptême chrétien est le signe de cela; Romains VI, 3); MAIS CETTE IDENTIFICATION AVEC CHRIST NE FINIT PAS LÀ, et puisque Christ est ressuscité d'entre les morts, nous aussi nous devons marcher en nouveauté de vie.

Voilà pourquoi il nous est utile de considérer les rapports entre la chair et l'Esprit, tels qu'ils ont été manifestés dans la mort de Christ.

La lutte entre eux date de loin, comme on le voit très clairement par le passage que l'apôtre cite de la Genèse, chap. VI, 3: «Et l'Éternel dit: Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l'homme, puisque lui n'est que chair; mais ses jours seront cent vingt ans.»

Ces cent vingt ans de «la patience de Dieu», pendant lesquels Noé construisait l'arche et prêchait, par ce moyen, au monde rebelle, servaient à mettre en évidence, d'un côté, l'œuvre de la grâce, et, de l'autre côté, le vrai caractère du monde.

L'Esprit de Christ était là, contestant avec l'homme, et attendant avec patience; mais l'occupation de Noé, ce «prédicateur de justice» (2 Pierre II, 5), et l'exemple de sa vie sainte, sont restés également sans fruit pour ce qui regardait les pécheurs qui l'entouraient; ils furent «désobéissants» alors, et ont été par conséquent gardés en prison depuis, en attendant le jugement où ils auront leur compte à rendre devant le tribunal de Christ.

Or, ces mêmes principes se produisent actuellement autour de nous.

Noé crut Dieu et fut sauvé avec sa famille dans l'arche.

De même, celui qui croit en Christ est sauvé MAINTENANT; en figure, il passe à travers les eaux, délivré du jugement par la mort de Christ, étant identifié avec Lui dans sa mort et dans sa résurrection, et recevant «une bonne conscience» envers Dieu par la résurrection de Jésus-Christ, et l'espérance de la gloire de Dieu qui s'y rattache, — la gloire où Christ est déjà assis.

Le chrétien est donc tenu de rendre, dans le monde, un témoignage qui ressemble à celui de Noé, témoignage de la grâce et de la patience de Dieu «qui est salut» (2 Pierre III, 15), — selon l'Esprit de Christ.

Témoignage aussi d'avertissement du jugement terrible qui est réservé pour le monde incrédule et désobéissant (2 Pierre III, 1-10; Jean XVI, 8-11).

Mais il faut que ce soit un témoignage de vie pratique, non pas seulement en paroles.


«SI NOUS VIVONS PAR L'ESPRIT, MARCHONS AUSSI PAR L'ESPRIT.»


 

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