Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

«JE ME SUIS FAIT UN SAUVEUR DE MES BONNES ŒUVRES»

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C'est dans une grande salle de réunion que je vis pour la première fois, assise au premier banc des auditeurs, une vieille femme âgée de plus de quatre-vingt-dix ans.

Elle demeurait à une grande distance et avait été invitée à venir entendre la prédication de l'Évangile, par une jeune chrétienne qui l'avait rencontrée un jour à la porte de sa modeste habitation.

La pauvre femme avait d'abord objecté qu'elle était trop âgée et trop faible pour faire une si longue course; mais ma jeune amie, bien que n'étant point riche, lui offrit de la conduire et de la ramener à ses frais en voiture, ce qu'elle fit trois dimanches soir de suite.

Ce ne fut que le dernier de ces trois soirs que je lui parlai.

J'avais prêché sur les dernières paroles de Christ sur la croix: «C'EST ACCOMPLI.»

Après la prédication, elle resta avec quelques autres personnes, désirant s'entretenir avec moi. Je la trouvai extrêmement tourmentée à la pensée de ses nombreuses années de péché, quoiqu'elle eût toujours eu une conduite très morale.

Elle me raconta qu'elle avait été bonne d'enfants, et que, toutes les fois que cela lui était possible, elle allait à l'église; qu'elle était obligeante envers ses voisins; qu'elle payait tout ce qu'elle achetait et ne devait rien à personne; qu'elle lisait la Bible et disait ses prières.

«Mais, ajouta-t-elle, Dieu m'a désabusée. Il m'a montré que, durant toutes ces longues années passées, j'avais fait fausse route et qu'au lieu de recevoir JÉSUS pour mon Sauveur, je me suis fait un Sauveur de mes bonnes œuvres. Oh! priez pour moi!»

Je vis que, dans l'anxiété de son âme, elle ne regardait plus à elle-même ni à ses œuvres, mais à moi et à mes prières; c'est pourquoi je lui répondis:

«Non, je ne prierai pas pour vous, et je ne vous dirai pas non plus de prier pour vous-même. Jésus a dit: C'EST ACCOMPLI, et son œuvre est si bien achevée et si parfaite, qu'il n'y a nul besoin d'y ajouter vos prières ni les miennes. Vous n'avez donc qu'à vous confier entièrement en ce qu'il a accompli pour votre salut, car, si vous le négligez, vous êtes perdue pour toujours.»

Le Seigneur lui donna de saisir tout d'un coup la vérité que je lui présentais et lui ôta tout faux appui.

Avec toute la simplicité d'un petit enfant, elle se confia en la personne et l'œuvre du Seigneur Jésus-Christ, et elle s'écria:


«Mon âme, bénis le Seigneur, et que tout ce qui est au dedans de moi bénisse son saint nom!»


Elle vécut encore quatre ou cinq ans, pendant lesquels des chrétiens âgés et pleins d'expérience, aussi bien que d'autres plus jeunes, mais sérieux, la visitèrent fréquemment, et nous pûmes tous constater la réalité de l'œuvre de Dieu dans son âme. À Lui soit toute gloire!

Si ce petit récit venait à tomber sous les yeux de quelqu'un qui se fait aussi un Sauveur de sa bonne conduite, de sa moralité, de ses bonnes œuvres, puisse-t-il l'encourager à cesser dorénavant de se reposer sur ces appuis trompeurs!

QU'IL REGARDE SANS TARDER VERS CELUI QUI, SUR LA CROIX, A ACCOMPLI TOUTE L'ŒUVRE DU SALUT POUR LE PÉCHEUR.

Seriez-vous comme ces personnes d'autrefois, qui demandaient: «Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu?»

Écoutez la réponse que leur fit le Seigneur Jésus Lui-même:


«C'est ici l'œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu'il a envoyé»

(Jean VI, 28, 29).


«Vous êtes sauvés par grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu;

non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie»

(Éphésiens II, 8, 9).


 

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