Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

SAUVÉ AU MOMENT D'ÊTRE NOYÉ

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Plusieurs personnes se trouvaient en partie de plaisir à bord d'un yacht. Le temps était splendide, un vent frais poussait rapidement sur les ondes l'embarcation où régnait une gaieté générale, quand, tout à coup, un accident précipita deux des passagers dans l'abîme.

L'un d'eux périt sans qu'on pût lui porter secours; l'autre, après beaucoup d'efforts, fut enfin retiré à bord.

Au premier moment, il semblait comme mort, incapable d'ouvrir les yeux ou de proférer une parole, bien qu'il n'eût perdu connaissance que pendant un temps très court. Peu à peu, ayant recouvré quelque force, il raconta, avec une profonde émotion, ce qu'il avait éprouvé.

«Lorsqu'il me fut impossible de lutter plus longtemps, dit-il, j'enfonçai. Au moment où l'eau passait sur ma tête, chaque événement, chaque scène, chaque péché de ma vie passée se dressa devant moi avec la plus intense réalité.

«Dans un court moment, cette pensée me traversa comme un éclair, que j'étais une créature immortelle sur le bord de l'éternité; une âme perdue en présence de Dieu, — d'un Dieu saint.

Je voyais clairement quel était mon sort; je possédais le principe d'une existence immortelle, mais je n'étais pas sauvé.

Pendant une seconde, ma détresse fut au delà de toute conception, de toute pensée, de toute expression.

Sans abri je me vis tout à coup en présence De Celui que mon cœur n'avait jamais cherché.

«Ah! si ceux qui doutent de la nécessité et de la valeur de l'œuvre divine accomplie à la croix étaient placés pour un moment dans la position où je me trouvais alors, ils ne douteraient plus.

En présence de l'éternité, tout dans ce court instant disparut pour moi, sauf le «sang», le sang de Christ.

Près de mourir, ma vie s'éteignant à chaque seconde qui pourtant me semblait bien longue, je pus saisir que DIEU EST JUSTE, que j'étais une âme condamnée avec justice,

mais que Dieu justifie celui qui croit en Jésus.

Ces simples paroles: «Crois au Seigneur Jésus!» retentirent à mes oreilles dans toute leur réalité. Oh! combien j'en sentis la valeur! La terrible position où j'étais me montra le besoin d'une expiation, et c'est le sang qui fait propitiation pour l'âme; oui, le sang de Christ.

Alors, j'entendis Dieu me dire:

«Mon enfant, aie bon courage, tes péchés te sont pardonnés.»

Quel repos, quelle paix, quelle joie remplirent mon cœur et semblèrent prendre possession de mon être tout entier par ce sang qui descendait jusqu'à moi. Toute mon angoisse était passée; elle était derrière moi, c'est là que le sang de Christ l'avait placée.

Je commençai alors à perdre la faculté de penser, mais auparavant je pus encore saisir que j'avais une vie divine qui me liait à Dieu Lui-même, une vie que toutes les eaux de l'Océan ne pourraient détruire, bien qu'elles pussent engloutir mon pauvre corps. Je sentis que j'appartenais à Dieu et qu'il m'aimait.»

Des années se sont passées depuis qu'a eu lieu l'événement que je viens de rapporter. Le temps n'a fait que mettre son sceau sur la réalité de ce que cet homme éprouva en ce moment.

Depuis lors, sa conduite, sa conversation, tout en lui a prouvé la réalité du salut de Dieu apporté à son âme quand il vit qu'il était perdu, quand il saisit ce que Christ était pour lui devant Dieu et qu'il entendit ces paroles divines et bénies:

«MON ENFANT, AIE BON COURAGE, TES PÉCHÉS TE SONT PARDONNÉS.»

Les labeurs, les larmes et les épreuves de la vie n'ont fait que lui rendre Christ plus précieux, en lui manifestant la grâce et l'amour de Celui qui est mort, Lui juste, pour des injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu.

Lecteur, le connaissez-vous?


 

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