Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

«DIEU A DONNÉ»

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La plus précieuse vérité de l'Évangile, celle qui en est le fondement, c'est le fait que «DIEU A DONNÉ». Ce n'est pas que, moi, j'aie à donner: le don vient de Dieu. Avoir saisi cela réellement dans l'âme, c'est connaître Dieu.

Le cœur naturel estime que Dieu est sévère, «moissonnant où II n'a pas semé, et recueillant où II n'a pas répandu.» Il nourrit à l'égard de Dieu des pensées entièrement fausses.

La vérité est que l'évangile, bien loin d'exiger rien du pécheur, lui apporte les plus riches bénédictions. «La grâce de Dieu apporte le salut.»

Introduire dans l'évangile l'idée à l'exigence, ce serait fausser son caractère.

Comment de «bonnes nouvelles» pourraient-elles être en même temps de «mauvaises nouvelles»?

Et tout ce qui réclame de moi ce que je ne puis donner, peut-il être «bon» pour moi?

L'évangile, à parler strictement, n'est rien d'autre qu'une «bonne nouvelle», un «heureux message».

- Sous la loi, le pécheur était tenu de donner, de faire quelque chose. Sa bénédiction dépendait de son obéissance. «Fais cela et tu vivras», telles sont les paroles de la loi; la loi et l'évangile sont en complet contraste.

La loi a été donnée pour faire ressortir la culpabilité, «afin que la faute abondât».

- L'évangile, au contraire, dit comment les péchés sont ôtés et comment le pécheur est sauvé. Quelle différence!


Sous la loi, Dieu exige;

dans l'évangile, II donne.


Aussi voyons-nous le Seigneur Jésus proclamer ce qui jamais auparavant n'avait été dit, savoir, que:

«Dieu a tant aimé le monde, qu'il a DONNÉ Son Fils unique»

et plus loin, quand II s'adresse à la pauvre Samaritaine:

«Si tu connaissais le DON de Dieu.»

Voilà ce qui dévoile le cœur de Dieu. Quel bonheur de le connaître! Elle est au delà de toute expression la joie de connaître Dieu comme Celui qui a donné son Fils, de le connaître comme le Dieu Sauveur.

Oui, nous nous glorifions de connaître un Dieu qui donne; Celui qui a dit qu' «II est plus heureux de donner que de recevoir», et qui a toujours agi selon ce principe.

Quelle application bénie nous en trouvons!

Voici, par exemple, une âme qui a appris à connaître son état de péché et qui voit qu'elle ne peut satisfaire aux exigences de la loi. Elle se sait «ennemie» de Dieu, elle est «sans force».

Qu'y a-t-il à faire?

Écoutons ce que dit l'Évangile;

«Un créancier avait deux débiteurs: l'un lui devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante; et comme ils n'avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l'un et à l'autre.»

Remarquez bien que l'un et l'autre sont débiteurs et tous deux insolvables. Leur unique perspective, selon la loi, c'est la prison, mais, chose merveilleuse, la dette est remise à l'un et à l'autre. Quel amour!


Voyez maintenant comme cela s'applique bien au cas que nous considérions.

Un pécheur est un débiteur, et celui qui n'a point, de force est semblable à un homme qui n'a pas de quoi payer. Eh bien, précisément comme le créancier quitta la dette au débiteur quand celui-ci n'avait pas de quoi payer, de même:

quand l'âme reconnaît sa culpabilité et sa faiblesse spirituelle, c'est alors que Dieu pardonne, justifie et verse son amour dans le cœur par le Saint-Esprit.

C'est le moment qu'il choisit.

Quand l'homme est réduit à l'extrémité, Dieu intervient. La grâce vient au-devant de l'âme qui est complètement réduite à rien. Voyez le fils prodigue dans l'Évangile de Luc: «Aussitôt que celui-ci, ton fils, est venu», dit le frère plein de sa propre justice, «tu as tué pour lui le veau gras». C'était une grâce immédiate qu'il ne pouvait comprendre. Et cependant, combien elle convenait, combien elle était appropriée à celui qui était de retour!

Ah! jamais la grâce ne se fait attendre. Elle «vola» avec le charbon vif que le séraphin avait pris sur l'autel jusqu'aux lèvres du prophète qui venait de reconnaître son entière ruine. Elle «courut» à la rencontre du fils prodigue, et croyez-moi, cher lecteur, elle viendra plus rapide que le vent vers votre cœur troublé, si seulement vous reconnaissez et confessez sincèrement vos péchés et votre absolue incapacité.

Aucun retard n'est nécessaire. «Aujourd'hui», disait le Seigneur au brigand repentant, «aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis». Quelle promptitude! Un criminel expiant ses crimes par sa mort est à ce même instant transporté dans le paradis de Dieu!

L'amour ne tarde jamais à agir. Dieu peut sauver en un instant, et, de fait, le salut est toujours instantané; seulement, le pécheur tarde souvent à le saisir. Dès qu'il accepte le don de l'amour de Dieu, il possède la vie éternelle.


«Le don de grâce de Dieu, c'est la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur.»


L'AVEZ-VOUS ACCEPTÉ?


 

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