Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉTOILE DU MATIN

***


II est une brillante planète qui, depuis six mois, frappe les yeux de ceux qui se lèvent matin. Restant visible longtemps après que les étoiles ont cédé devant la lumière croissante de l'aube du jour, et attendant seule le lever du soleil, elle rappelle au cœur du chrétien «CELUI QUI VIENT».

Le Seigneur Jésus, du haut de la place glorieuse qu'il occupe dans les cieux, parle ainsi dans les assemblées de ses saints:

«Moi, je suis la racine et la postérité de David, DU MATIN»;


puis encore:

«Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre. Moi, je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin» (Apocalypse XXII, 10-17).

Or, cette figure de «l'étoile du matin» n'est pas tirée de l'Ancien Testament; elle ne se trouve QUE dans le Nouveau, et se rapporte à la position actuelle du Seigneur Jésus et à ses relations spéciales avec l'Église, l'assemblée du Dieu vivant.

Les écrits des prophètes nous parlent du «Soleil de justice», emblème propre à faire ressortir la gloire du règne du Messie qui répandra sa lumière et ses bénédictions comme des rayons bienfaisants, d'abord sur les Israélites, puis, par leur moyen, sur la terre tout entière.

«Pour vous qui craignez mon nom, est-il dit, se lèvera le Soleil de justice, et la santé sera dans ses ailes.»


Et autre part:

«La terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l'Éternel comme les eaux comblent la mer» (Malachie IV, 2; Nombres XIV, 21; Psaume LXXII, 19; Ésaïe XI, 9; LX, 19, 20; Habacuc II, 14).

Toutes les bénédictions promises se réaliseront pour la terre lors du règne glorieux du Messie. C'est l'un des grands sujets de la prophétie.

Mais le Messie est déjà venu, et son peuple n'a pas voulu le recevoir. Les Juifs se sont accordés avec les Gentils pour le mettre à mort, accomplissant ainsi les paroles du Psaume II: «Pourquoi se mutinent les nations, et pourquoi les peuples projettent-ils des choses vaines? Les rois de la terre se trouvent en personne, et les princes consultent ensemble contre l'Éternel et contre son Oint. Rompons, disent-ils, leurs liens et jetons loin de nous leurs cordes.»

C'est ce que rappelèrent les apôtres du Seigneur dans leur prière, lorsqu'ils étaient à leur tour menacés par les chefs du peuple juif (Actes IV, 23-31).

Peu de temps après, en mettant à mort Étienne comme ils l'avaient fait de son Maître, les Juifs montrèrent que, comme peuple, ils étaient décidément rebelles à tout appel de la grâce de Dieu. C'est ainsi qu'ils accomplirent la parabole que Jésus avait prononcée en faisant allusion à la manière dont Il avait été lui-même accueilli par eux:

«Or, ses concitoyens le haïssaient; et ils envoyèrent après lui une ambassade disant: Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous» (Luc XIX, 14).

Voilà pourquoi, lorsque le Seigneur reviendra en gloire, Il devra nécessairement exercer le jugement sur le monde qui l'a méconnu et rejeté.

La même parabole l'indique; car le Seigneur ajoute à la fin: «Ceux-là mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi» (Luc XIX, 27).

Les avertissements solennels du Seigneur n'ont pas arrêté le peuple en général dans sa carrière d'opposition constante à Dieu et à tout ce qui était de Lui. Ils ont mis en évidence que la pensée de l'homme naturel est inimitié contre Dieu, comme il est écrit (Romains VIII, 7). Et comme a dit le Seigneur lui-même:

«Si je n'avais pas fait parmi eux les œuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas eu de péché; mais maintenant ils ont et vu, et haï et moi et mon Père. Mais c'est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi: Ils m'ont haï sans cause» (Psaume XXXV, 19; Jean XV, 24, 25).

Le Fils de Dieu a été crucifié; le monde s'est laissé conduire par Satan pour consommer ainsi la longue et humiliante histoire de son péché.

Dieu attend encore en grâce, appelant les hommes à la repentance, «parce qu'il a arrêté un jour auquel II doit juger en justice la terre habitée par l'homme qu'il a destiné à cela, de quoi II a donné une preuve assurée à tous, l'ayant ressuscité d'entre les morts» (Actes XVII, 31).

- Oui, Christ est ressuscité et est entré dans la gloire.

- Dieu l'a placé à sa droite, en attendant que tous ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds.

- Et le monde attend son jugement.

Mais Dieu ne se hâte pas pour juger. Il continue à faire proclamer l'évangile de sa grâce pour sauver des pécheurs, comme Il le faisait par ses apôtres (2 Pierre III, 9).

En attendant donc que les droits de Christ soient pleinement reconnus sur la terre, quelle place les siens peuvent-ils avoir ici-bas?

Pas d'autre place que celle du Seigneur lui-même, ou de son bienheureux apôtre Paul, qui a parcouru terres et mers, portant partout l'évangile de la grâce de Dieu, chassé de ville en ville par la persécution, lapidé, battu de verges, emprisonné, et enfin mis à mort.

Étienne, le premier martyr, a été comme un type de ceux qui rendraient dans ce monde un témoignage fidèle au Seigneur Jésus.

Le royaume terrestre, la gloire et le bonheur extérieurs sur la terre ne peuvent être la part de ceux qui appartiennent au Christ rejeté.

Pour eux est réservé «le royaume céleste» que Paul attendait (2 Timothée IV, 18).

Ils ont la précieuse assurance que, lorsque Christ régnera, ils régneront avec Lui. Mais le Seigneur a eu soin de soutenir leur foi et leur courage par une autre promesse.

Il va lui-même les prendre dans le ciel auprès de Lui, avant le moment où Il viendra pour établir son règne en gloire sur la terre. C'est en rapport avec cette promesse qu'il se présente comme «l'étoile du matin», qui se lève peu de temps avant le soleil, et qui brille dans tout son éclat comme l'avant-coureur du jour.

L'espérance qui s'y rattache est toute céleste:

«Si je m'en vais, dit le Seigneur, et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous y soyez aussi» (Jean XIV, 3).


Puis encore:

«Si nous souffrons, nous régnerons aussi avec Lui» (2 Timothée II, 12).

Si le chrétien est un témoin sur la terre des souffrances de Christ, il a aussi part à la gloire qui va être révélée (1 Pierre V, 1).

C'est cette part céleste dans la gloire à venir que le Seigneur veut maintenir devant les cœurs des siens, afin que, dès à présent, ils soient célestes dans toute leur manière d'être.


Tout le bonheur réservé pour les croyants

se résume dans ce que le Seigneur est personnellement pour eux.


Ils seront avec Lui, là où il est, dans la maison de son Père.

Ils reviendront avec Lui lorsqu'il reviendra; ils régneront avec Lui quand Il régnera.

Mais au-dessus de tout cela, c'est Lui qui est leur part.

Nous voyons cela dans la promesse faite à celui qui vaincra dans l'assemblée de Thyatire:

«Celui qui vaincra et qui gardera mes œuvres JUSQU'À LA FIN, — je lui donnerai autorité sur les nations; et il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie, selon que moi aussi j'ai reçu de mon Père; et je lui donnerai L'ÉTOILE DU MATIN» (Apocalypse II, 26-28; comparez avec Psaume II, 9).

Il y aura des jugements terribles sur la terre; avant que le Seigneur établisse son règne ici-bas, le mal ira grandissant, «l'homme de péché sera révélé» (2 Thessaloniciens II, 3-8); et le temps de «la grande tribulation» arrivera.


Il n'est donc pas de peu d'importance

d'avoir la certitude d'être délivré de ces choses,

et enlevé pour être avec Christ AVANT que les jugements éclatent.


Mais il est encore plus précieux d'être avec Lui, de voir sa face, d'entendre sa voix et de jouir sans interruption de sa gloire dans la présence de Dieu, son Père et notre Père.

Nous pouvons bien désirer que le soleil de justice se lève sur cette pauvre terre qui est plongée dans le péché; mais comme chrétiens, nous avons préalablement une part céleste avec Christ, exprimée dans le précieux emblème de L'ÉTOILE BRILLANTE DU MATIN.


 

- Table des matières -