Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

«CHRIST EST TOUT»

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L'état chrétien, pour ce qui regarde sa manifestation extérieure dans la vie et dans la conduite, est exprimé dans les Écritures par ce terme: le «nouvel homme». Et si l'on demande une explication pratique de ce qu'il signifie, la réponse nous est donnée dans une seule parole: «Christ est tout et en tous». Il est «tout» comme objet du cœur, «en tous» comme vie.

On ne trouve pas, dans les Écritures, que Dieu reconnaisse dans le chrétien l'existence de deux hommes en même temps, l'un bon et l'autre mauvais, de manière à nous faire trouver là une excuse pour le péché ou un baume pour la conscience lorsqu'on a failli en quelque chose.

On a dépouillé le vieil homme, le nouvel homme a été revêtu, et, par conséquent:


CE QUI DOIT SE MANIFESTER DANS LA VIE PRATIQUE,

C'EST LA VIE DE CHRIST, ET RIEN D'AUTRE.


Il faut que nous soyons pénétrés des pensées de Dieu à cet égard. Or, voici ce que nous trouvons:

Notre ancienne manière de vivre est censée être arrivée à son terme dans la croix de Christ, en sorte qu'elle ne se reproduise plus. La «conversation précédente», ou, autrement dit, la vie avant le moment de notre conversion, a pris fin.

Depuis ce moment-là, une nouvelle vie caractérise le chrétien, — c'est la vie de Christ.

On est supposé avoir mis de côté tout ce qui provient d'un cœur corrompu, d'une volonté insoumise, de pensées pleines de vanité, afin de montrer en pratique qu'on a appris LE CHRIST, l'ayant entendu, et ayant été instruits en lui selon que la vérité est EN JÉSUS:

c'est-à-dire, pour ce qui est de la conversation précédente, «d'avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, et d'être renouvelés dans l'esprit de l'entendement, et d'avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité» (Éphésiens IV, 20-24).

Cela ne veut pas dire que la chair n'existe plus en nous; malheur à celui qui oserait prétendre être ainsi exempt de la source des tentations qui viennent du dedans!

La parole de Dieu nous dit clairement ce qui en est sous ce rapport.

Le péché est en nous; mais ce n'est plus une raison pour que nous péchions:

«Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes»;

puis il est ajouté plus loin:

«Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas» (1 Jean I, 8; II, 1). Comparez aussi Jacques I, 13-15; III, 2.

La chair est en nous, il est vrai; mais Dieu nous a donné son Esprit, afin que nous marchions selon l'Esprit et que nous n'accomplissions pas la convoitise de la chair (Galates V, 16, 25).

Voilà pourquoi, lorsque Dieu présente le chrétien comme II l'a fait être en Christ, II nous fait voir «un nouvel homme,» un homme complètement nouveau sous tous les rapports, qui se conduit, qui marche «comme Christ a marché» (1 Jean II, 6).

«Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, celui-là n'est pas de lui.

Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l'Esprit est vie à cause de la justice» (Romains VIII, 10).

C'est-à-dire, que tout ce qui produirait de mauvais fruit est tenu dans l'état de mort et ne bouge pas, tandis que ce qui agit dans le chrétien, c'est l'Esprit de Dieu qui produit le fruit de la justice et de la lumière.

Le bon jardinier veille à ce que le sauvageon ne pousse pas de rejeton, tandis que la vigueur de l'arbre se montre uniquement dans la nouvelle greffe qui produit des fruits, — des fruits que le vieux tronc de sauvageon n'aurait jamais pu connaître.

Selon l'apparence extérieure, ce n'est que la greffe («le nouvel homme») qui pousse, qui fleurit, qui fructifie.

Le jardinier sait cependant combien il faut veiller afin que la racine sauvage ne se manifeste plus jamais.

Il en est ainsi du chrétien; il n'y a aucune excuse, aucun prétexte pour le péché qui se manifesterait en lui; mais pour qu'il marche sans pécher, il faut qu'il se nourrisse de Christ.

Christ est en lui sa vie; Christ est aussi l'objet de son cœur. L'apôtre pouvait dire: «Pour moi, vivre c'est CHRIST» (Philippiens I, 21).

C'était beaucoup dire; toutefois, c'est l'état normal du chrétien selon la parole. Nous avons besoin de saisir cela comme principe, puis de «manger le pain céleste », — Christ descendu du ciel, — afin que sa vie se réalise en nous en pratique.

Jésus disait:

«Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que moi je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi» (Jean VI, 57).

Notre vie ne saurait être séparée de Jésus; sans Lui comme unique objet pour le cœur, sa vie sainte ne peut se reproduire en nous.

Lui, était Dieu manifesté en chair; même comme homme, Il vivait à cause du Père; mais nous avons besoin de nous nourrir de Lui et surtout de sa mort, en entrant dans les pensées de Dieu au sujet de sa mort, afin que sa vie soit manifestée dans notre corps (2 Corinthiens IV, 10).

Cela lie étroitement le cœur au Seigneur, là où Il est. On le connaît personnellement, on sait aussi qu'on a un intérêt personnel dans la gloire dont Il est maintenant entouré. C'est du sein de cette gloire qu'on l'attend comme Fils de Dieu; car, ainsi qu'il l'a dit, Il va bientôt revenir pour prendre les siens auprès de Lui dans la maison du Père.

Demeurer ici-bas jusqu'à ce qu'il vienne, veillant, priant, vaquant à tout ce qui concerne sa gloire et ses intérêts, voilà la part bénie de tous ceux qui connaissent Christ comme Sauveur et Seigneur.

Puisse-t-elle se réaliser de plus en plus dans chacun de ceux qui ont confessé son nom!


«Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu.

Quand le Christ, qui est votre vie, sera manifesté,

alors vous aussi vous serez manifestés avec Lui en gloire»

(Colossiens III, 3-4).


 

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