Chrétien, quand, devant toi, la route
Que tu dois poursuivre ici-bas
Ne t'offre que ce qu'on redoute,
Chagrin, tristesse, à chaque pas,
Va vers Dieu: n'est-il pas ton Père?
Sur Lui remets tous tes soucis;
Le cœur, que sa présence éclaire,
Trouve tous ses maux adoucis.
Dans la blessure qu'il a faite,
Il verse un baume bienfaisant;
La nuit, le jour, sa main est prête
À soutenir son faible enfant.
Le divin Rédempteur Lui-même
Prit sur Lui toutes tes langueurs,
Il connut la souffrance extrême,
En se chargeant de tes douleurs.
De toute épreuve qu'il t'envoie,
Il a sondé la profondeur;
II sait si la peine ou la joie
Est nécessaire à ton bonheur.
Et si, pleurant, tu pouvais dire
Que Son chemin est le meilleur,
La tristesse qui te déchire
Serait changée en vrai bonheur.
Oui, beaucoup trop le Sauveur t'aime
Pour te donner ce qu'ici-bas
On appelle bonheur suprême,
Une existence sans combats.
Ainsi durant tout le voyage,
Et bientôt dans l'éternité,
Tu béniras ton Dieu, seul sage,
Pour toute sa fidélité.
L.-J. C.
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