Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE PROFANE

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«De peur qu'il n'y ait quelque... profane comme Ésaü qui, pour un seul mets, vendit son droit de premier-né; car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté (car il ne trouva pas lieu à la repentance), quoiqu'il l'eût recherchée avec larmes» (Hébreux XII, 16, 17).

Ces paroles renferment une vérité bien solennelle, un avertissement des plus sérieux. Pour le saisir, rappelons l'histoire d'Ésaü, «le profane».

Nous lisons qu'étant fatigué en rentrant des champs, il vendit son droit d'aînesse pour le potage que Jacob cuisait: «Je m'en vais mourir» disait Ésaü, «et de quoi me servira le droit d'aînesse?»

Vous direz peut-être: «Après tout, c'était une bien petite chose, et, d'ailleurs, n'avait-il pas le droit de disposer de ce qui était à lui?»

Pour répondre, examinons la chose de plus près.

Il ne s'agissait pas, pour celui qui jouissait du droit d'aînesse, d'hériter de plus de troupeaux, de plus de richesses ou d'une part meilleure dans les biens du père, mais bien de posséder «la bénédiction».

Or CETTE BÉNÉDICTION EST CELLE DE DIEU LUI-MÊME, qu'il avait promise à Abraham, en disant: «Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité»; les biens présents n'y entraient pour rien; elle se rapportait à un temps à venir; c'est par la foi qu'on la saisissait.

Et que fait Ésaü?

Pour un mets, pour un bien présent, pour une jouissance passagère, pour sauver une vie de quelques instants,

il méprise la bénédiction à venir,

il méconnaît le don de Dieu,

il n'en tient point compte, tant il l'estime peu:

il est profane.

Mais il va mourir!

Faut-il donc préférer la vie au don de Dieu?

Et d'ailleurs, CELUI QUI S'ATTACHE AUX PROMESSES DE DIEU NE MEURT PAS!

Ésaü n'avait-il pas sous les yeux l'exemple de son aïeul Abraham, qui, sur l'ordre de Dieu, n'avait pas hésité à offrir en holocauste son fils unique Isaac, sur qui reposaient toutes les promesses?

Mais Ésaü le profane n'avait pas de foi;


les choses matérielles, présentes, étaient tout pour lui,

les invisibles, rien; il choisit son partage sur la terre.


O mon lecteur, prenez garde! cela vous concerne aussi: «Veillant,» est-il dit, «de peur que quelqu'un ne manque de la grâce de Dieu.»

À vous aussi est présenté le don de Dieu. La bénédiction vous est offerte.

C'est Christ, c'est sa grâce, c'est le ciel avec Lui.

Le don de grâce de Dieu, c'est la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur. Le don de Dieu, c'est son Fils lui-même:


«Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique,

afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle


Ce n'est pas une bénédiction terrestre, passagère; C'EST L'HÉRITAGE ÉTERNEL, INCORRUPTIBLE, qui ne se peut souiller ni flétrir, et qui a été acquis parle précieux sang de Christ.

Il est, Lui, le premier-né qui possède de droit cet héritage d'un bonheur, d'une joie, d'une gloire pure et sans fin; mais Il veut que vous le partagiez avec Lui.

Dans son amour, Il veut vous associer à Lui. Être héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ, voilà ce qui vous est offert.

Hélas! combien d'hommes, comme Ésaü, préfèrent au don de Dieu un potage de lentilles, une jouissance passagère, aussi misérable que ce mets! Seriez-vous de ce nombre?

Quel nom donnerez-vous à celui qui méprise ce que Dieu a de plus précieux? Un profane!

Voulez-vous l'être? Vous l'êtes, si maintenant qu'ayant connu la grâce de Dieu, vous la négligez.

Oh! pensez à ce qui arriva à Ésaü!

Le jour vint où, ayant appris à apprécier le don de Dieu, il regretta avec amertume d'avoir été assez insensé pour le laisser échapper. Il vit tout ce qu'il avait perdu, mais c'était TROP TARD.

Ses larmes, son «cri fort grand et amer» ne purent lui faire recouvrer la bénédiction à laquelle il avait préféré, avec insouciance et légèreté, un mets périssable. Il avait été incrédule et profane: il fut REJETÉ.

Tremblez, de peur qu'un sort semblable ne vous soit réservé, si vous persistez à préférer les choses qui passent, les jouissances ou les affaires présentes de la vie à la bénédiction qui vous est offerte en Christ.

TROP TARD, «et la porte (la porte de la grâce) fut fermée».

REJETÉ: «Je ne vous connais pas», dira Dieu. Comme vous ne vous êtes pas souciés de me connaître quand je vous exhortais à croire et à saisir le salut, maintenant «je ne vous connais pas

Et, en effet:

«de quel châtiment pensez-vous que soit jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, et estimé profane le sang de l'alliance?»

Ah! «notre Dieu aussi est un feu consumant», et «c'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant».


 

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