Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA CRAINTE

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La crainte est le sentiment produit par la présence de Dieu dans le cœur de l'homme pécheur; la conscience, étant mauvaise à cause des péchés, fait que l'homme ne peut supporter de se trouver devant Dieu, qu'il ne saurait considérer autrement que comme un juste juge.

C'est ce que nous voyons dans le jardin d'Éden; Adam dit: «J'ai craint parce que j'étais nu, et je me suis caché.»

Tel a été le triste commencement de notre histoire;

Telle sera aussi la fin de ceux qui ne connaissent pas Dieu (Apocalypse VI, 15-17).

Or la grâce de Dieu qui se révèle, non comme Juge, mais comme Sauveur, nous délivre de cette crainte-là.

Il nous dit:

«Ne crains point, car je t'ai racheté, je t'ai appelé par ton nom, tu es à moi.»

Et puisque Dieu se fait connaître de cette manière, l'Esprit prophétique peut exhorter en ces termes: «Sanctifiez l'Éternel des armées lui-même et qu'il soit votre crainte et votre épouvantement, et il vous sera pour sanctuaire...»

C'est là ce qui délivre de la crainte des hommes et des circonstances que l'on a à rencontrer dans ce monde, comme nous le lisons dans le même passage: «Ne craignez pas leur crainte» (Ésaïe VIII, 12-14; XLIII, 1).

L'Ecclésiaste résume ainsi le devoir de l'homme sur la terre: «Crains Dieu et garde ses commandements» (Ecclés. XII, 15).

Mais nous avons besoin de quelque chose de plus qu'une injonction légale; car lorsqu'on connaît le commencement de la sagesse la crainte de l'Éternel») on fait bientôt la découverte qu'on n'a pas la puissance nécessaire pour faire le bien, et l'on n'est pas tranquille dans la perspective du jugement de Dieu.


MAIS DIEU A RÉPONDU D'AVANCE EN CHRIST

À TOUTES LES DIFFICULTÉS DE L'ÂME

QUI CHERCHE SINCÈREMENT LA SAINTETÉ.


D'abord II place le croyant en Christ dans une position absolument parfaite;

ensuite, Il lui fournit le moyen de marcher devant Lui dans la sainteté et dans sa communion.


La première chose est exprimée dans 1 Jean IV, 17, 18:

«En ceci est consommé l'amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c'est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde;

il n'y a pas de crainte dans l'amour; mais l'amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment; et celui qui craint n'est pas consommé dans l'amour».

Ici, il est question de la crainte de Dieu comme juge juste.

Mais lorsqu'on a compris la valeur et l'efficacité de la rédemption, on est délivré de cette crainte, et la joie de sa communion s'unit dans l'âme à une autre espèce de crainte dans laquelle on achève la sainteté (2 Corinthiens VII, 1).

Le Saint-Esprit est la puissance pour cette marche sainte (Galates V, 16).

L'apôtre Paul exhorte les Philippiens à poursuivre le salut qu'ils avaient reçu «avec crainte et tremblement», car, dit-il, «c'est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir».

Et Pierre, citant le passage d'Ésaïe, dit:

«Si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux; et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés, mais sanctifiez le Seigneur le Christ dans vos cœurs» (1 Pierre III, 14-15).

Le poète a bien exprimé cela dans ces vers si connus:

Soumis avec respect à sa volonté sainte,

Je crains Dieu, cher Abner, et n'ai pas d'autre crainte.

Celui qui connaît cette crainte de Dieu dans la jouissance de son amour et la soumission à sa volonté, fera avec Job l'expérience que


la crainte du Seigneur est la sagesse,

et se détourner du mal, c'est l'intelligence.


 

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