Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CORRESPONDANCE

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Question:

Quelle est la signification d'Éphésiens IV, 8? Y aurait-il quelque rapprochement à faire avec I Pierre III, 19, 20, 21? Et comment faut-il comprendre ce dernier passage?

Réponse:

Disons d'abord qu'il n'y a aucun rapprochement à faire entre les deux passages.

Le premier, cité du Psaume LXVIII, nous présente l'effet pour nous de l'ascension de notre Seigneur Jésus-Christ et sa session à la droite de Dieu.

Un passage du cantique de Débora (Juges V, 12, 13) explique le sens de «emmener captive la captivité», car il y est ajouté: «L'Éternel m'a fait dominer sur les forts».

Christ, dans sa mort, a vaincu Satan; Il l'a rendu impuissant (Hébreux II, 14); II a emmené captif l'adversaire.

Dans la personne de Christ, l'homme est placé au-dessus de tout: toute autorité lui a été donnée dans les cieux et sur la terre, tout pouvoir de juger aussi, parce qu'il est Fils de l'homme (Matth. XXVIII, 18; Jean V, 27).

Nous ne voyons pas encore la manifestation de cette autorité, car le Seigneur diffère le jugement pendant «ce jour de grâce»; mais, en attendant, Il fait valoir son pouvoir dans l'Église et distribue les dons nécessaires pour l'édification du corps de Christ.

Par la rédemption, Christ a anéanti la puissance de Satan sur les hommes; et Il a envoyé le Saint-Esprit pour unir les croyants à Lui-même dans la gloire, en attendant le jour de la manifestation publique de sa puissance.

Quant à 1 Pierre III, 19, beaucoup de personnes se méprennent sur le sens de ce passage, faute de remarquer l'allusion évidente qui y est faite à Genèse VI, 3: «Mon Esprit ne plaidera point à toujours avec les hommes, car aussi ils ne sont que chair».

Le moment où l'Esprit de Christ prêchait était celui auquel ceux à qui il prêchait étaient «désobéissants», c'est-à-dire le moment où Noé construisait l'arche: ils n'ont pas écouté le témoignage alors rendu, et à cause de leur désobéissance ont été gardés en prison depuis lors en attendant le jugement. Ils n'étaient pas encore en prison quand l'Esprit de Christ leur annonçait le jugement et le seul moyen de l'éviter, savoir, de cesser leur mondanité, et de se tourner vers Dieu.

Dans le passage de la Genèse, «l'Esprit» et «la chair» sont en contraste, et c'est précisément sur cela que Pierre insiste.

Il s'agit du témoignage pratique de tout chrétien dans ce monde, témoignage dont l'œuvre de Noé est un exemple frappant:

Noé, en construisant l'arche selon le commandement de Dieu, rendait témoignage contre le monde et annonçait le jugement qui allait venir (Hébreux XI, 7).

L'arche devait le mettre à l'abri de ce jugement, et le sauver à travers les eaux. Ces «eaux» sont une figure de la mort et du jugement.

OR CHRIST EST NOTRE «ARCHE».

En Lui et par Lui nous sommes délivrés du jugement qui va frapper ce monde, mais, par sa mort, Christ nous a déjà délivrés.

Comme l'arche passait à travers les eaux, portant Noé en sûreté jusqu'à une nouvelle terre, ainsi le croyant, associé à Christ dans sa mort, est amené moralement dans une sphère nouvelle où il a affaire à Dieu: il est «vivant à Dieu.» Le baptême chrétien exprime cela.

Christ est ressuscité d'entre les morts, en sorte que, par sa résurrection, le chrétien a «une bonne conscience»;

il est en règle avec Dieu, ses péchés sont pardonnés;

et il est appelé à rendre témoignage, par une vie sainte, contre le monde qui l'entoure, «qui gît dans le méchant» et qui est sous le jugement.


 

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