Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

«OH! COMBIEN JE DÉSIRE VOIR L'HOMME QUI M'A SAUVÉE!»

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II est précieux pour l'âme sauvée de ne pas en rester au fait de sa délivrance, si merveilleuse et bénie qu'elle soit, mais de s'attacher par la foi à la personne du Libérateur. C'est en étant occupé de Lui, en ayant affaire à Lui personnellement, et en s'adressant à Lui avec toute confiance de cœur, comme à quelqu'un que l'on connaît et en qui l'on prend plaisir, que le croyant éprouve d'une manière consciente une bénédiction croissante, positive et d'un caractère inépuisable.

Plus nous apprécions la grandeur de la bénédiction que nous possédons déjà, plus nous désirons connaître directement Celui qui nous a conféré une faveur si merveilleuse au prix du sacrifice de Lui-même.

Que connaissez-vous, cher lecteur, de cette intimité personnelle avec celui qui maintenant est l'Homme dans la gloire, et dans laquelle entraient au puits de Sichar la femme samaritaine, et, à Béthanie, Marthe, Marie et Lazare?

Sans ces relations individuelles avec Lui, chaque jour sera pour nous froid, sans joie et sans profit, et nous serons entraînés à aller nous désaltérer aux sources terrestres et aux citernes que l'homme creuse.

Combien, hélas! n'y a-t-il pas d'âmes qui, tout en acceptant le salut, ne montrent qu'une froide indifférence à l'égard de Celui qui le leur a acquis, et se privent ainsi de cette joie indicible qui saisit le cœur quand nous avons la conscience que nous sommes personnellement connus de Christ et Lui de nous!

Quel bonheur de pouvoir dire: «Maintenant, je Le connais, Lui, mon Sauveur. Non seulement je sais ce qu'il a fait pour moi lorsqu'il était ici-bas, mais je connais Celui qui a quitté la scène de ce monde et qui est maintenant dans la gloire; et j'ai été amené si près de Lui, dans le secret de sa propre présence, qu'en réalité je le connais plus intimement qu'aucun de mes proches sur la terre, et je suis connu de Lui mieux que par aucun d'eux!»

Beaucoup de croyants, bien assurés de leur salut, marchent dans la froideur et le dénuement spirituels. Que leur manque-t-il?

C'est cette communion avec Christ; c'est que leurs cœurs soient stimulés à chercher cette connaissance directe de sa personne par des relations constamment entretenues avec Lui.

L'Esprit de Dieu aime à conduire maintenant notre âme à Christ; bientôt ce sera dans un corps glorifié que nous le verrons. Rien pour nous ne saurait être plus profitable et plus doux que d'avoir nos pensées occupées de Lui et avec Lui; aucun tribut ne Lui est plus agréable.

Permettez-moi, cher lecteur, de placer devant vous un fait qui éclaircira ce qui vient d'être dit.


* * *

Une pauvre femme qui gagnait sa chétive subsistance en lavant du linge et dont l'unique propriété était le baquet dans lequel elle accomplissait son travail, eut le malheur de tomber dans la rivière. L'eau était profonde, le courant très fort et le danger imminent, car il ne semblait pas qu'aucun secours fut à portée d'elle.

Tout à coup un homme s'élance et plonge après elle dans la rivière. C'était un nageur expérimenté qui déjà avait sauvé plus d'une vie; toutefois, ce ne fut qu'au prix d'efforts extraordinaires et au risque de sa propre vie qu'il réussit à ramener au rivage celle qu'il voulait secourir. La pauvre femme elle-même avait été si longtemps submergée, qu'il fallut bien du temps et des soins avant qu'elle reprît connaissance.

Quelles furent les premières paroles qui sortirent de sa bouche et qui montrèrent à ceux qui l'entouraient son retour à la vie?

Exprima-t-elle quelque anxiété au sujet de sa famille ou de ses amis?

Dit-elle quelque chose des sensations qu'elle éprouvait quand elle était si près de la mort ou lorsqu'elle s'aperçut qu'on la secourait?

Non, rien, absolument rien de tout cela.

«Oh! dit-elle, COMBIEN JE DÉSIRE VOIR L'HOMME QUI M'A SAUVÉE!»

Elle avait été sur le point de périr, mais sa gratitude, dépourvue de tout égoïsme, s'occupait, non d'elle-même, mais de celui qui s'était exposé pour elle. Quelle touchante leçon pour nous, qui étions dans une condition bien plus terrible et qui avons été délivrés par la mort même du Seigneur!

L'homme vint à son appel. Elle prit de nouveau la parole: «Oh! monsieur, dit-elle, vous m'avez sauvée, et je n'ai rien au monde que ce baquet; je vous en prie, acceptez-le; je vous l'offre de tout mon cœur.»

L'homme, étonné et touché à la fois, ne répondit point, mais, ôtant son chapeau, il fit dans la foule rassemblée une collecte et revint promptement verser dans le tablier de la pauvre femme tout ce qu'il avait reçu, l'enrichissant ainsi comme de sa vie elle ne l'avait jamais été.

N'est-ce pas ainsi que Dieu, après nous avoir donné la vie éternelle en Christ, nous donne librement toutes choses avec Lui?

Avons-nous, comme la pauvre femme, éprouvé dans nos cœurs un profond désir de voir Celui qui nous a sauvés, et, ayant fait sa connaissance, avons-nous déposé à ses pieds, de tout notre cœur, tout ce que nous possédons?

Soyons assurés que Celui qui a dit que «c'est plus heureux de donner que de recevoir» ne veut rester le débiteur de personne, mais que, prenant les bénédictions les plus élevées qui lui appartiennent, il versera dans notre sein tout ce qu'il a reçu;

IL VEUT QUE NOUS PARTAGIONS AVEC LUI LES RÉSULTATS DE SA VICTOIRE,

LA RÉCOMPENSE DE L'ŒUVRE QU'IL A ACCOMPLIE.

Puissions-nous, nous qui avons été les objets d'une grâce si merveilleuse, être introduits, par le Saint-Esprit, dans la connaissance personnelle de Jésus, l'Homme glorifié, dont l'amour seul peut nous satisfaire pleinement et à jamais.

Que le bonheur que nous trouverons ainsi toujours plus en Lui, rende plus intense notre désir de le voir face à face quand le jour commencera à luire et que les ombres se seront enfuies pour toujours!


 

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