Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DIEU ATTIRANT LE CŒUR

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«Néanmoins, voici, je l'attirerai après que je l'aurai promenée par le désert, et je lui parlerai selon son cœur» (Osée II, 11).

Par ces paroles du prophète, Dieu montre ses voies envers son peuple d'Israël, qui a été rebelle, qu'il a rejeté, et que, dans sa miséricorde, Il veut un jour rétablir.

Mais Israël, comme peuple, n'est qu'un spécimen de ce qu'est l'homme qui, comblé des dons de Dieu, s'est éloigné de Lui pour suivre ses propres pensées et ses désirs. Comme le fils prodigue, il a dit à Dieu: «Donne-moi la part du bien qui me revient», et il en use pour essayer de se satisfaire et d'être heureux sans Dieu.

Et trouve-t-on ainsi le bonheur?

Non; le monde n'est qu'un désert où l'homme erre parmi ce qui n'a que l'apparence. Il est vrai que le cœur s'attache au monde qui l'environne et s'efforce d'y trouver des ressources dans la satisfaction de la convoitise des yeux, de la convoitise de la chair et de l'orgueil de la vie.

Semblables au mirage du désert, les passions présentent à l'homme un tableau qui le séduit. Mais c'est une eau et une verdure trompeuses; s'en rapproche-t-on? Tout s'évanouit.

Le cœur qui poursuit le bonheur dans la jouissance des choses d'ici-bas, richesse, amitié, science, plaisir, n'est pas long à trouver que tout est déception. C'est comme Agar errante au désert. Sa cruche d'eau est bientôt épuisée, et elle n'a plus qu'à mourir.

Tel est, en réalité, le sort de l'homme. La coupe que le monde présente n'est pas bien profonde; l'amertume et la mort sont au fond. Chaque jour ramène le même labeur, les mêmes ennuis, et on en est réduit à dire: «Tout est vanité!»

Mais Dieu laisse-t-il sa créature coupable dans le triste état de misère où elle s'est réduite par sa faute, séparée de Lui pour toujours?

Oh, non! sa justice le devrait; à ce point de vue, tout est désespéré. Mais son cœur s'est ému de compassion, et Il veut attirer l'homme à Lui.

Oui, cher lecteur, le cœur de Dieu t'attire. Il te dit: Viens.

Il t'attire en te montrant la misère profonde où tu es et dont tu ne peux sortir;

Il t'attire par la vue du néant de tout ce qui t'entoure et qui ne peut satisfaire ton cœur;

Il t'attire en te découvrant les trésors de sa grâce, en t'ouvrant ses bras.

La bonté de Dieu te pousse à la repentance, c'est-à-dire à venir à Lui.

Vois cette pauvre pécheresse avec ses nombreux et honteux péchés. Elle n'a pu trouver ni paix ni bonheur en buvant la coupe des plaisirs. Il ne lui reste que dégoût.

Qu'est-ce qui la pousse à aller chez le pharisien, où elle sait qu'elle sera méprisée?

Ah! elle sait que là elle trouvera un cœur plein de compassion pour une misérable comme elle. Voilà ce qui l'attire. C'est Jésus et sa grâce. Et elle va, elle verse ses pleurs à ses pieds, et que reçoit-elle de sa part? — La paix avec le pardon (voyez Luc VII, 36-50).

JÉSUS EST LE MÊME AUJOURD'HUI. Après avoir été élevé de la terre sur la croix, Il attire tous les hommes à Lui. C'est de cette croix élevée dans le désert que jaillit maintenant la seule source qui puisse désaltérer à jamais le cœur.

Comme une tendre mère qui attire vers elle l'enfant rebelle pour lui montrer sa désobéissance, mais en même temps lui offrir le pardon, ainsi Dieu nous attire vers Lui.

C'est par les cordeaux de son amour qu'il voudrait vous avoir, ô vous qui avez jusqu'ici erré dans le désert, qui avez cherché le bonheur sans le trouver, qui vous êtes travaillé pour la vanité. Il dit à votre cœur fatigué: Venez à moi, et vous trouverez le repos.

Oui, Dieu vous a laissé dans ce monde pour vous en faire voir le néant et vous attirer afin de vous parler selon votre cœur.

Cela ne veut pas dire: selon les convoitises, les passions et les désirs d'un cœur naturellement méchant. Non, Dieu sait que l'assouvissement de tous ces désirs ne saurait donner le bonheur.

Mais il y a au fond de l'âme des besoins créés par Lui et que Lui seul peut satisfaire.

Il y a le besoin de la paix, le besoin du repos, de la lumière, du bonheur; le besoin de ce qui est réel, vrai, permanent.

Oh! qui me donnera, dit le cœur, quelque chose qui me rafraîchisse à toujours, d'une eau telle que je n'aie plus jamais soif. Ce qui m'entoure et que j'aime le mieux va passer pour toujours; je voudrais saisir la joie, le contentement, le calme, et tout m'échappe! Et la mort est là, redoutable surtout à cause de ce qui la suit.

Eh bien, cher ami, Dieu veut vous parler selon tous ces besoins de votre cœur.


AU FOND, CE DONT VOUS AVEZ BESOIN, C'EST DE LUI.

IL A FAIT VOTRE ÂME, ET LUI SEUL PEUT LA REMPLIR.


Mais comment m'approcher de Lui?

Je l'ai oublié, méconnu, rejeté, abandonné; oh! quel pécheur je suis! Voudra-t-il me recevoir, peut-il m'aimer?

Ah! ne crains pas, si c'est là le besoin de ton cœur, crois seulement à Celui qui, pour ôter tes péchés de devant Dieu, les a portés en son corps sur la croix.

C'EST LUI QUI EST MORT À TA PLACE, afin que tu puisses t'approcher sans crainte de Dieu et recevoir de sa main pardon, paix, joie et bonheur. La vie éternelle, fontaine d'eau permanente, voilà ce qu'au milieu du désert tu posséderas, ce qui te rafraîchira à jamais. Quel repos, quelle sécurité pour toi quand tu seras dans le sein de Jésus!

Les bras du Père s'ouvrent, sa maison est prête pour te recevoir. Tout cela ne répond-il pas à ce dont ton cœur a besoin?

Dieu te parle selon les besoins réels, intimes, profonds de ton cœur, Lui qui les connaît si bien, qui seul les connaît véritablement et seul peut les satisfaire. Il te parle par son Fils, et c'est pour te dire qu'il t'aime.


Oh! viens, prête l'oreille; ne résiste pas à l'attrait de son amour, et que ta conscience chargée et ton cœur fatigué trouvent le repos auprès de Jésus.

«Le dernier et grand jour de la fête,

Jésus se tint là et cria, disant:

Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive.»


 

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