Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

« JE SUIS TROP OCCUPÉ »

***

Un négociant était assis à son bureau; quantité de lettres étaient devant lui; tout son être était absorbé par ses nombreuses affaires. Un ami de l'Évangile entra et lui dit:

J'aimerais beaucoup vous intéresser un peu à ce que nous allons essayer pour le bien de votre
voisinage.

Le négociant coupa court en lui répliquant:

Excusez-moi, monsieur, mais réellement je suis trop occupé pour penser maintenant à ce
sujet.

Mais, monsieur, les corps et les âmes des gens qui sont à votre porte sont entraînés à la 
ruine par le diable.

Vraiment? Eh bien, j'en suis très fâché, mais je suis trop occupé maintenant pour faire quoi que ce soit.

Quand me permettrez-vous de revenir?

En vérité, je ne puis vous le dire. Je suis vraiment extrêmement occupé. Je suis occupé tous les jours. Excusez-moi, monsieur. Je vous souhaite le bonjour, monsieur.

Et, en disant ces mots, il reconduisit le visiteur jusqu'à la porte et reprit la lecture de ses lettres.

Ce négociant avait souvent écarté de la même manière ceux qui aiment le Seigneur et les âmes des hommes. Quel que fût l'objet qui les amenât, il était toujours trop occupé pour les écouter. Il avait même dit une fois qu'il était trop occupé pour faire autre chose que de gagner de l'argent.

Mais un matin, un personnage étranger se glissa tout doucement près de lui, posa sur sa tête une main humide et glacée et lui dit: «Viens avec moi».

Le négociant posa sa plume, sa tête devint lourde, il se trouva mal à son aise, quitta son bureau, retourna chez lui et gagna sa chambre à coucher. L'étrange visiteur le suivit, prit place au chevet de son lit, murmurant de temps en temps: «II faut venir avec moi».

Un frisson saisit le cœur du négociant. Devant son esprit en délire flottaient sans cesse des spectres de vaisseaux, de comptes, de maisons et de terres. Cependant son pouls s'affaiblissait, son cœur battait plus difficilement, d'épais brouillards s'accumulaient devant ses yeux, sa langue refusait de parler.

Alors il comprit que son visiteur était LA MORT.


Tous ceux qui auparavant sollicitaient son attention, excepté les amis de Mammon, avaient été promptement congédiés par ces mots magiques: «Je suis trop occupé».

Les droits de l'humanité, les appels à la compassion, les avertissements à sa conscience s'étaient vainement fait entendre, mais quand la MORT vint, il n'y eut point de prétexte; IL FUT FORCÉ DE TROUVER LE TEMPS DE MOURIR.


Lecteur, prends garde à la manière dont tu t'assures le grand but de la vie, savoir, la connaissance de Dieu, le salut de ton âme.

Quand une excuse vient sur tes lèvres, quand tu es sur le point de dire, au sujet des choses de Dieu: «Je suis trop occupé maintenant», ah! souviens-toi que tu ne peux pas être trop occupé pour mourir.


«Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme?

ou que donnera l'homme en échange de son âme?»


 

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