Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

« ÉCOUTEZ »

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Écoutez maintenant ce que dit l'Éternel: Lève-toi, plaide par-devant les montagnes et que les collines entendent ta voix. Écoutez, montagnes, le procès de l'Éternel; écoutez-le, vous aussi qui êtes les plus fermes fondements de la terre; car l'Éternel a un procès avec son peuple, et il plaidera avec Israël.

Mon peuple, que t'ai-je fait, ou en quoi t'ai-je causé de la peine? Réponds-moi. Car je t'ai fait remonter hors du pays d'Égypte, et t'ai délivré de la maison ds servitude, et j'ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie. Mon peuple, qu'il te souvienne, je te prie, quel conseil Balac, roi de Moab, avait pris contre toi, et de ce que Balaam, fils de Béor, lui répondit, et de ce que j'ai fait depuis Sittim jusqu'à Guilgal, afin que tu connaisses les justices de l'Éternel.

Avec quoi préviendrai-je l'Éternel et me prosternerai-je devant le Dieu souverain? Le préviendrai-je avec des holocaustes et avec les veaux d'un an? L'Éternel prendra-t-il plaisir aux milliers de moutons, ou à dix mille torrents d'huile? Donnerai-je mon premier-né pour mon crime, le fruit de mon ventre pour le péché de mon âme?

0 HOMME! IL T'A DÉCLARÉ CE QUI EST BON. Qu'est-ce que l'Éternel requiert de toi, sinon que tu fasses ce qui est juste, que tu aimes la bénignité, et que tu marches en toute humilité avec ton Dieu?» (Michée VI, 1-8.)


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La valeur et l'importance des choses que l'on entend se tire du caractère, de la position et de l'autorité de celui qui parle. Ici, la personne qui se fait entendre a tout droit, toute autorité pour être écoutée: C'EST L'ÉTERNEL, LE DIEU SOUVERAIN, CRÉATEUR ET POSSESSEUR DES CIEUX ET DE LA TERRE.

ÉCOUTEZ donc avec moi, cher lecteur; prêtons l'oreille à cette voix qui nous parle du séjour de la lumière, au-dessus de tous les bruits confus de nos cœurs et du monde, écoutons Celui qui ne peut mentir.

Écouter, ce n'est pas simplement entendre un son qui frappe l'air et qui s'évanouit; écouter,

c'est faire attention,

c'est tendre les ressorts de notre âme pour saisir, discerner et comprendre – ce qui s'est fait entendre.

Et si Dieu parle, ne croyez pas que ce soit pour faire entendre des choses obscures et inintelligibles; non, c'est pour être écouté et compris, parce que ce qu'il nous dit est de la plus haute importance.

«Écoutez», disait aussi son Fils qu'il avait envoyé sur la terre pour nous parler de sa part (Marc IV, 3).

«C'est pourquoi, nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions.»

«Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle, car comment échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle des cieux?» (Hébr. II, 1; XII, 25.)


Qu'est-ce donc que l'Éternel a à vous dire, mon cher lecteur?

C'est d'un procès qu'il s'agit; les témoins appelés à y assister nous en montrent la grandeur; plus les parties sont élevées en rang, plus la cause est importante, et plus aussi un procès éveille d'intérêt et attire un auditoire distingué.

Tout ce qu'il y a de plus élevé en autorité, en puissance et en stabilité sur la terre, représenté par «les montagnes, les collines et les plus fermes fondements de la terre», est appelé à assister et à écouter, afin d'être juges de la cause.

C'est que les parties sont ce qu'il y a de plus grand au ciel et sur la terre. D'une part, c'est l’ÉTERNEL; de l'autre, c'est son peuple, c'est ISRAËL.

Eh quoi! l'Éternel a-t-il besoin de descendre à la barre et de plaider sa cause; d'exposer ses droits et de se justifier?

N'est-Il pas la justice et la bonté mêmes?

L'homme, cet être d'un jour, oserait-il soutenir quelque chose qui accuse le Tout-Puissant? Qu'est donc Israël?

Israël en lui-même n'est rien, cela est vrai; mais Dieu l'a choisi et en a fait SON PEUPLE; c'est là ce qui lui donne son importance et sa grandeur. Nul autre peuple ne peut se réclamer d'une aussi haute position, et c'est parce qu'il est tel que l'Éternel condescend à plaider avec lui.

Pourquoi y a-t-il à plaider?

Un peuple choisi de Dieu sur la terre pour lui appartenir ne doit-il pas être le plus heureux et le plus sage, et rester avec joie sous l'autorité et la protection de Celui qui a daigné venir jusqu'à lui?

C'est ce qu'il vous semble, lecteur, et vous avez pleinement raison.

Mais, chose étrange! ce peuple si privilégié s'est détourné de ce Dieu plein de condescendance, il a secoué le joug et s'est rebellé pour suivre ses propres pensées et se livrer à l'idolâtrie.

«Cieux, dit l'Éternel, soyez étonnés de ceci; mon peuple a fait deux maux; ils m'ont abandonné, moi qui suis la source des eaux vives, pour se creuser des citernes crevassées qui ne peuvent point contenir d'eau.»

«Le bœuf connaît son possesseur et l'âne la crèche de son maître, mais Israël n'a point de connaissance, mon peuple n'a point d'intelligence» (Jérémie II, 12, 13; Ésaïe I, 3).

Dieu n'a-t-il point livré un tel peuple au juste jugement qu'il méritait par une semblable ingratitude?

Non;

Dieu est plein de patience,

Il ne veut pas la mort du pécheur;

Il lui adresse d'abord ses tendres appels pour l'amener, le pousser à la repentance.

Voilà pourquoi nous le voyons ici non comme accusateur, c'est le rôle de Satan, — ni comme juge, II le sera un jour,— mais plutôt comme suppliant: «Mon peuple, que t'ai-je fait, ou en quoi t'ai-je causé de la peine? Réponds-moi.»

0 tendre condescendance de Dieu! Ce qu'il a fait pour son peuple, Il le dit en quelques mots, mais ces mots montrent la grandeur de son affection pour Israël.

Il l'a délivré du plus affreux esclavage, II l'a guidé, nourri et protégé dans sa marche à travers le désert; puis quand, aux limites du pays promis, l'ennemi a voulu faire maudire Israël, Lui-même a pris en main sa cause, l'a justifié et l'a expressément béni (Nombres XXIII, 7, 8, 20).

Que pouvait-Il faire de plus? et qu'était-Il en droit de demander?

Dieu pouvait-Il être satisfait d'un culte de vaines formes, d'une religion extérieure, quand l'injustice, la fraude, la violence et l'idolâtrie prévalaient?

Non, n'est-ce pas?

Dieu avait fait tout pour ce misérable peuple, et celui-ci ne montrait en revanche qu'ingratitude, orgueil, indifférence, désobéissance.

Que restait-il, sinon de prononcer le jugement?

La cause est entendue, n'est-ce pas, Israël n'a rien à alléguer, il est reconnu coupable!


Lecteur, nous jugeons ainsi. Eh bien, ÉCOUTEZ, vous êtes «cet homme,» comme disait le prophète Nathan à David.

L'Éternel a aussi un procès avec vous. Il peut appeler l'univers entier en témoignage de ce qu'il a fait pour vous, et, hélas! de la manière dont vous l'avez accueilli.

Qu'a-t-Il fait?

Je ne parle pas de ce qu'au milieu d'une création qui proclame sa puissance éternelle et sa divinité, II vous a donné à vous seul une intelligence qui vous élève au premier rang et qui vous rend capable de le reconnaître dans ses œuvres.

L'avez-vous fait?

Vous soumettez-vous à Lui comme au Tout-Puissant?

Le cherchez-vous pour le connaître?

Mais ce n'est que la moindre partie de ce qu'il a fait. Votre âme immortelle lui est chère. Comme Israël était son peuple, vous, vous êtes sur la terre sa créature douée d'un esprit immortel.

Et comme Israël en Égypte ne Le connaissait pas et était dans la servitude la plus pénible, ainsi vous aussi, mon lecteur, vous avez vécu longtemps privé de sa connaissance, — la vraie connaissance de ce qu'il est; DIEU VOUS A VU SANS LIEN AVEC LUI, SÉPARÉ DE LUI, la source du bonheur, du seul vrai bonheur; Il vous a vu dans l'esclavage le plus fatal et le plus honteux, asservi à vos convoitises et à vos passions, sous l'empire de Satan, perdu déjà et marchant vers la perdition éternelle; Il vous a vu dans cette triste condition, et son cœur a été ému de compassion.

Qu'a-t-Il fait?

Il a envoyé son Fils, son Bien-Aimé pour être un homme sur la terre, et ce Fils unique de Dieu, qui était dans le sein du Père, nous L'a fait connaître.

Il a envoyé son Fils pour détruire les œuvres du diable;

Il l'a envoyé pour briser les liens qui vous tenaient captifs;

Il l'a envoyé pour vous donner la vie, pour vous chercher et vous sauver, TOUS QUI ÊTES PERDU.

Et, pour cela, il fallait que son Fils, son Bien-Aimé, descendît dans le sombre domaine de la mort pour vous arracher à la puissance de celui qui, par le péché, avait la puissance de la mort, et Jésus y est descendu.

Il fallait que vos péchés, qui vous empêchaient d'approcher d'un Dieu juste et saint, fussent expiés,

ET JÉSUS EST MONTÉ SUR LA CROIX,IL Y A ÉTÉ ATTACHÉ, VICTIME SAINTE, AFIN D'ABOLIR LE PÉCHÉ PAR LE SACRIFICE DE LUI-MÊME.

Dieu, pour vous ouvrir le pardon, le salut, la vie, le ciel, n'a point épargné son propre Fils.

Voilà ce qu'il a fait pour vous; que pouvait-II faire de plus?

Lecteur, c'est avec vous personnellement que Dieu a un procès; Il condescend, dans sa grâce, à venir vers vous. Il était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même, ne leur imputant point leurs fautes. Et maintenant, nous sommes ambassadeurs pour Christ, nous supplions pour Christ: «SOYEZ RÉCONCILIÉ

Voudriez-vous, comme Israël coupable, vous exposer aux coups du jugement de Dieu?

«Voici, le jour vient, ardent comme une fournaise: tous les orgueilleux et tous les méchants seront comme du chaume, et ce jour qui vient, dit l'Éternel des armées, les embrasera» (Malachie IV, 1).

Voulez-vous entendre prononcer sur vous la terrible sentence qui se fera entendre:

«Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et pour ses anges?»

Ah! ÉCOUTEZ et RECEVEZ le pardon que Dieu vous offre; c'est maintenant le moment de marcher en humilité avec Dieu; car comment échapperez-vous si vous négligez un si grand salut, si vous méprisez l'amour de Dieu et le don qu'il a fait de son Fils?


 

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