Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHRIST NOTRE PÂQUE

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Les délivrances que Dieu opère en faveur de son peuple montrent en même temps qu'il se prépare à punir le monde.

Il rend témoignage contre lui — témoignage universel qui n'excepte personne. La Loi distingue entre les hommes d'après leurs actes, mais le Saint-Esprit convainc le monde de péché parce qu'ils n'ont point cru en Celui que Dieu a envoyé. Aussi l'Évangile commence-t-il par traiter le monde comme étant déjà condamné.

Dieu a fait de toute manière l'épreuve du cœur de l'homme.

L'Évangile suppose que cette épreuve est terminée, et déclare tout le monde perdu. Souvent les âmes désirent, et ont, en conséquence, besoin d'expérimenter quelle est leur force, et elles trouvent qu'elles n'en ont point; les âmes converties même essaient parfois de se rendre ainsi recommandables à Dieu. Mais c'est déshonorer Christ, et nier que notre condition soit une condition jugée de Dieu.

En Égypte, Dieu se contenta de frapper les premiers-nés de chaque maison, comme manifestation de son jugement. Pharaon ne voulait pas laisser aller le peuple de Dieu. Lorsque Dieu demanda, comme un droit, que son peuple sortit pour le servir, le monde, savoir Pharaon, son prince, ne voulut pas céder. Des signes furent alors opérés et des plaies infligées dans le but d'attirer l'attention des Égyptiens et de donner force aux droits de Dieu; mais les Égyptiens ne voulurent point écouter.

Pharaon d'abord s'endurcit, fut ensuite endurci, et à la fin devint un exemple de jugement pour l'instruction de tous les hommes. Il en fut de même aux jours de Noé, et il en est de même aujourd'hui que le monde est averti une fois de plus de l'approche des jugements de Dieu.

Le Seigneur Jésus sera révélé du ciel avec des flammes de feu, exerçant la vengeance:

contre ceux qui ne connaissent pas Dieu

et contre ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile.


En attendant, Dieu réclame une complète soumission à sa volonté révélée.

Il demande que le monde se soumette à Jésus.

Tous ceux qui ne veulent pas le faire y seront forcés lorsque le jugement arrivera, et ce sera alors pour leur confusion et leur douleur éternelle.

Dieu présente son Fils dans un caractère d'humiliation, afin de sauver le monde, mais tout est inutile sans la soumission à Jésus, parce que c'est cette soumission que Dieu demande et qu'il apprécie.


CROIRE AU FILS DE DIEU, C'EST LA VIE ÉTERNELLE,

c'est le salut;

LE REJETER,

c'est se placer sous le jugement.


Dieu veut un entier abandon du cœur à Jésus comme Sauveur et Seigneur, un plein abandon à sa propre grâce en Lui. Par là le cœur est changé ainsi que tout le reste, et toute question quant aux bonnes œuvres est mise de côté.


Tout se réduit ici à recevoir ou à rejeter Jésus.

Lorsque le publicain Zachée se présente devant Jésus, il peut bien parler de ce qu'il avait l'habitude de faire, mais ce n'est point de cela qu'il s'agissait. Du moment que Jésus était entré dans la maison, le salut y était venu, car «le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu» (Luc XIX, 1-10).

Si Jésus est reçu, il y a la vie;

S'il est repoussé, la vengeance s'exercera bientôt sur ceux qui ne se seront pas soumis à Lui.

Quel bonheur pour le pauvre pécheur convaincu, de n'avoir pas à chercher en lui-même quelque chose à présenter à Dieu! Si le cœur est ouvert, Christ est à la fois la grâce, la gloire et la perfection dont on a besoin; et les effets moraux suivront certainement bientôt. Toutefois, la parole de DIEU PRÉSENTE D'UNE MANIÈRE NETTE LA CERTITUDE DU JUGEMENT.


Pratiquement Satan a la possession du monde, mais DIEU CONSERVE SES DROITS.

Les inconvertis sont trompés par l'ennemi et se trouvent en son pouvoir. Satan fait tout ce qu'il peut pour les persuader qu'ils sont libres et heureux, et qu'ils sont, ou peuvent être, suffisamment justes et bons. Mais Dieu a ses droits.

Le monde ne veut pas obéir à l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ et espère échapper au jugement.

Satan tire aussi avantage de tout ce que Dieu emploie pour réveiller une âme et la bénir. C'est ainsi, par exemple, que la conscience naturelle, parmi les inconvertis de la chrétienté, ayant honte de ce que pratiquent les païens, même dans les actes de leur religion, Satan s'en sert pour faire croire aux hommes qu'ils sont en état de se présenter devant Dieu, et de l'adorer en public ou en particulier, par la raison qu'il n'y a rien dans ces contrées d'aussi grossier qu'au milieu des païens.


Mais Dieu tient à ses droits, et rien n'est bien si Jésus n'est pas reçu par la foi.

Dans la personne de Jésus tout ce qu'il y a de perfection en Dieu et dans l'homme se trouve présenté à la conscience. La sainteté de Dieu y est, non pas en condamnation, mais en grâce parfaite; mais Dieu veut une entière soumission à Jésus.

Jésus ne repousse aucun de ceux qui viennent à Lui.

Il est Dieu dans toute sa bonté pour attirer les cœurs; Il est homme dans toute son humilité pour n'avoir pas de volonté et ne pas faire de choix, mais pour recevoir quiconque vient à Lui, parce que telle est la volonté de Celui qui l'a envoyé; mais Dieu veut qu'on se soumette à Jésus.

Si Jésus est rejeté, c'est la preuve décisive que le cœur ne veut pas de Dieu, de quelque manière qu'il s'y prenne pour se présenter à l'homme; c'est la mise en évidence du cœur de l'homme, de son orgueil, de sa dureté et de sa légèreté; rien de semblable ne saurait subsister en la présence de Dieu; or Jésus manifesta sa présence en amour.

L'orgueil a honte de la croix.

La vanité ne trouve pas son compte avec Jésus méprisé et rejeté par l'homme.

Dieu sonde le cœur par ce moyen, et c'est ce que l'homme n'aime point. Il faut qu'il se reconnaisse pécheur, qu'il soumette sa conscience et qu'il abandonne sa volonté, mais il ne veut pas le faire.

C'est la joie de Jésus de chercher celui qui s'égare; mais revenir dans ses haillons, montrer sa misère, c'est ce qui répugne le plus à la nature de l'homme; la grâce seule peut l'en rendre capable. Aussi, son orgueil a-t-il encore plus de haine pour la grâce que pour la loi; mais si l'homme doit être béni, il faut que Dieu sonde le cœur et sauve l'âme pour toujours. Dieu agit conformément à ce qu'il est, et non selon nos pensées.


Si l'homme ne veut pas croire en Jésus, Dieu manifestera ce qu'il est par le jugement.

C'est bien ce qu'il a fait en Égypte au moment où la Pâque fut instituée.

Il faut que l'Égypte soit frappée.

Mais auparavant, tous ceux qui se sont soumis à Dieu, en se confiant dans l'aspersion du sang de l'agneau, sont mis à couvert, et leur sécurité est parfaite.

Israël connaissait bien le jugement qui allait être exécuté sur le pays d'Égypte; et il devrait en être toujours ainsi avec les âmes sauvées. Elles devraient être attentives aux voies de Dieu lorsqu'il jugera le monde en justice.


Quand Dieu révèle le jugement,

Il révèle aussi les moyens d'y échapper;

l'âme qui a la crainte de Dieu s'attache à sa parole.


La question se trouve élevée entre Dieu et Israël: Israël pourra-t-il subsister si Dieu vient en jugement?

Les Égyptiens étaient pécheurs, et devaient certainement être jugés; mais si Dieu descend pour juger, qu'adviendra-t-il des enfants d'Israël?

Où sont leurs péchés?

Dieu commande à Moïse de prendre du sang de l'agneau immolé, et d'en mettre sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons.

«Et le sang vous sera pour signe sur les maisons dans lesquelles vous serez; car je verrai le sang et je passerai par dessus vous, et il n'y aura point de plaie à destruction parmi vous, quand je frapperai le pays d'Égypte.»

Aux yeux de l'homme c'était là de la folie, mais LA SIMPLICITÉ DE LA FOI HONORE LA PAROLE DE DIEU ET AGIT EN CONSÉQUENCE.

L'ange, destructeur, envoyé par Jéhova, passa à travers le pays, et s'il s'y était trouvé des Israélites qui n'eussent pas mis du sang sur les poteaux de leurs portes, si excellents fussent-ils, l'ange serait certainement entré chez eux et aurait frappé. Car Dieu jugeait le péché sous ce signe, et LE PÉCHÉ ABOLIT TOUTE DISTINCTION.

Là où le sang n'était pas, il y avait le péché dans tout ce qu'il a d'odieux pour un Dieu saint, le péché pour lequel il n'avait pas été fait d'expiation et qui n'était point jugé.

De même aujourd'hui:


CHRIST ET LE SALUT,

OU POINT DE CHRIST ET POINT DE SALUT.

«Celui qui croit au Fils a la vie éternelle, et celui qui désobéit au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.»

Il y a la sécurité la plus entière pour ceux qui sont en dedans des portes arrosées du sang de l'agneau. C'est le Seigneur qui exécute le jugement par la main de son ange, et il est aussi impossible qu'il se trompe qu'il est impossible à l'homme d'échapper. Mais Il dit Lui-même: «Je verrai le sang et je passerai par-dessus vous.» II n'y a pas lieu au moindre doute quel que soit le jugement.

Dieu voit donc le sang: c'est sur cela que repose notre confiance d'échapper au jugement, et non point sur la vue que nous aurions nous-mêmes, soit du péché, soit du sang de l'Agneau.

Dieu lui-même estime le sang de son propre Fils, de même que c'est Lui qui hait souverainement notre péché.

C'est quand nous entrons dans cette pensée et que nous nous y reposons dans la foi, que nous sentons le mieux ce qu'ils sont l'un et l'autre; la foi se saisit du jugement que Dieu a porté du péché, et éprouve le besoin de l'appréciation que Dieu fait du sang de Christ.

Plus nous connaîtrons Christ et jouirons de sa pureté, plus aussi sera sérieux le sentiment que nous aurons de nos péchés.

Ce fut dans une sécurité parfaite que les Israélites mangèrent l'agneau; ç’aurait été péché à eux de penser que Dieu pouvait faillir à sa parole ou à sa délivrance; et il y a péché maintenant à douter que le sang de Jésus-Christ, son Fils, purifie de tout péché.

Israël peut se trouver encore en Égypte, mais il n'y est plus esclave. Cette nuit-là il a les reins ceints, les souliers aux pieds et le bâton à la main. Telle est aussi notre position dans le monde.

C'est quand la question du péché a été réglée que les enfants d'Israël commencent leur voyage. Ils ont été mis en sûreté et ils le savent, même au milieu du jugement de Dieu sur le péché.

Lorsque la révélation de Dieu pénètre dans le cœur, on ne peut trouver la paix jusqu'à ce que la révélation de sa grâce soit aussi claire que celle de ses voies à l'égard du péché.


Le chrétien voit que le jugement qu'il méritait est tombé sur Christ Lui-même; il débute dans sa carrière en se soumettant à la justice de Dieu, qui condamne notre nature et nos actes, la racine et les branches, mais qui nous fait voir que la condamnation a été portée parle Seigneur Jésus.


Vous êtes-vous soumis à Jésus?

Voilà ce que Dieu réclame. Il ne demande ni offrande, ni sacrifice; Il présente Jésus et vous fait voir ce que vous êtes. Les plus misérables pécheurs qu'il y ait au monde peuvent être reçus en grâce par Jésus.


«VOICI MAINTENANT LE TEMPS AGRÉABLE,

VOICI MAINTENANT LE JOUR DU SALUT



 

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