Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

QUELQUES MOTS AUX AFFLIGÉS

Société des Traités Religieux (Paris)

1831

***

Ne considérez pas ma question comme étant de peu d’importance dans votre situation actuelle, où vous manquez des choses les plus indispensables à la vie, car, si vous prenez la peine d’y réfléchir, et si vous pouvez y répondre affirmativement, vous en viendrez et trouver à tous vos besoins UN REMÈDE AUQUEL PEUT-ÊTRE VOUS N’AVEZ JAMAIS PENSÉ.

Je suppose que vous m'ayez répondu que vous croyez à cette déclaration que vous croyez à toutes celles qui sont dans la Bible.

S’il en est ainsi, vous devez croire aussi que toutes vos afflictions vous sont envoyées de Dieu.

Peut-être me direz-vous aussi que vous le croyez. Qui sait même si vous n’ajouterez pas avec amertume que vous ne savez pas pourquoi Dieu vous à traité plus sévèrement que d’autres, que vous pourriez nommer, qui ont moins de religion, qui se conduisent moins bien que vous, et qui cependant jouissent de la santé et bien-être.


Ne vous occupez pas des autres, et consentez à rentrer un instant dans votre propre cœur.

Dieu a déclaré que ce n'est pas volontiers qu'il afflige et qu'il contriste les fils des hommes. (Lamentations, III, 33) Il pourrait, dans un seul instant, vous rendre la santé et vous accorder la fortune, s’il le trouvait bon.

Quand le Seigneur était sur la terre, d’un seul mot il guérissait toutes les sortes de maux, avec quelle facilité ne pourrait-il pas le faire encore, maintenant que toute puissance lui est donnée dans le ciel et sur la terre! (Matt., XXVIII, 18.) Mais, au lieu de cela, sa volonté a été de vous envoyer affliction après affliction, et de vous conduire sur un lit de douleur, sans vous accorder les moyens de vous procurer du soulagement.


Des dispensations aussi sévères doivent avoir un but

qu’il faut vous appliquer à découvrir.


PUISQUE CE N'EST PAS VOLONTIERS QUE DIEU AFFLIGE, quelles raisons l’ont porté à vous affliger ainsi?

Jetez les yeux sur votre vie passée. Sans doute vous avez eu des jours prospères: vous rappelez-vous un temps où vous jouissiez de la santé, de l’aisance, du contentement?

«Oui, me répondez-vous, mais ce temps fut bientôt passé!»

Mais, pendant sa durée, avez-vous regardé Dieu comme celui de qui vous teniez tous vos biens?

Obéissiez-vous à son commandement de chercher premièrement le royaume de Dieu et sa justice (Matt., VI, 33),

et aviez-vous la confiance que toutes les autres choses vous seraient données par-dessus?

Non, vous étiez indifférent à ces vérités, et vous ne leur prêtiez que peu d’attention.

Eh bien..., DIEU A VU QU’IL ÉTAIT NÉCESSAIRE DE VOUS FORCER À RÉFLÉCHIR:

Il vous a enlevé quelques-uns des biens auxquels seuls vous accordiez l’affection d’un cœur, dans lequel II eût dû occuper la première place.

Il vous humilia alors:

Vous êtes-vous tourné vers lui dans votre affliction?

Avez-vous humblement imploré le pardon dont vous aviez besoin après avoir négligé ses offres de miséricorde et de grâce?

Et, vous confiant dans le secours que Dieu vous promettait, avez-vous pris la résolution de chercher votre bonheur auprès de Lui?

Non, encore; vous avez senti, il est vrai que les objets sur lesquels vous aviez placé votre affection vous étaient enlevés; mais de nouveau vous vous êtes adressé au monde pour avoir de la consolation; vous n’avez pas même songé à considérer ce qui vous arrivait comme une dispensation de Dieu; vous n’y avez vu qu’un effet du hasard, qu’un malheur extrême, à la suite duquel il vous était permis d’espérer des temps meilleurs.


De nouveau, vous avez poursuivi les joies du monde; mille choses ont tour à tour occupé vos pensées et été le sujet de vos désirs; mais il y a eu désappointement après désappointement, perte après perte; et toutes ces circonstances, en augmentant encore votre agitation, n’ont fait que vous faire davantage oublier Dieu.


Il vous avait éprouvé par la prospérité;

MAIS PENDANT QUE SES BÉNÉDICTIONS ÉTAIENT SUR VOUS, VOUS L’OUBLIEZ;

il vous éprouve maintenant par l’adversité;

mais vous ne voulez pas vous tourner vers Lui

QUI VOUS CHÂTIE POUR VOTRE BIEN:


que reste-t-il donc de ce côté de la tombe qui puisse vous engager à réfléchir et à vous convertir?

Vous méprisez encore ses offres de salut par Jésus-Christ: persisterez-vous plus longtemps à le faire?

Et, quoique cette vie ne vous présente plus que la pauvreté et une santé détruite, demeurerez-vous attaché à un monde dont vous ne pouvez plus espérer les plaisirs, et négligerez-vous les intérêts de votre âme précieuse et immortelle?

Refuserez-vous de prêter l'oreille à la voix de la miséricorde, tandis que peut-être vous êtes près du moment où votre sort sera fixé pour l’éternité?


L’éternité!

Réfléchissez au sens de ce mot terrible, et prenez pitié de vous-même!

Christ vous appelle lui-même à lui, quand il dit:

Je ne mettrai point dehors celui qui viendra à moi. (Jean, VI, 37.)

Quiconque croit en moi, ne périra point. (Jean, III , 15.)

Vous, de tous les bouts de la terre, regardez vers moi et soyez sauvés (Ésaïe, XLV, 22.)


Vous direz peut-être que vous ne savez pas comment aller à Christ; mais sachez qu’il est toujours plus près de vous que vous ne pensez.

Mieux que vous-même, il sait combien vous êtes ignorant sur ce qui le concerne.

Si vous le connaissiez, si vous connaissiez la consolation qu’il répand dans l’âme de ceux

qui croient en lui et qui mettent leur confiance en lui, oh! comme toutes les choses de ce monde vous paraîtraient différentes.

Maintenant vous sentez amèrement vos chagrins; et si l'on vous offrait de vous en délivrer, vous l’accepteriez avec empressement; mais ceux qui connaissent le Seigneur et ses voies, s’écrient du plus profond de leur âme, avec le psalmiste:

II m'est bon d'avoir été affligé;

avant que je fusse affligé, je m'égarais; mais maintenant j’observe ta Parole. (Ps. CXIX, 71, 67.)


Tournez-vous donc vers ce Dieu qui attend pour vous faire grâce. (Ésaïe, XXX, 18.)

Voici, dit le Seigneur, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui. (Révélation, III, 20.)


Ouvrez la porte de votre cœur à cet hôte glorieux, qui vous demande de l’y admettre;

laissez-le pénétrer jusque dans ses replis les plus cachés;

faites-lui connaître vos afflictions, votre ignorance, vos craintes pour l’avenir, votre inhabileté à vous aider vous-même dans les choses terrestres comme dans celles du ciel.


Oh! si je pouvais vous persuader d’aller vers cet ami des pécheurs,

de vous reposer sur son secours tout-puissant,

de vous confier en son amour infini,

de chercher avant toutes choses son royaume,

de vous donner à lui, et d'accepter sa Parole pour votre guide, pour une lampe à vos pieds;

alors, je le sais, rien de ce qui vous est nécessaire ne vous manquerait.


CHERCHEZ PREMIÈREMENT LE ROYAUME DE DIEU ET SA JUSTICE, dit-il, et toutes les choses vous seront données par-dessus. (Matt., VI, 37.)

Il indique dans un verset précédent quelles sont les choses qui seront données par-dessus; ce sera ce que nous mangerons, ce que nous boirons, et ce dont nous serons vêtus.



 

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