Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

MESSAGES AU FÉMININ

TOUT POUR LE ROI!

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Bien-aimées Soeurs en Jésus-Christ,

Notre chère rédactrice me prie de vous répéter ici ce que j’ai dit à Montmeyran sur Jésus, notre Roi.

Je ne saurais vous donner une reproduction exacte de mes paroles à cette occasion, la mémoire me faisant défaut. Mais, volontiers, je reprendrais les grandes lignes de ce sujet qui me tient tant à cœur, et que j’estime vital pour notre vie chrétienne et celle de nos Unions.

Voilà une question qu’il importe de nous poser sérieusement, chères sœurs. Quand Jésus nous a prises à Lui:

ce n’était pas seulement pour nous accorder le pardon de nos péchés,

c’était pour nous posséder, nous posséder entièrement,

DEVENIR NOTRE MAÎTRE, NOTRE ROI.


Est-ce qu’il a véritablement toute domination sur nous?

Est-ce que tout en nous Lui est soumis?

Pensées, affections, forces, temps, biens si nous en avons, est-ce que tout est mis aux pieds du Roi, pour qu’il en dispose selon ses désirs?

La question est sérieuse, solennelle.

Pourquoi tant de vies chrétiennes se traînent-elles misérablement, sans force et sans joie?

C’est que ces vies ne se résument pas en un joyeux: «TOUT POUR LE ROI!»

Et pourquoi nos Unions sont-elles souvent si languissantes, pourquoi n’ont-elles pas plus de puissance pour attirer les âmes et pour les retenir?

C’est que là aussi la note n’est pas «Tout pour le Roi!»

Ah! chères sœurs, si nous voulons des vies fructueuses et des Unions qui fassent quelque chose pour la gloire du Maître, il nous faut en arriver à cet abandon complet entre les mains de notre Jésus, le laissant régner sur tout notre être et pénétrer tous les détails de notre vie.

Ne craignez pas de tout céder au divin Roi.

Il vous en coûte peut-être de lui faire tel ou tel sacrifice; vous frémissez devant tel chemin de renoncement qui s’offre à vous, et vous reculez!

Mais souvenez-vous, chères sœurs, que «celui qui voudra conserver sa vie la perdra»; que c’est seulement au prix d’un renoncement à tout, que nous obtiendrons la vie éternelle (relisez la parabole du trésor: (Matthieu XIII, 44).

Si vous n’avez pas le courage de tout donner au Seigneur, vous n’aurez jamais des vies bénies et heureuses.

D’ailleurs ces sacrifices qui nous effraient tant, vous verrez en les faisant, qu’ils n’étaient pas si terribles, et les compensations que le Seigneur nous donnera seront si belles, si grandes, que notre cœur débordera de joie.

Oui «TOUT POUR LE ROI!» que ce soit là notre mot d’ordre!

Et que ce soit là aussi, la note de nos exhortations!

Ce qu’il faut à nos Unions, ce sont de ces vies toutes livrées, toutes consacrées, où Jésus règne véritablement de ces vies imprégnées de sa présence et qui le reflètent aux yeux du monde — ce monde qui a tant besoin de quelque chose de visible pour croire!

Travaillons dans nos Unions à former de ces vies-là.

Ne redoutons jamais de présenter à nos jeunes filles la vie chrétienne telle qu'elle doit être, une vie d’abandon complet entre les mains de notre Sauveur, une vie possédée par Jésus, se laissant purifier coûte que coûte, et employer au gré du Maître.

Nous n’aurons pas d’influence sur le monde avec un christianisme affadi, sans sel, sans vigueur.

Si nous voulons agir sur lui, nous devons lui présenter un christianisme vigoureux, viril, enseignant un abandon de tout à Jésus — qui nous aussi tout donné!

Ne croyez pas, chères amies, que vous alliez par là compromettre l’œuvre du Christ, effrayer les âmes et les repousser.

Le monde n’estime pas les vies qui ne sont que des demi-vies; elles ne lui inspirent que dégoût. Il veut quelque chose de véritable, il a besoin de réalités et il sait bien reconnaître si l’Évangile a transformé une existence ou non; il demande de ces vies-là.

Comme je le disais à Montmeyran, dans nos entretiens de l’après-midi, il se cache dans toute âme humaine des aspirations profondes, qui peuvent rester latentes de longues années, mais qui existent et qui finiront par venir au jour, si nous savons aller les éveiller.

Sous l’enveloppe la plus endurcie, nous sommes tout étonnées parfois de trouver de ces cordes sensibles dont nous n’aurions jamais soupçonné l’existence. Pourquoi ne chercherions-nous pas à les faire vibrer?

Nous trouverions plus d’écho dans les âmes que nous ne le pensons en général, si nous savions les placer en face de la grande figure de Christ dans toute sa beauté et sa vérité.

Multipliez vos moyens pour attirer les âmes; soirées et distractions de tout genre; c’est bien, mais:

N’oubliez pas que le grand moyen c’est de présenter Jésus à ces âmes,

et Jésus comme leur Roi dans toute l’étendue du terme!


Tendrement à vous dans Son amour.

Une sœur de Suisse, C. Guillaume.

* * *

À UNE JEUNE FILLE


pour affermir son cœur dans la foi en Jésus-Christ et ses pas sur le chemin royal de la piété et du véritable bonheur.


Puise en Jésus ta vie,

Prie!

Soumise sous la croix,

Crois!

Joyeuse dans l’attente,

Chante!

Sans crainte, ni soucis,

Vis I

En Christ, comme lui-même,

Aime!

Em. Houter.

Organe des Unions chrétiennes de jeunes filles – 20 juin 1893



 


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