Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

QUARANTE-DEUXIÈME LEÇON

EXODE, XX, 6-11.


6 et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.

7 Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.

8 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.

9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.

10 Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.

11 Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour: c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.


* * *

Avant de vous parler de nos versets de ce jour, je désire vous faire lire l'explication que notre Seigneur nous en a donné lui-même. (Un enfant lit Matth., V, 33-37.)

Les docteurs juifs avaient altéré plusieurs des commandements, comme l’ont fait plus tard les catholiques romains, qui ont supprimé ou abrégé justement celui que nous étudiâmes dimanche dernier. Le troisième, que vous avez appris aujourd’hui, avait été changé par les Juifs en ces mots: «Tu ne te parjureras point,» c’est-à-dire: «Tu ne feras point de faux serment;» et notre Seigneur, dans les versets que nous venons de lire, explique que tel n’en est point le vrai sens.

Il n’y a sûrement aucun jureur ici, mes enfants; mais il est bon que vous sachiez ce qu’il faut penser de ce péché, très grave aux yeux de Dieu, et au sujet duquel l’homme ne peut pas prétexter l’ignorance, puisque, dès sa jeunesse, il a appris à répéter; «Tu ne prendras point le nom de l’Éternel en vain;» de ce péché, qui ne peut pas non plus s’expliquer par l’entraînement de la passion, comme un acte de colère ou de jalousie, ni par un motif d’intérêt, comme un vol.

Non, un jureur ne gagne rien à jurer; il ne jure que pour offenser Dieu, pour pécher, comme le diable. Aussi notre Seigneur dit-il que ce péché vient de lui (Matth., V, 37.), c’est-à-dire qu’il est infernal. — Mais, chers enfants, voici où je voulais en venir.

On viole beaucoup ce commandement chez nous, même parmi des personnes qui craignent Dieu.

On a l’habitude de dire: «Mon Dieu oui! mon Dieu non!» et cela se fait si souvent, que nous ne nous apercevons pas même que c’est là prononcer avec irrévérence le nom que les anges ne disent qu’avec le plus souverain respect.

Si, par malheur, vous aviez cette triste habitude, il faudrait demander à Dieu de vous aider à vous en corriger immédiatement, et il faudrait prier vos parents, vos frères, vos sœurs, de vous reprendre toutes les fois que vous y tomberiez encore par mégarde.

Mes enfants, une femme qui a perdu son mari bien-aimé, ou un père son enfant chéri, n’entendent pas prononcer son nom sans que les larmes leur viennent aux yeux; et, certes, ils ne diraient pas eux-mêmes ce nom en jouant et sans attention.

Et qu’est-ce que le nom d’une pauvre créature auprès du saint nom de Dieu?

S’il y avait quelque part une personne qui parlât sans respect de votre mère, qui tournât son nom en plaisanterie devant vous, vous seriez indignés, n’est-il pas vrai? Et vous trouveriez contraire à votre honneur d’avoir encore des rapports avec elle.

Eh bien, vous devez agir de même avec ceux qui, après avoir été repris, continueraient à manquer de révérence envers le nom de votre Père céleste; vous devez être plus jaloux pour votre Dieu que pour votre mère elle-même!

Le quatrième commandement renferme deux ordres distincts:

l’un, de travailler six jours;

l’autre, de se reposer le septième.

Et non seulement il nous est dit de travailler six jours, mais de travailler FIDÈLEMENT et DILIGEMMENT; de faire toute notre œuvre.

Et non seulement nous devons NOUS REPOSER le septième, mais nous devons aussi LE SANCTIFIER; et cela parce que Dieu l’a béni et sanctifié.

Oh! quel glorieux, quel heureux jour qu’un vrai dimanche, mes chers enfants!

Qu’il doit sembler beau aux yeux des anges, qui peuvent le contempler à la fois sur toute la terre, comme nous pourrions voir du haut du Salève, par exemple, une fête solennelle qui se passerait dans la plaine.

Dès ce matin, au point du jour, ils ont vu, dans toutes les nations, les temples qui s’ouvraient par milliers, les cloches qui s’ébranlaient en tous lieux, les âmes qui se recueillaient; des milliers de pasteurs qui se préparaient à annoncer le même Sauveur, la même croix, le même sang, la même grâce, le même ciel, et qui priaient avec ardeur le Dieu de toute miséricorde de bénir leur prédication; des missionnaires, par centaines, qui reprenaient courage en voyant ce beau jour, et qui espéraient «moissonner avec chant de triomphe après avoir semé avec larmes (Ps., CXXVI, 5.)

Que de Bibles qui s’ouvrent en toute langue aujourd’hui dans les palais, dans les chaumières, dans les hôpitaux, dans les écoles, dans les chaires, dans les prisons, au lit des malades, au chevet des mourants et jusque sur les navires voguant au milieu des grandes eaux!

Que de malheureux dans le deuil vont être consolés!

Que de malades vont verser des larmes d’espérance et d’amour!

Que d’âmes travaillées et chargées vont être converties!

Que de chers petits enfants vont être touchés!

Que d’ennemis réconciliés!

Que de cantiques, que d’adorations, que de saintes résolutions, que d’ardentes prières!

Oui, quel beau, quel glorieux jour!

Eh bien, mes chers amis, voici encore un moyen pour vous de savoir si vous êtes convertis, si vous êtes devenus des enfants de Dieu: que sont pour vous les dimanches?

Si vous les désirez, si vous les aimez parce qu’ils sont les jours du Seigneur et les jours de sa Parole, oh! alors, vous êtes des fils et des filles de Dieu; mais si, au contraire, ils sont pour vous des jours ennuyeux, pesants, ternes, en tant qu’ils sont jours de lectures de la Bible, jours de chants de cantiques, jours de prière; si vous n’aimez le dimanche que parce que c’est le jour des divertissements, où le coeur s’éloigne de Dieu plus encore que dans le reste de la semaine, oh! alors, vous n’êtes pas encore convertis: VOUS ÊTES ENCORE DANS LA MORT. Prenez-y garde!

Je vous ferai mieux comprendre ce que je veux dire par une comparaison très simple.

Je suppose que j’aie les yeux, ce matin ou tel autre jour de fête, sur une maison de Genève, dans laquelle se trouve un bon, un tendre, un vénérable père de famille.

Je vois d’abord sortir de cette maison deux enfants revêtus de leurs plus beaux habits: ils sont empressés et joyeux. Presque aussitôt après, j’y vois entrer deux autres enfants, un petit garçon et une petite fille, qui portent également l’expression du bonheur. Les uns descendent, les autres montent; les uns sortent, les autres entrent.

Je demande pourquoi ce contraste: pourquoi les uns sont joyeux d’entrer, les autres joyeux de sortir?

On me l’explique bientôt: «Ah! c’est que les premiers sont des pensionnaires, des étrangers,» me dit-on; «ils ont congé aujourd’hui: ils s’en vont aussitôt qu’ils le peuvent; ils s’ennuieraient auprès de ce vieux père de famille; il leur tarde de sortir, parce qu’ils sont étrangers et qu’ils se regardent comme des esclaves sous ce toit.»

Mais les deux autres, pourquoi montent-ils? Pourquoi sont-ils si contents d’entrer quand les autres sont si contents de sortir?

Ah! vous l’avez compris, mes enfants: c’est que ce jeune garçon est le fils bien-aimé du père de famille; c’est que cette chère petite est sa fille affectionnée. Ils ont passé la semaine dans une demeure étrangère; mais avec quelle joie ils ont vu revenir cette journée! Comme leur cœur a battu d’allégresse dès ce matin! «Nous sommes libres aujourd’hui,» se sont-ils dit; «nous irons chez notre bon père; nous le verrons; il nous embrassera. Oh! avec quelle affection nous allons être reçus, et quel plaisir il éprouvera lui-même à nous revoir auprès de lui!»

Mes amis, voilà l’image des enfants mondains et des enfants pieux.

Voilà ce qu’ils sont, les uns et les autres, le dimanche, pour le bon, le tendre, le puissant Père que nous avons dans les cieux:

les uns s’éloignent, les autres viennent;

les uns descendent, les autres montent;

les uns sont des esclaves, des étrangers qui n’aiment pas la maison du Père, tandis que les autres sont des fils et des filles, réjouis de s’approcher de lui, et certains, par la foi, qu’à cause de Jésus-Christ, ils seront accueillis avec amour.

Mais revenons aux, deux ordres que renferme le quatrième commandement.

Le premier qu'un chrétien doit rappeler â sa mémoire, chaque matin, au moment où il ouvre les yeux à la lumière, est celui-ci: Tu travailleras six jours et feras toute ton oeuvre.

«Écoute Israël: je Suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai retiré d’Égypte

«Écoute, aussi, chrétien: je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai retiré de la condamnation et de la mort éternelle, qui t’ai sauvé à grand prix, qui t’ai racheté; tu n’es donc pas à toi-même; tu es à Dieu. Non seulement je t’ai créé, je t’ai mis au monde, je t’ai nourri; mais quand tu marchais vers la perdition je t’en ai retiré; quand tu étais au diable je t’en ai délivré; quand la condamnation pesait sur toi, je t’en ai racheté, et à quel prix! Ton temps m’appartient, car tu n’as pas une seconde qui ne te soit donnée par moi; ton corps m’appartient, car je l’ai fait; ton âme m’appartient, car je l’ai créée et je l’ai rachetée.»

Dieu seul, mes enfants, a tout droit sur nous, car il nous a faits.

Nous n’avons qu’un corps d’emprunt, des facultés d’emprunt; tout ce que nous avons nous est prêté: «Nous ne sommes donc pas à nous-mêmes (1 Cor., VI, 19.)

Quand vos parents ont chez eux un Ouvrier qu’ils payent et nourrissent, ils attendent de lui qu’il leur donne tout son temps; mais s’ils l’eussent créé eux-mêmes ce serait bien autre chose. Et s’ils l’eussent trouvé esclave et qu’ils l’eussent acheté à un prix immense, ne serait-ce pas plus encore?

Eh bien, mes enfants, ne sommes-nous pas la propriété de Dieu, à des titres mille fois plus puissants et plus obligatoires?

Je vous mets donc sur la conscience la première partie de ce quatrième commandement. Que chacun de vous se dise chaque matin:

«Voici une journée où mon Dieu attend de moi que je fasse mon œuvre et toute mon œuvre.»

Qu’il dise à son Dieu:

«Oh! donne-moi de la faire! donne-moi de me rappeler que je ne suis pas à moi-même et de te dire, comme mon Sauveur bien-aimé quand il travaillait pour me sauver: «Me voici, ô Dieu, pour faire ta volonté (Ps., XL, 8.)

Oui, je désire t’obéir, je désire travailler fidèlement à l’école, au collège, dans mon atelier, dans ma pension, dans la maison; quand je suis seul et quand je serai sous les yeux de mes parents et de mes maîtres.

Montre-moi ce que je dois faire partout et toujours. Si ma mère est malade, ou mes frères et sœurs; si quelqu’un a besoin de moi, que je sois empressé à m’employer pour eux.

Peut-être ai-je contristé hier mon père ou ma mère par une réponse peu respectueuse; enseigne-moi comment je puis aujourd’hui réparer ma faute. Je suis à mon Maître; oh! que je le serve et le glorifie!»

Une journée ainsi commencée est une bonne journée, où l’on fait toute son œuvre, c’est-à-dire, non pas seulement le travail qui plaît et qui est agréable, en renvoyant les devoirs pénibles à un autre temps, mais tout ce qu’on a à faire.

Entre beaucoup d’autres passages de l’Écriture, j’attirerai votre attention sur ce que Paul écrivait à ce sujet aux Thessaloniciens. Lisez-moi, dans sa seconde épître, III, 10-12.

Vous le voyez, vous n’avez pas le droit de manger si vous ne travaillez pas. Cela regarde les petits comme les grands, les riches comme les pauvres, car le premier ordre que Dieu donna à l’homme après sa chute, fut, vous vous le rappelez; Tu mangeras ton pain à la sueur de ton visage tous les jours de ta vie.

Le commandement que nous étudions aujourd’hui est donc un adoucissement à cette loi qui avait régné depuis Adam jusqu’à Moïse. Dieu retranche ici un jour de travail; il dit: Tu travailleras six jours.

Saint Paul nous apprend que c’est vivre d’une manière déréglée que de ne rien faire, comme ces femmes, dont il parle à Timothée, qui sont «oisives, et non seulement oisives mais causeuses et curieuses, et discourant de choses malséantes (1 Tim., V, 13.)

«Nous dénonçons à ceux qui sont tels,» dit l’Apôtre, «et nous les exhortons par notre Seigneur Jésus-Christ, qu’en travaillant ils mangent leur propre pain paisiblement (2 Thes., III,12.)

Vous le voyez, ce n’est pas votre propre pain que vous mangez quand vous vivez dans l’oisiveté: c’est le pain d’autrui. Aussi Saint Paul lui-même, qui travaillait pour l’Évangile avec tant d’ardeur, et qui aurait pu profiter de cette règle: «Ceux qui prêchent l’Évangile doivent vivre de l’Évangile (1 Cor., IX, 14.),» Saint Paul disait, dans le même chapitre (2 Thés., III, 8.): «Vous savez que je n’ai mangé gratuitement le pain de personne, mais dans le travail et la peine, travaillant jour et nuit afin de n’être à charge à aucun de vous.»

Ce cher apôtre allait jusqu’à engager les voleurs convertis à travailler, non pas seulement pour manger leur propre pain, mais pour avoir de quoi en donner eux-mêmes à ceux qui en manquaient (Ephés., IV, 28.).

Il faut que je me hâte d’arriver à la seconde partie du commandement: Mais le septième jour est le repos de l’Éternel; tu ne feras aucune oeuvre en ce jour-là.

Vous savez, chers enfants, que le peuple d’Israël reçut de Dieu des lois de trois natures différentes:

1. lois civiles, pour régler les institutions générales et le gouvernement de la nation;

2. lois cérémonielles, pour régler les fêtes et les ordonnances de la religion;

3. lois morales, pour régler la conduite de la nation et des individus, et les sentiments de leurs cœurs.

Eh bien, le quatrième commandement renfermait ces trois sortes de lois:

Le repos du septième jour était le type du repos éternel du peuple de Dieu (Héb., IV, 9.), de ce repos qui commence dès ici-bas dans une âme qui se convertit. «Quoi qu’il en soit,» dit plus tard l’Éternel, «vous garderez mes sabbats; car c’est un signe entre moi et vous, afin que vous sachiez que je suis l’Éternel qui vous sanctifie (Exode, XXXI, 13.)

Le jour du repos est donc pour le chrétien un signe que sa vie spirituelle vient de Dieu; qu’il doit se «reposer de ses propres œuvres,» cesser «les œuvres de la chair,» laisser agir en lui l’Esprit de son Dieu qui le sanctifie, et, renonçant à toute confiance en sa propre justice, en ses propres forces, reconnaître que «toute grâce excellente, toute bonne pensée vient d’en haut (Jacq., I, 17.),» en sorte qu’il ne faut pas que ce soit «lui qui vive, mais Christ qui vive en lui (Gal., II, 20.)

«Celui qui est entré dans ce repos,» dit Saint Paul, «se repose de ses propres œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes (Héb., IV, 9-11.).» C’est dans le même sens que le Saint-Esprit disait, par Ésaïe:

«Si tu retires ton pied du sabbat, toi qui fais ta volonté au jour de ma sainteté, et si tu appelles le sabbat tes délices et honorable ce qui est saint à l’Éternel, et que tu l’honores en ne suivant point tes voies, ne trouvant point ta volonté et n’usant point de beaucoup de paroles; alors tu jouiras de délices en l’Éternel, et je te ferai passer comme à cheval par-dessus les lieux hauts de la terre (Ésaïe, LVIII, 13-14.)

Tel est le sens spirituel de la loi du sabbat, mes enfants; c’est ainsi qu’il devait être la figure de ce repos qui commence ici-bas par la grâce et qui finira par la gloire dans les tabernacles éternels.

Que jamais donc le dimanche ne revienne sans que vous vous recueilliez dans cette double pensée:

«Ah! voici le jour bienheureux qui me rappelle le repos du ciel et la grâce de mon Dieu.

Ô mon âme, repose-toi de tes soucis, de tes convoitises; cesse d’agir selon la chair!

Ô mon Dieu, que ta volonté soit faite en moi et par moi!

Que ce soit toi qui vive en moi, et que ce que je vis encore en la chair, je le vive en la foi du Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est donné lui-même pour moi (Gal., II, 20.)

La loi cérémonielle ne nous regarde que spirituellement; elle est abolie comme cérémonie; il ne nous en reste que le sens typique; mais quant à la loi morale du sabbat, elle regarde les fidèles de tous les temps et doit être soigneusement gardée.

Si pour le chrétien tous les jours sont saints, c’est-à-dire mis à part pour le service de Dieu; si le croyant, à cause du Seigneur, «estime tous les jours également (Rom., XIV, 5.);» s’il ne doit plus «observer les jours, les temps, les mois, les années (Gal., IV, 10.);» si «personne ne doit le condamner au sujet du manger et du boire (Col., II, 16.);» si toutes ces choses sont des ombres dont le corps est en Christ, comme nous venons de le lire, il n’en est pas moins vrai qu’il y a pour nous dans le quatrième commandement:

une perpétuelle obligation d’avoir un temps de repos où nous laissions les choses de la terre pour nous occuper ensemble du ciel.

Aussi, voyez ce que firent les premiers chrétiens: pour montrer à la fois leur indépendance de la loi cérémonielle et leur attachement à la loi morale, ils laissèrent le septième jour pour adopter le premier et y établir leur culte à cause de la résurrection du Seigneur.

L’Église primitive célébrait aussi le vendredi en mémoire de la mort du Sauveur, et peut-être que, dans les derniers temps, quand la spiritualité de l’Église aura grandi, elle instituera un jour de plus, non de chômage, mais de prière et d’adoration.

L’empereur Constantin, lorsqu’il se fut déclaré chrétien du haut de son trône, ordonna que les tribunaux fussent fermés et que les soldats eussent du repos, un premier jour à cause de la mort du Sauveur, et un second à cause de sa résurrection.

En Orient, plusieurs Églises célébraient à la fois le samedi, qui est le repos des Juifs, et le dimanche, qui est le jour de la résurrection du Seigneur.

C’est un dimanche que Paul prêchait et donnait la Cène à Troas (Actes, XX, 7.); c’est le dimanche également qu’il voulait qu’on mît à part les aumônes de la semaine (1 Cor., XVI, 2.).

Dès les premiers temps du christianisme, ce jour a donc été choisi pour le culte public; mais rappelez-vous, chers enfants, que NOUS DEVONS CHERCHER DIEU TOUS LES JOURS DE NOTRE VIE, et que ce jour de privilège, ce dimanche, nous prêche qu’il faut nous abstenir des «œuvres de la chair,» et rechercher l’action puissante de l’Esprit.

Que ce saint jour soit en bénédiction pour vous, mes enfants!

Que vous en employiez les moments à étudier la Parole de Dieu, à vous approcher de lui ensemble, et que sa grâce repose sur vous et vos familles!




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