Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

TRENTIÈME LEÇON

EXODE, XIV, 21-27

21 Moïse étendit sa main sur la mer. Et l’Éternel refoula la mer par un vent d’orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent.

22 Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche.

23 Les Égyptiens les poursuivirent; et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers, entrèrent après eux au milieu de la mer.

24 À la veille du matin, l’Éternel, de la colonne de feu et de nuée, regarda le camp des Égyptiens, et mit en désordre le camp des Égyptiens.

25 Il ôta les roues de leurs chars et en rendit la marche difficile. Les Égyptiens dirent alors: Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour lui contre les Égyptiens.

26 L’Éternel dit à Moïse: Étends ta main sur la mer; et les eaux reviendront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers.

27 Moïse étendit sa main sur la mer. Et vers le matin, la mer reprit son impétuosité, et les Égyptiens s’enfuirent à son approche; mais l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer.


* * *

Nous avons à nous occuper aujourd’hui du plus grand des prodiges de l’ancienne Alliance:

le partage de la mer Rouge,

la délivrance du peuple de Dieu qui la traverse à pied sec,

puis la ruine du grand roi Pharaon avec tous ses chevaux, ses chariots et ses guerriers;

enfin l’entrée miraculeuse d’Israël dans le désert par la plus éclatante des miséricordes.

Quelle nuit que celle-là! Ah! certes, on comprend abondamment pourquoi, de tous les miracles de Dieu, c’est celui qui se trouve le plus souvent exalté dans les Écritures, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, pour sa majesté et son importance. Tâchons donc de le bien comprendre et de n’en négliger aucune circonstance; pour cela, reprenons tous nos versets les uns après les autres.

Mais avant tout, il faut avoir bien présent à l’esprit le temps et le lieu où se passa ce grand événement. Quant au lieu, c’était à l’extrémité de la mer Rouge, dans le golfe de Suez, qui, en cet endroit, n’a guère que trois lieues de largeur; car la mer Rouge se termine comme une fourche par deux cornes, ou deux mers étroites que les anciens appelaient golfe Héroopolite et golfe Elanitique, et que les Arabes de nos jours appellent golfe de Suez et golfe d’Akaba, du nom des deux villes qui en occupent les extrémités. Pour que ceux d’entre vous qui ne connaissent pas encore bien la géographie puissent comprendre ces détails, je vous ai fait un petit dessin représentant la mer Rouge.

Quant au temps, c’était la nuit; mais quelle nuit!

On pense qu’il avait dû s’écouler six ou sept jours depuis qu’Israël avait quitté Ramsès. La lune, vous le savez, était pleine à leur départ; et, comme son lever se retarde de trois quarts d’heure chaque jour, elle ne devait paraître au-dessus des montagnes d’Arabie que dix-huit à vingt et un quarts d’heure après le coucher du soleil, c’est-à-dire vers onze heures ou minuit.

Mais, au lieu de la lune, qu’avaient-ils pour luminaire?

Ils avaient Dieu lui-même!

La colonne était allée se placer derrière eux, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël; mais elle était aux uns une nuée et une obscurité, aux autres une lumière. Il en résulta que l’un des camps n’approcha point de l’autre pendant la nuit. Les Égyptiens en étaient empêchés soit par l’obscurité de la nuée, soit par la violence de la tempête qui leur soufflait au visage; ils devaient croire qu’ils auraient bon marché d’Israël, le lendemain au lever du jour, et que le vent et l’obscurité, qui les incommodaient eux-mêmes si fort, répandaient sans doute l’angoisse et le désespoir chez le peuple timide des Hébreux. Voilà comment le miracle fut préparé; voyons maintenant comment il se passa.

L’Éternel avait dit à Moïse: Étends ta verge et étends ta main sur la mer et la fends.

Le voilà donc placé sur une hauteur près du rivage, à la clarté de cette grande masse de feu qui éclaire le camp d’Israël; il est plein de foi, il élève sa verge, il étend sa main, et aussitôt le vent impétueux, qui, de par l’Éternel, soufflait d’Orient contre le visage des Israélites et des Égyptiens, fait reculer la mer de son rivage, en commençant par le côté du désert de Sinaï.

À mesure que le vent soufflait, les eaux se reculaient, et à mesure qu’elles reculaient, elles se soulevaient à droite et à gauche comme de hautes murailles de glace; enfin, ce grand phénomène, avançant toujours, atteignit la rive où Moïse se tenait avec tout son peuple, et la mer entière se trouva à sec.

Le chemin ainsi formé devait être très large pour que ce grand peuple pût passer en une seule nuit.

Jugez de leurs émotions quand ils durent s’avancer dans cette route miraculeuse, quand ils mirent le pied dans ce gouffre! Il est probable que dans d’autres circonstances ils n’auraient pas osé affronter ce passage, si propre à les effrayer;mais ils avaient, d’un côté le vent violent, de l’autre la colonne de lumière, et surtout la terrible armée des Égyptiens dont ils redoutaient l’épée.

Ce grand événement nous montre à la fois la puissance de Dieu et sa miséricorde.

Voyez d’abord sa puissance pour sauver. Certes, comme je l’ai déjà observé, ce n’est pas sans raison que cette délivrance est si souvent proposée au peuple de Dieu pour relever son courage dans tous les siècles.

Quand il veut sauver ses élus, qui l’en empêchera?

Et quand il veut perdre ses ennemis, qui s’y opposera?

Rien n’arrête la main du Seigneur. Il ouvre, s’il le faut, les gouffres de la mer; aussi les Israélites, dans leurs psaumes, chantaient-ils souvent la gloire et la puissance de Dieu manifestées dans cette délivrance.

Remarquez que quand le Seigneur veut faire de telles œuvres pour ses rachetés, il emploie volontiers certains instruments dont cependant il n’a pas besoin, et ceux-là même dont on aurait le moins attendu.

Quand Jésus fit de la boue pour guérir les yeux de l’aveugle, cette boue avait-elle quelque puissance? Non.

Eh bien! ici, il veut que Moïse étende sa main et élève sa verge. Dieu n’avait pas besoin de cette verge, de ce bâton coupé sur la montagne de Sinaï, non plus que de cette main étendue. Il n’avait pas besoin de ce vent impétueux qu’il fit lever d’Orient. Il pouvait soulever la mer par sa seule volonté comme moi je soulève mon bras par une pensée de mon cerveau, par la seule force de ma volonté.

La mer, les flammes, les vents ne lui sont-ils pas bien plus soumis encore que mon corps ne l’est à moi-même? Il n’a qu’à vouloir et tout lui obéit. «Il fait du feu ses anges et des flammes de feu ses ministres (Héb., 1,7.)

De même, chers enfants, quand Dieu veut sauver une âme, il emploie la prédication, la sainte Cène, les exemples, les châtiments, les deuils; MAIS C’EST TOUJOURS LUI QUI TOUCHE ET QUI CHANGE LES CŒURS. Il est tout-puissant; il «fait tout ce qu’il lui plaît, tant dans l’armée des cieux que parmi les habitants de la terre (Dan., IV, 35.).» Ayons donc Dieu pour nous en Jésus-Christ;

«SI DIEU EST POUR NOUS, QUI SERA CONTRE NOUS

(Rom., VIII, 31.)

Mais je vous disais que cette grande œuvre nous manifeste aussi sa miséricorde et son amour tout gratuit.

Voyez cette colonne de lumière, cet ange de la face (Exode, XXIII, 20; XXXII, 34. Nomb., XX, 16. Actes, VII, 35, 38.), ce vent impétueux, cette mer qui se fend, tout ce peuple qui passe et qui sort d’Égypte à main-forte et à bras étendu!

Et qu’est-il, ce peuple?

Un peuple lâche, un peuple ingrat, un peuple incrédule, un peuple qui vient encore ce même soir de murmurer contre Moïse et de lui dire: «Que ne sommes-nous morts en Égypte! Ne te disions-nous pas: Retire-toi de nous? Qu’est-ce que tu nous as fait? N’y avait-il pas assez de sépulcres en Égypte, que tu nous aies menés pour mourir au désert?» — C’est là le peuple en faveur duquel Dieu accomplit tant de miracles...

Ah! c’est ainsi, mes enfants, que lorsque nous étions ses ennemis, il nous a délivrés par la mort de son Fils; il nous a appelés, il nous a dit: «Aujourd’hui si vous entendez ma voix, n’endurcissez pas votre cœur (Ps., XCV, 8.).» Oh! miséricorde infinie du Seigneur!

Mais il y a encore ici une leçon très grave. Écoutez-la bien; elle est de l’apôtre saint Paul.

Nous avons, dans cette délivrance, un type du baptême.

Qui est-ce, nous dit-il, qui passa par la mer Rouge?

Tout le peuple d’Israël. Ils y furent tous baptisés, plongés, et ils en sortirent. Mais furent-ils tous sauvés définitivement?

Entrèrent-ils tous dans la bienheureuse terre de Canaan? Non: la plupart d’entre eux périrent à cause de leur incrédulité.

Eh bien! qui est-ce qui a été baptisé en Jésus-Christ?

Pour qui Jésus-Christ est-il mort?

Pour nous tous (2 Cor., V, 14.); nous avons tous été baptisés en son nom.

Mais qui est-ce qui aura part au bienfait de sa mort?

Les élus, les croyants, les convertis.

Écoutez bien attentivement cette parole de l’Apôtre, et que l’un de vous me la lise, 1 Cor., X, du 1er au 11e verset. — «Or, mes frères, je ne veux point que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée...» (Vous êtes tous sous la nuée, mes enfants. Vous avez la Parole de Dieu, qui est un témoignage pour les mondains et une lumière pour les chrétiens.)

«Ils ont tous passé par la mer... ils ont tous mangé d’une même viande spirituelle; ils ont tous bu d’un même breuvage spirituel; car ils buvaient de l’eau de la pierre spirituelle qui les suivait, et la pierre c’était Christ; mais Dieu n’a point pris plaisir en plusieurs d’entre eux...»

Il faut donc:

1. Que nous ne désirions pas des choses mauvaises comme eux;

2. Que nous ne soyons ni idolâtres ni fornicateurs;

3. Que nous ne tentions point Christ;

4. Que nous ne murmurions point;

5. Que celui d’entre nous qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe.

Tout le peuple passa la mer; TOUS arrivèrent à l’autre bord, MAIS TOUS N’ENTRÈRENT POINT EN CANAAN.

La plupart laissèrent leurs cadavres dans le désert, parce qu’ils avaient murmuré. De même, nous sommes baptisés; nous avons tous reçu sur nos personnes le signe et le sceau de la justice qui est par la foi (Rom IV, 11.).

On nous prêche qu’il faut croire, obéir, appartenir au Seigneur; mais ceux-là seuls qui s’unissent à lui par la foi entreront dans la vie...

Mais poursuivons l’explication de nos versets; nous en sommes restés au 23e, qui nous raconte comment arriva la ruine des fiers Égyptiens.

Ils poursuivirent les Israélites et entrèrent après eux dans là mer...

Voyez, chers enfants, comment Dieu aveugle ses ennemis quand le moment de les détruire est venu. Les Égyptiens poursuivent les Israélites avec rage. Trois ou quatre sentiments détestables les animent:

1. La colère causée par la hardiesse avec laquelle Moïse avait emmené toute cette nation d’esclaves;

2. La haine particulière que les hommes impies ont contre la vraie religion;

3. Le mépris qu’avaient les Égyptiens pour le peuple d’Israël;

4. La honte de leur orgueil blessé en voyant cette misérable nation échapper à leur puissance;

5. Enfin, le désir du pillage.

Les Israélites étaient riches en bestiaux; on leur avait aussi donné beaucoup d’or et d’argent. Les cavaliers comptaient donc, s’enrichir en une seule nuit des dépouilles de ces malheureux, qui ne leur donneraient que la peine de les égorger. C’est ce que vous pouvez voir exprimé en peu de mots au verset 15e du chapitre suivant, dans ce beau cantique que Moïse et Israël chantèrent le lendemain au bord de la mer: «L’ennemi disait: Je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le butin; mon âme sera assouvie d’eux...»

Remarquez que ce qui semblait devoir les arrêter ne fit que les exciter davantage.

Cette colonne de feu qui éclairait Israël était toute ténébreuse de leur côté: il faisait nuit pour eux. Aussi ils se dirent: «Profitons de l’obscurité pour cerner cette immense multitude de nos escadrons et de nos chariots de guerre, afin que nul ne puisse échapper, et qu’au premier point du jour nous les exterminions.»

Ils se mirent donc tous en devoir de les entourer, sans doute, en rangeant leur armée en demi-cercle autour d’Israël jusqu’à ce que leurs deux ailes atteignissent le bord de la mer; mais à mesure qu’ils resserraient leur cercle, ils remarquaient avec étonnement le peu de place qu’occupaient les Israélites... Enfin, ils voient un chemin ouvert... Échauffés par la poursuite, les plus avancés ou les plus téméraires s’y engagent, et bientôt l’armée tout entière les suit....

Le jour est encore incertain: autrement ils trembleraient de s’enfoncer dans un tel chemin; mais, la mer n’a que trois lieues; on y marche à pied sec comme sur le sable du désert; ils sont presque tous à cheval; et puisque cette populace d’Hébreux, ce vil troupeau d’esclaves, malgré sa lâcheté, sa terreur, sa faiblesse, y a passé avec ses femmes, ses vieillards, ses enfants, ses troupeaux, certes la cavalerie, les six cents capitaines et les chariots de guerre du grand roi Pharaon peuvent bien s’y engager. «Dans deux ou trois heures nous serons sur l’autre rive,» s’écrient-ils; «en avant  ! en avant !» C’est ainsi que Dieu les aveuglait et que sa juste vengeance les poussait à leur perte.

Il y avait longtemps, très longtemps que sa patience les supportait.

Ah! si vous aviez vécu de ce temps-là, vous vous seriez probablement plus étonnés de la longue attente de Dieu que de ses jugements.

Je suppose un Genevois raisonneur comme il y en a tant, se promenant, quarante ans auparavant, sur quelque terrasse du bord du Nil. Il voit des hommes qui lancent des fardeaux dans la rivière:

«Qu’est-ce qu’on jette là?» demande-t-il.

«C’est un petit garçon.

Et qu’est-ce que ces pauvres femmes qui poussent des cris si lamentables?

Oh! ce ne sont que les mères de ces enfants qui se lamentent.

Et qu’est-ce que cette jeune femme assise désolée au bord de l’eau?

Oh! elle aura relevé de l’eau le cadavre de son fils; elle l’aura enseveli dans le sable pour le soustraire aux crocodiles, et, sans doute, maintenant elle le pleure.»

Je le demande, qu’eût dit alors le Genevois?

Ah! il eût dit: «Où est la Providence dans ce pays? Dieu supporte de telles horreurs! Il y demeure indifférent! Il n’en tire pas vengeance!»

Et vous, mes enfants, que lui auriez-vous répondu?

«Attendez; Dieu est patient parce qu’il est éternel. Attendez: dans quelque temps vous verrez Dieu au bord de la mer Rouge; vous verrez ce Pharaon qui a dit: Qui est l’Éternel? ce Pharaon qui le brave et qui se rit de ses jugements; vous verrez sa terreur et vous verrez sa ruine.»

Or, il arriva que sur la veille du matin, c’est-à-dire au premier crépuscule, lorsque le soleil n’était pas loin de paraître, l’Éternel, étant dans la colonne (c’est-à-dire l’Ange, le Fils de Dieu), regarda le camp des Égyptiens et les mit en déroute; les roues des chariots se détachèrent ou ne fonctionnèrent plus; et comme la voie était barrée à droite et à gauche par des murailles d’eau, elle ne tarda pas à être obstruée.

L’arrière-garde culbuta l’avant-garde; les chariots s’embarrassèrent les uns dans les autres; en un mot, Dieu mit une telle confusion au milieu des Égyptiens, qu’ils présentaient déjà l’aspect d’une armée vaincue.

Enfin, les premières lueurs du matin leur montrèrent leur affreuse position. Écoutez-les alors, ces hommes naguère si fiers qui dégainaient leurs sabres pour s’élancer sur Israël comme l’épervier ou le milan sur une faible fauvette; écoutez-les: Fuyons, fuyons, car l’Éternel combat pour eux contre les Égyptiens.

C’est ainsi que Dieu, quand il le faut, punit les peuples par la terreur: «il répand sur eux l’épouvante (Exode, XV, 16.)

Voyez, par exemple, les Juifs, autrefois si courageux, qu’un de leurs guerriers poursuivait mille ennemis et que deux en poursuivaient dix mille (Deut., XXXII, 30.): maintenant ils sont lâches; s’ils se réunissaient, ils seraient indomptables; mais Dieu leur a donné, comme il l’avait prédit, «un cœur tremblant, défaillance des yeux et détresse de l’âme; depuis dix-huit cents ans, ils tremblent comme la feuille et ils fuient sans que personne les poursuive (Deut., XXVIII, 25, 36-37, 63-67.)

Après la terreur des Égyptiens vient leur ruine.

Oh! quel matin! quel lever du jour! Quand tout le peuple eut passé, Dieu dit à Moïse: Étends ta main... et la mer reprit son impétuosité, et les Égyptiens, s’enfuyant, rencontrèrent la mer qui se rejoignait.

Quelle image terrible du jour où Jésus-Christ paraîtra, non pas avec des torrents d’eau, mais avec des flammes de feu (2 Thes., 1,8.), et où ses ennemis diront aux montagnes: «Tombez sur nous et cachez-nous de devant la colère de Dieu et de l’Agneau (Apoc., VI, 16.)

Figurez-vous maintenant les émotions d’Israël lorsque, au matin, le vent d’Orient eut cessé, et que, répandus sur le rivage, ils virent la mer couverte des cadavres de leurs ennemis, que les flots leur apportaient.

Ces figures guerrières et menaçantes sont là pâles, froides, livides; elles vont devenir la proie des poissons et des vautours. Les poissons de la mer et les oiseaux de l’air sont convoqués pour manger la chair des capitaines et des hommes vaillants.

Pharaon et ses six cents capitaines ne seront pas embaumés dans l’encens ni couchés dans leurs cercueils de sycomore, ni déposés dans leurs pyramides: les voilà au bord de la mer.

Dieu a répandu leur sang comme de la poussière et leur chair comme du fumier, et il faudra que les Hébreux se retirent à la hâte pour échapper à la repoussante infection qui s’élèvera des lieux où repose toute la gloire de l’Égypte.

Ainsi Israël vit la grande puissance que l’Éternel avait déployée, et le peuple craignit! Éternel; et ils crurent en l’Éternel et en Moïse son serviteur. Ils furent honteux de leurs défiances. «Ah!» se dirent-ils, «jamais nous n’oublierons ces émotions; jamais nous ne nous défierons plus de notre Dieu.»

Nous verrons plus tard s’ils furent fidèles à ces engagements.

Quoi qu’il en soit, cherchons, nous, à l’être aux nôtres, à croire à l’Éternel et à ses serviteurs, à nous recueillir en présence des exemples de sa sévérité, de sa puissance, de sa miséricorde et de sa justice.



 

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