Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DEUXIÈME LEÇON

EXODE, I, 9-22.


9 Il dit à son peuple: Voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous.

10 Allons! montrons-nous habiles à son égard; empêchons qu’il ne s’accroisse, et que, s’il survient une guerre, il ne se joigne à nos ennemis, pour nous combattre et sortir ensuite du pays.

11 Et l’on établit sur lui des chefs de corvées, afin de l’accabler de travaux pénibles. C’est ainsi qu’il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès, pour servir de magasins à Pharaon.

12 Mais plus on l’accablait, plus il multipliait et s’accroissait; et l’on prit en aversion les enfants d’Israël.

13 Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d’Israël à une dure servitude.
14 Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux en argile et en briques, et par tous les ouvrages des champs: et c’était avec cruauté qu’ils leur imposaient toutes ces charges.
15 Le roi d’Égypte parla aussi aux sages-femmes des Hébreux, nommées l’une Schiphra, et l’autre Pua.
16 Il leur dit: Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c’est un garçon, faites-le mourir; si c’est une fille, laissez-la vivre.
17 Mais les sages-femmes craignirent Dieu, et ne firent point ce que leur avait dit le roi d’Égypte; elles laissèrent vivre les enfants.
18 Le roi d’Égypte appela les sages-femmes, et leur dit: Pourquoi avez-vous agi ainsi, et avez-vous laissé vivre les enfants?
19 Les sages-femmes répondirent à Pharaon: C’est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes; elles sont vigoureuses et elles accouchent avant l’arrivée de la sage-femme.
20 Dieu fit du bien aux sages-femmes; et le peuple multiplia et devint très nombreux.
21 Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons.
22 Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple: Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra, et vous laisserez vivre toutes les filles.

* * *

Voici, mes enfants, un nouveau motif de ne pas nous cramponner à la terre pour y chercher notre bonheur.

Non seulement nous mourons tous et nous sommes bientôt oubliés, comme nous l’avons vu dimanche dernier, mais encore:

nos plus chers et nos plus doux refuges peuvent devenir le théâtre de nos douleurs les plus cruelles;

les personnes qui nous étaient le plus favorables peuvent se changer en ardents adversaires,

les lieux les plus aimés en séjours de tristesse,

les êtres les plus chéris en sujets d’amertume,

et nos plus grandes joies devenir ainsi nos plus grandes épreuves.

Rappelez-vous le bonheur de Jacob et de ses fils quand les chariots de Pharaon vinrent les chercher, quand le roi reçut Jacob et que Jacob bénit le roi (Gen., XLV, 16-23; XLVII, 7-10.).

Et maintenant, voyez son peuple écrasé, accablé de coups, gémissant, succombant...

Tel est le monde, mes enfants; David le savait quand il disait: «Ne vous assurez point sur les principaux, ni sur aucun fils d’homme; quand les biens abonderont, n’y mettez point votre cœur (Ps. CXLVI, 3; LXII, 10.)», et comme lui vous en ferez l’expérience. Que savons-nous, en effet, de ce qui nous attend?

Et, pour n’en citer qu’un seul exemple, que deviendrions-nous si le choléra arrivait jusqu’ici? s’il nous prenait nos parents, nos frères, après cinq heures de maladie, et si nous étions réduits, comme à Gênes et ailleurs (Ces leçons ont été données en 1835 et en 1848.), à ne plus savoir comment enterrer nos morts?

Mais, chers enfants, si l’on a Dieu pour soi, on est en sûreté, car rien ne peut arrêter le cours de ses bénédictions. Vous vous rappelez les expressions du verset 7e, et au 12e nous voyons que plus on affligeait le peuple des enfants d’Israël, plus il multipliait et croissait en toute abondance.

En deux siècles de prospérité ils étaient devenus soixante-dix; en deux siècles d’affliction, ils deviennent un peuple nombreux comme les étoiles des cieux, selon les promesses faites à Abraham que je vous ai déjà rappelées; en sorte que de ces soixante et dix personnes entrées avec Jacob en Égypte, Dieu fît naître en deux cent quinze ans un peuple de plusieurs millions d’âmes, le peuple destiné à conserver ses oracles, le peuple de la Bible, le peuple d’où nous devait venir le salut (Jean, IV, 22.); le peuple des prophètes, le peuple du Messie, le peuple miracle, le peuple de Dieu!

Mais cette histoire admirable de délivrances et de bénédictions, par quoi commence-t-elle?

Par de grandes humiliations, par de longues douleurs, par d’horribles souffrances!

Voilà les Israélites opprimés, esclaves, accablés de travaux au dessus de leurs forces, exposés nus à l’ardeur du soleil et à la verge des exacteurs, et finissant par voir leurs pauvres petits enfants, à peine nés, arrachés de leurs bras pour être jetés dans la rivière et noyés sans miséricorde!

Pourquoi cela? Pourquoi? Ah! c’est que, dans la dispensation actuelle, quand Dieu veut nous sauver, il faut souvent qu’il nous envoie des humiliations et des épreuves; et souvent, selon la parole de Joseph à ses frères, «ce que les hommes pensent en mal contre nous, Dieu le pense en bien (Gen., L, 20.)

Les Israélites étaient depuis cent vingt ans au pays d’Égypte; ils s’y attachaient:

ils en adoptaient les mœurs, la religion, l’horrible idolâtrie;

ils négligeaient le vrai Dieu;

ils oubliaient les promesses faites à leurs pères;

ils ne pensaient plus à leur âme, à leur Dieu, au Messie annoncé, à la patrie meilleure qu’Abraham leur père avait désirée, à ce Sauveur du monde dont il avait tant «souhaité de voir le jour, jour qu’il avait vu et dont il s’était réjoui (Jean, VIII, 56)»;

en un mot, ils se corrompaient, ils marchaient vers la perdition.

Il fallait donc, pour que Dieu leur fît du bien, qu’il commençât par les châtier ou les affliger, afin de les corriger, de les dégoûter de l’Égypte, de leur rappeler ce Sauveur et de leur enseigner à le prier.

Pour bien comprendre tout ce récit, il faut que nous cherchions en quelle année du séjour des Israélites en Égypte se passèrent les événements racontés ici.

Ce n’est pas difficile à trouver.

Et d’abord nous voyons clairement que ce ne fut pas longtemps avant la naissance de Moïse. On leur fît bâtir les villes de Pithom et de Rahmésès; cela dut prendre quelques années, quinze peut-être.

Et quel âge avait Moïse quand il conçut le projet de les délivrer?

Quarante ans, ainsi qu’Étienne nous l’apprend dans le livre des Actes (Actes, VII, 43.).

Et après que Moïse eut été obligé de s’enfuir d’Égypte, combien de temps vécut-il comme berger au pays de Madian? Encore quarante ans.

C’est donc environ quatre-vingt-quinze ans avant la délivrance des Israélites, avant leur exode ou sortie d’Égypte, que se passèrent les événements ici rapportés.

Mais combien d’années était-ce après leur entrée dans ce pays?

Pour le savoir, il faut connaître le temps qu’ils y demeurèrent en tout. Or, saint Paul nous dit (Gal., III, 17.) qu’entre la vocation d’Abraham et la sortie d’Égypte il y a quatre cent trente ans.

Or, de ces quatre cent trente ans, juste la moitié (savoir, deux cent quinze ans) s’était écoulée entre la vocation d’Abraham et l’arrivée de Jacob et de ses fils, comme nous pouvons le voir en additionnant les années que vécut Abraham depuis sa vocation jusqu’à la naissance d’Isaac, avec l’âge d’Isaac quand naquit Jacob et celui de Jacob quand il alla en Égypte.

Ainsi les Israélites demeurèrent dans ce pays deux cent quinze ans.

De ces 215 ôtez 95, il reste 120.

Ce fut donc vers l’an 120 de leur séjour en Égypte que commencèrent les persécutions, et Joseph devait alors être mort depuis environ cinquante ans, comme on le peut calculer aisément.

En effet, il avait trente ans quand il fut présenté à Pharaon pour l’explication du songe; à ces trente ans il faut ajouter les sept d’abondance et deux de famine (puisqu’il y en avait encore cinq à passer quand il se fit connaître à ses frères).

Joseph avait donc trente-neuf à quarante ans quand commença le séjour en Égypte de sa famille: et, puisqu’il en vécut cent dix, il l’y protégea pendant soixante et dix ans; de l’an 120 ôtez ces 70, il en reste 50 qui durent donc s’écouler entre sa mort et le règne du méchant Pharaon, ce qui explique comment celui-ci ne s’embarrassait plus ni de lui, ni de ses grands services, ni de ses frères.

D’ailleurs nous apprenons, par des monuments, que dans l’intervalle il y avait eu une grande révolution qui avait changé la dynastie; les rois de la haute Égypte, qui régnaient à Thèbes, s’étaient emparés de la basse Égypte, où étaient les Israélites et dont les rois habitaient Memphis.

Cherchons maintenant à nous faire une idée du nombre de ce peuple à cette époque: nous savons qu’ils étaient soixante et dix en y arrivant, et que, deux cent quinze ans plus tard, ils avaient six cent mille hommes en état de porter les armes, ce qui suppose une population de trois à quatre millions d’âmes.

Combien devaient-ils être, l’an cent vingt de leur séjour en Égypte, à l’époque où nous les voyons, dans notre leçon de ce jour, occupés à bâtir Pithom et Rahmésès, et exposés à voir tuer leurs petits enfants?

C’est un calcul assez facile pour qui sait un peu d’algèbre; mais je le ferai pour vous.

Pour que soixante et dix personnes se multiplient jusqu’au chiffre de quatre millions en deux cent quinze ans, il suffit que leur nombre s’accroisse chaque année environ d’un enfant sur vingt habitants, ou cinq pour cent, c’est-à-dire de sept enfants en comptant deux morts.

Les Israélites étant un peuple de bergers et ayant la coutume de se marier de bonne heure, cette moyenne n’a rien que de très modéré. La population double ainsi tous les treize ou quatorze ans, et au bout de cent vingt ans, celle des Israélites devait être de trente un mille six cent trente personnes, à peu près celle de la ville de Genève.

On comprend l’étonnement et l’inquiétude du roi quand il demandait à son peuple: «Mais ces étrangers, ces bergers si nombreux dans la contrée de Goshen, depuis quand sont-ils là? — Depuis cent vingt ans. — Et combien étaient-ils quand ils s’y établirent? — Ils étaient soixante-dix!»

Certes, il n’est pas étonnant qu’il s’écrie: «Ce peuple sera plus grand et plus puissant que nous; agissons prudemment avec lui de peur qu’il ne se multiplie et ne se joigne à nos ennemis. Affaiblissons-le en le surchargeant de travail et d’impôts.»

Mais plus ils l’affligeaient, plus il multipliait et croissait en toute abondance. Pauvre Pharaon! il se croit sage, et, comme tous les persécuteurs, il attire sur lui la ruine et le malheur.

Les expressions qui désignent dans notre texte la haine des Égyptiens et l’oppression des Israélites sont nombreuses et énergiques.

Au verset 11e, il est dit qu’on les affligeait et les surchargeait;

au 13e, qu’on les faisait servir avec rigueur;

au 14e, qu’on leur rendait la vie amère par la rude servitude,

et il est répété encore une fois que tout le service qu’on tirait d’eux était avec rigueur, c’est-à-dire sans compassion, avec excès de travail, avec insulte et mépris, et à coups de bâtons.

Par ces violences, Pharaon voulait à la fois maintenir cette population dans la pauvreté, afin qu’elle eût peu d’influence, et la tenir sous le joug de l’esclavage pour l’empêcher de se révolter.

Il voulait aussi rendre les Israélites humbles, souples, serviles, sans énergie, pour abaisser leur caractère; ruiner leur santé pour abréger leur vie et diminuer ainsi leur nombre; les décourager de la vie de famille en leur donnant la crainte de ne mettre au monde des enfants que pour la douleur; les pousser à abandonner leur religion afin qu’ils se confondissent avec les Égyptiens, et qu’ils ne formassent plus un peuple à part: c’est, hélas! ce qui arriva à quelques-uns (Josué, XXIV, 14.) qui, se laissèrent gagner à l’idolâtrie.

Chers enfants, ce spectacle des souffrances de tout un peuple est bien affligeant; mais ce qui console, c’est d’apprendre, par la Bible, quels sont en cela les desseins de Dieu; c’est de regarder non à Pharaon, mais au Seigneur; c’est de se dire que tout ce que le roi pensait en mal, Dieu le pensait en bien pour les Israélites.

Comme je vous le disais tout à l’heure, en leur rendant ainsi la vie amère,

il les déprenait de l’Égypte,

il leur rappelait la promesse d’un Sauveur,

il les faisait penser au Dieu de leurs pères,

il les préparait à entendre sa parole,

il les disposait à écouter Moïse et à fuir le pays de servitude.

Dieu se servait de Pharaon pour leur faire du bien, comme le médecin se sert de la sangsue.

Eh bien, mes enfants, quand vous entendez parler des persécutions de Madère, de Madagascar ou d’ailleurs, pensez à ces choses. Regardez, non à la reine, fille de Radama, mais à Dieu. (Note de la bibliothèque Regard: voir  «Un siècle de mission à Madagascar». http://www.regard.eu.org/Livres.14/Un_siecle_de_mission/05.html)

Dites-vous que ce que les gouvernements ou les peuples peuvent penser en mal contre les chrétiens, Dieu le fait tourner en bien. Il les détache par là de beaucoup de choses; il exerce leur courage, il retrempe leur foi, il leur donne d’être en exemple, il glorifie son Évangile, il prépare des conversions, des ouvriers, des témoins dévoués de sa Parole. Un Père de l’Église (c’est-à-dire un de ses plus anciens docteurs), écrivait au sénat romain: «Sénateurs! vous nous faites mourir, mais en réalité vous nous faites croître, car le sang des martyrs est la semence de l’Église.» Quelqu’un a dit de ce peuple d’Israël opprimé: «Sub pondéré crescitIl croit sous le poids.

Mais voyez à quels actes barbares le dépit des persécuteurs peut les conduire quand ils se sont mis à faire la guerre à Dieu, et qu’ils voient le peuple de Dieu vivre et grandir sous leurs coups. Ils commencent par la sévérité et l’injustice; ils en viennent à la bassesse et à la cruauté, et rien ne les arrête plus.

Pharaon fait d’abord travailler les Israélites outre mesure; puis il en vient à un horrible projet: il appelle les sages-femmes des Hébreux, et leur ordonne de tuer tous les fils qui naîtront; ces femmes, dont le Saint-Esprit a conservé les noms, craignirent Dieu plus que le roi, et préférèrent s’exposer à sa colère que de complaire à sa cruauté. — Il faut obéir au magistrat, mes enfants, mais s’il commande le mal il faut lui dire comme les apôtres: «Jugez vous-même s’il est juste de vous obéir plutôt qu’à Dieu (Actes, IV, 19.),» et accepter courageusement les conséquences de la désobéissance.

Et Dieu fit du bien à ces femmes; il bénit leurs fils et leurs filles.

Alors Pharaon fit un second décret plus horrible que le premier, ordonnant que tous les fils des Israélites fussent jetés dans la rivière. Malheur à qui en cacherait un! Nul ne devait échapper.

Cet ordre nous paraît presque incroyable, mes chers enfants; mais, de nos jours encore, on voit des traits étonnants de la cruauté naturelle du cœur de l’homme. C’est ainsi, par exemple, qu’il passe, toutes les années (On se rappelle que ces leçons furent données une première fois en 1836.), soixante mille nègres à travers l’Atlantique; ils sont enfermés à fond de cale: et on a compté qu’ils ont moins de place qu’un mort n’en occupe dans son cercueil; aussi meurent-ils en grand nombre; mais les marchands calculent que s’ils en perdent un tiers dans la traversée, il leur restera encore du profit avec le reste. Quand le vaisseau est poursuivi par quelque croiseur qui cherche à empêcher cet infâme trafic, les marchands jettent tous les nègres à la mer afin que si le vaisseau est pris on n’y trouve rien qui puisse les faire condamner.

Et en Chine ne voit-on pas tous les matins des corps d’enfants flotter sur les rivières? Ce sont de petites filles que, d’après la loi, les parents peuvent tuer s’ils n’ont pas de quoi les nourrir. Comment donc nous étonner de la cruauté des Pharaons?

Mes enfants, l’heure à sonné, par conséquent la leçon est finie; mais j’ai encore quelque chose à vous dire.

Les événements dont nous parlons sont très anciens; ils se passaient environ cinq cents ans avant la guerre de Troie, c’est-à-dire avant ce qu’on appelle dans l’histoire les «temps fabuleux» des Grecs.

Eh bien, on a trouvé tout dernièrement ces événements reproduits sur des monuments de l’Égypte! Les peuples de ce pays avaient l’habitude de donner plus de soin à leurs tombeaux qu’à leurs maisons; les gens riches, et surtout les rois, les bâtissaient de leur vivant: c’étaient ou des grottes creusées dans le roc, ou des pyramides, des palais, des temples. Dans les salles et les corridors de ces vastes édifices, ces rois faisaient graver en relief et peindre d’année en année les événements de leur vie. On a découvert dernièrement un grand nombre de ces tombeaux, et on y a trouvé, très bien conservées sur les murailles, grâce à la sécheresse du climat, quoiqu’elles y soient depuis trois mille ans, ces peintures qui représentent toute l’histoire des personnes ensevelies, même les événements de leur vie domestique, leurs fêtes, leurs occupations, etc. ; en sorte que nous pouvons maintenant aussi bien connaître les mœurs de cet antique peuple égyptien que celles du peuple gène vois au temps de Calvin.

En outre, Dieu a permis que depuis quelques années des savants aient découvert le chiffre des hiéroglyphes ou caractères de l’écriture des Égyptiens; on peut donc lire aujourd’hui leurs inscriptions; car, non seulement on connaît le secret de leur alphabet, mais aussi on a retrouvé leur langue ancienne.

On a découvert, il n’y a pas longtemps, le tombeau de l’architecte qui a bâti un des plus grands temples de la ville de Thèbes, sous le fameux roi Moeris, qui avait fait creuser un lac aussi grand que celui de Genève. On peut lire son nom sur le tombeau, et on y a vu avec étonnement des peintures qui représentent les Israélites occupés à faire leurs briques. On les reconnaît à leur profil, qui est très différent de celui des Égyptiens et très-remarquable, à leur barbe, dont ceux-ci étaient dépourvus, et à leur peau de couleur moins foncée. — N’est-ce pas, chers enfants, que Dieu est bon d’avoir daigné nous confirmer ainsi la vérité de sa sainte Écriture (Cette partie de la leçon et les allusions à Madère et à Madagascar ne se trouvent naturellement pas dans les notes, qui datent de 1835, mais seulement dans la sténographie prise lorsque l'auteur donna une seconde fois ces leçons, en 1848.)?


 


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