Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Les morts enterrant leur mort

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Il y a quelque temps qu'on a mis en terre un de ces hommes que l'opulence et le savoir rendent considérables, et que le vulgaire estime et nomme heureux parce qu'ils possèdent la prospérité du monde. Ce fut au milieu de beaucoup de jouissances, et dans un âge encore vigoureux, qu'il reçut l'ordre souverain de quitter toutes ces choses, pour passer dans l'invisible éternité. Celui qui fait vivre et qui fait mourir lui adressa cette sommation d'une voix imposante: une attaque de paralysie s'approcha de ce frêle, humain, comme un sombre avant-coureur de la froide immobilité qui bientôt devait saisir tous ses membres. Mais ni lui ni les siens ne voulurent se rendre attentifs à ce sérieux message.

Il est vrai que ceux qui, par état, doivent connaître et calculer les atteintes des maux, firent accroire au malade ce que leurs consciences désavouaient, et qu'ils surent lui persuader que les langueurs et le dépérissement qui s'ensuivirent, étaient un acheminement tout naturel au recouvrement de ses forces. — Ah! Quand de tels mensonges prendront fin, beaucoup d'impiétés et d'impénitences cesseront aussi!

Cet honnête homme a donc traversé dans une illusion incurable, plus de onze mois de sa durée mortelle. Voici l'histoire de ses derniers jours: qu'on y fasse attention.

Dès que sa maladie se déclara, ses proches et ses amis vinrent l'entourer de leurs soins. De leur nombre était sa nièce, jeune personne de 18 ans, qui a le bonheur de craindre l'Éternel. Elle seule fut calme et modérée dans sa douleur, quoique son attachement pour son oncle fût des plus tendres: elle seule aussi se montra véridique.

Sa tante et ses cousins se lamentaient, et leurs amis se désolaient avec eux. «Votre trouble, leur dit-elle, ne soulage point mon oncle. Ce mal lui est venu de la main de Dieu; c'est à Dieu que nous devons nous adresser pour qu'il l'en relève.» — Sobre et sage parole, qui fut cependant taxée d'insensibilité et d'exagération! — Les médecins se consultèrent, et leur langage, trop différent de celui de la chrétienne, tendit son avis encore plus importun; en sorte que celle qui avait énoncé quelques mots de la vie véritable, dut fermer sa bouche devant ceux qui lui préféraient la mort, et même l'éternelle mort!

Cependant le malade était confiné dans la maison. Les facultés de son esprit s'affaiblissaient, et l'enflure de son corps annonçait une dissolution prochaine. Sa nièce le voyait; et de temps en temps elle représentait avec beaucoup de douceur, «que c'était manquer de foi et de charité, que de tromper sur son véritable état, une âme qui déjà se séduisait elle-même, et que de tels ménagements étaient une trahison, dont Dieu redemanderait compte.»

«Barbare! lui répondit-on; voulez-vous tuer votre oncle? Le mal n'est-il pas assez grand, sans qu'on l'aggrave par de sinistres présages?»

«A Dieu ne plaise que je le fasse! répliqua-t-elle avec humilité; tout ce que je pense, c'est que, comme cette maladie pourrait aller à la mort, il serait du devoir de notre famille d'entretenir mon oncle des choses éternelles, au lieu d'en détourner ses regards, comme on le fait chaque jour avec tant de soin

«C'est-à-dire, reprit-on durement, que nous sommes à vos yeux des impies, parce que nous éloignons d'un homme affligé ce qui pourrait aigrir son mal, et que nous essayons d'en alléger le fardeau?»

La nièce prononça les mots de romans, de pièces de théâtre, de jeu de cartes, de conversations futiles et mondaines, à côté de ceux de mort, d'éternité, de jugement à venir, de salut et de condamnation; mais on la fit taire en lui disant: «Nous savions ces choses avant que vous fussiez née, et lorsque votre orgueilleux méthodisme n'avait encore troublé personne.»

Néanmoins l'avis fidèle ne demeura pas sans quelque effet. Le malade en eut connaissance; et quoiqu'il eût feint de le dédaigner, il joignit aux journaux, aux comédies et aux nouvelles qui couvraient sa table, le livre de Dieu et un recueil de prières, sur lesquels il s'astreignit à jeter les yeux, chaque matin, avant de recevoir ses amis, ou de commencer ses vaines lectures. Il fit même plus: car quelque temps après cette réforme, il désira la visite de celui qui au jour de Dieu rendra compte de cette âme qui, maintenant, n'est plus sous sa direction.

Cet homme se rendit à l'appel dans le costume de son office et avec tous les dehors du plus affectueux intérêt. Mais ni la lumière, ni la vie n'étaient en lui; ses paroles ne furent donc que ténèbres de mort.

«Je vous trouve mieux que je n'osais m'y attendre, répondit-il aux plaintes et aux questions inquiètes du malade. Ce premier choc a été rude; mais la saison vous est favorable, et à votre âge on se relève de beaucoup plus bas. D'ailleurs ajouta-t-il avec un obligeant sourire, quand un départ est aussi bien préparé, on ne saurait appréhender le voyage, quelque lointain qu'il doive être. Mais, je vous le répète, tout ira bien; et si mes conseils ont pour vous quelque poids, je ne vous en donnerai point d'autre, que de vous distraire abondamment. — Quels livres avez-vous là? — Ah! tous les chefs-d'œuvre de notre littérature moderne, et . . . les Saintes Écritures! — Très bien; votre choix ne pouvait être meilleur. Usez des uns sans négliger les autres; c'est un excellent mélange. L'essentiel est que votre esprit soit récréé: votre famille, votre bien-être, et la religion, aussi, vous en imposent le devoir.»

«Il est de toute importance, dit-il en entrant dans un autre appartement où la famille était réunie, que notre cher malade soit égayé. Qu'on ne le laisse point seul; et surtout qu'on éloigne de lui tout ce qui pourrait inquiéter son âme.»

«Ne pensez-vous pas, dit la jeune nièce, que cette âme doit être avertie de l'état critique où elle se trouve?»

«N'outrons rien, répondit l'homme costumé. Miséricorde valut toujours mieux que sacrifice; et la charité doit user de discernement, autant que de bonté.»

«Mais, reprit la nièce avec modération, serait-ce de la bonté, que de cacher le péril à celui que la sécurité doit perdre?»

«Ne jugeons pas, Mademoiselle, reprit-on avec une légère aigreur qu'une voix doucereuse dissimulait très mal. Il est facile de condamner; mais je doute que l'Évangile de paix approuve cette promptitude.»

«Ah! Monsieur, poursuivit la jeune fille, en baissant les yeux sur l'ouvrage que tenaient ses mains émues, l'Évangile de paix est celui de la vie; et c'est à l'éternité qu'il regarde, et non pas à quelques heures d'un repos trompeur, et peut-être mortel.»

«Mademoiselle est un peu sévère, répliqua l'aveugle conducteur, en prenant congé de la famille; mais aucun de nous ne met en question la pureté de ses motifs. Il est heureux, cependant, que la miséricorde du ciel s'étende beaucoup plus loin que le nouveau système de certains docteurs.»

«En vérité, ma nièce, dit la tante après le départ de leur visite, vous êtes inconcevable avec vos scrupules, Je vous assure qu'il y avait presque de l'indécence dans la manière dont vous avez fait la leçon à un homme à qui son âge et le caractère qu'il porte doivent concilier tout respect. Je vous plains tout à fait; et ce sera m'obliger que de vous abstenir devant votre oncle de toute réflexion de ce genre.»

La nièce. «Du moins, ma chère tante, permettez-moi de dire ici toute ma pensée. Je crois que la vie de mon oncle touche à son terme ici-bas: oui, ma tante, je le crois; et je n'ai pas encore vu que son âme ait reçu la paix de Dieu, par la justification que donne la foi en Jésus-Christ.»

La tante, avec surprise. «Que voulez-vous dire, mon enfant? Vous êtes inintelligible; et peut-être ignorez-vous, vous-même, le sens de ces grands mots que vous prononcez avec une emphase étonnante.»

La nièce, en rougissant, mais avec une véritable douceur. «Je vous demande pardon, ma chère tante. Depuis quelque temps j'en connais toute l'inestimable valeur; car je sais, d'après la Sainte Bible, qu'une âme qui est unie à Jésus, par la puissance du Saint-Esprit, est réconciliée avec Dieu, et possède, dès ici-bas, l'éternelle vie. Mais je sais aussi, d'après la même Parole de Vérité, que l'âme qui entre dans le monde à venir, sans être lavée de ses péchés par le sang du Fils de Dieu, n'y trouve que les ténèbres du dehors, et le jour de la colère.»

«Horrible! horrible ! s'écria la tante avec un geste d'effroi. Quelle odieuse religion que la vôtre! Il faut donc du sang à votre Dieu (Voyez l'écrit de Monsieur le pasteur et professeur Chenevière, sur les Débats théologiques, etc., page 94.); et entre vos mains d'éternelles peines, n'est-ce pas, pour ceux qui ne partagent pas votre fanatisme? — Ah! je vous défends de répéter devant moi vos sentences de mort. Gardez pour vous et les vôtres cette religion farouche, où Dieu cesse d'être père, pour n'être plus qu'un juge implacable.»

«Cependant, ma cousine, dit un vieillard qui était présent, si telles sont les déclarations de la Sainte Écriture, il me semble que vous allez trop loin. Car enfin, si Dieu prononce que les choses sont ainsi, il faut le croire sans controverse. Pour moi, si je n'épouse pas l'opinion de notre jeune cousine, je pense, cependant, que le salut éternel mérite qu'on s'en occupe; et je ne doute pas qu'il ne se trouve qu'en la grâce de Dieu, en son Fils, notre Seigneur.»

«Qui de nous le nie, mon cousin? répondit celle qui venait de parler. Je pense que nul ici n'est juif ou païen. Mais autre chose est de dire que le divin Fils de Dieu sauve ceux qui s'en rendent dignes, autre chose de prononcer un jugement de réprobation contre les vertus et les œuvres excellentes d'un homme, parce qu'il n'est pas théologien, ou parce qu'il ne dit pas oui et amen à toutes les rêveries de deux ou trois mystiques.»

«Ne vous fâchez pas, reprit la nièce en ouvrant son Évangile, si je vous fais observer que la Parole de Dieu ne renferme aucune erreur, et qu'elle déclare en termes formels, que le salut ne s'acquiert, ni par les qualités humaines les plus brillantes, ni par les vertus les plus réputées ici-bas. Cette Parole prononce même, et je vais le lire, si vous le permettez, «que toutes les œuvres sont mortes, avant que celui qui les produit ait reçu l'Esprit de vie qui est en Jésus.»

«Folie! mon enfant! s'écria la tante avec une expression de dégoût. Pure rêverie de vos nouveaux maîtres! Croyez-moi, laissez leur jargon et ce fatras ridicule qui vous donne l'air d'une pédante; puis pensez un peu plus charitablement de vos concitoyens, et en particulier de votre digne oncle. Oui, ma chère nièce, je souhaite que vous ayez à présenter à celui qui seul jugera les consciences, autant d'œuvres intègres et de vertus vraiment héroïques, qu'en aura l'homme qui maintenant n'obtient que votre pitié; et tout au plus, encore.»

«Laissez-moi vous dire, ma cousine, reprit le vieillard, en indiquant du doigt le livre que tenait la nièce, que vous oubliez de qui sont les déclarations que vous repoussez. Certainement la vie éternelle est un don de Dieu; et sa Parole prononce sans obscurité, qu'elle ne sera le partage que des vrais adorateurs de Jésus. Si donc mon digne cousin, votre cher mari, pense autrement, il a tort; et votre devoir est de le lui faire connaître.»

«Dieu m'en préserve! s'écria l'adversaire, en quittant la chambre. Je connais mon mari, et je souhaite que chacun de nous ait les mêmes droits que lui aux récompenses de l'éternité.»

***

Cette éternité s'approchait du malade, et la fin de toutes choses se hâtait pour lui. Quelques semaines s'écoulèrent encore au milieu des mêmes illusions et des mêmes mensonges; puis vint le jour qui devait les terminer ici-bas, et les porter en témoignage devant le saint et infaillible Juge. Les flatteurs durent enfin rougir; et ceux qui avaient promis la longue vie, furent contraints de confesser ou leur ignorance, ou leur basse et criminelle adulation.

Le malade s'en douta, et sa femme en fut convaincue; et afin que tout se fît avec décence, on manda de nouveau celui que sa profession appelait à parler à un mourant des biens à venir et de la vérité qui les renferme. — «Je viens m'édifier auprès de vous, dit cet homme en s'inclinant devant le malade, et je m'estime heureux d'être témoin de votre pieuse fermeté.» — «Je suis très abattu, répondit le pauvre humain, et je sens que cette vie se retire de moi.» — «Ne craignez pas celle qui va suivre, mon frère, reprit l'officiant; le chemin vous en fut dès longtemps frayé par votre belle vie, et le Très-Haut n'en fermera pas l'entrée à un juste qui s'assure en la céleste miséricorde.»

«Parlez-lui donc de la justice de Christ, s’écria la nièce toute en larmes. Dites-lui donc de regarder avec confiance au Sauveur, et à l'expiation faite par son sang.»

«C'est ce que fait votre vertueux oncle, Mademoiselle , reprit le funeste consolateur. N'est-ce pas, mon frère, vous êtes pleinement persuadé que vos bonnes œuvres ne vous ouvrent le ciel que par les mérites de notre divin Rédempteur?.. Et sur un signe de tête du malade, il poursuivit: Aussi prierons-nous l'Être Suprême, qui nous écoute, d'affermir ces dispositions salutaires, et de donner à son digne serviteur la couronne d'immortalité qu'il a promise à tout chrétien fidèle.»

La prière fut semblable à cette exhortation, et le mercenaire se retira.

«Qu'avez-vous pensé des flatteries de cet homme?» dit la nièce à son vieux cousin, lorsqu'elle se trouva seule avec lui. — «C'est déplorable, répondit le vieillard. D'une telle bouche, entendre une telle doctrine! Ah! la vérité est en effet très rare au milieu de nous!»

La nièce, en insistant avec quelque hésitation, «Ne pensez-vous donc pas, cher cousin, que nous devrions faire venir cet homme de Dieu que nous connaissons? Je suis persuadée que mon oncle l'écouterait volontiers.»

Le vieillard, avec embarras. Ah! mon enfant, je ne sais si cela conviendrait. Notre ami n'est pas reconnu... et notre famille doit garder certaine décence.»

La nièce, avec douleur. «Quoi! mon cousin, est-ce là votre conversion? Confessez-vous ainsi le Seigneur Jésus et l'opprobre de sa croix?»

Le vieillard, en rougissant. «Peut-être suis-je encore faible à cet égard, mais enfin je suis persuadé qu'il faut éviter de fronder certaines convenances. Nous devons beaucoup de ménagements à ceux qui nous entourent; c'est un moyen de les gagner. . . . D'ailleurs je doute fort que votre tante acquiesçât à votre désir.»

«Du moins essayons, dit la nièce en lui prenant les mains; je vous en conjure. Vous voyez comme les heures se pressent, et.que cette âme va comparaître devant Dieu. Dites, mon cousin, écrirai-je?»

«Ne le faites pas, répondit le faible vieillard d'un ton décisif; c'est une démarche trop grave pour être brusquée. Notre famille, notre rang doivent être respectés, et la réputation de votre oncle, mon cousin, est un objet sacré pour moi.»

«Eh bien! moi je crois, prononça la jeune chrétienne d'une voix ferme et pleine d'onction, qu'il est préférable de mourir en méthodiste, pour Jésus et sa gloire, qu'en honnête homme du monde, pour la terrible portion des incrédules ou des timides

La vérité ne prévalut donc pas alors; mais la servante du Seigneur résolut en son cœur de faire elle-même ce qu'on s'accordait à lui refuser. Elle passa la nuit dans l'appartement qui touchait à celui de son oncle; et vers l'aube, comme tout était assoupi autour d'elle, elle s'approcha du chevet du malade que le sommeil avait fui.

«Vous veillez encore, cher oncle, lui dit-elle de sa douce voix.» — «Et je suis accablé de maux, ajouta l'infortuné patient.» — «Du moins votre âme est-elle tranquille? poursuivit à voix basse la chrétienne, en essuyant la froide sueur qui couvrait le front du mourant.» — «Je vous ai déjà dit, mon enfant, répondit-il, qu'à cet égard je suis en pleine paix.» — «Laissez-moi vous demander, continua le charitable enfant de Dieu, en joignant ses mains tremblantes, si c'est Jésus qui vous donne cette paix.» — «Vous avez votre persuasion, reprit le malade avec impatience, et j'ai la mienne. La vôtre vous rend heureuse; permettez que la mienne en fasse autant pour moi.» — «Mais, mon bon oncle, insista le courageux disciple du Sauveur, c'est que l'éternité est tout près de vous, et qu'il n'y a de salut pour notre âme que par la foi au sang du Fils de Dieu.» — «Vous m'agitez, interrompit l'incrédule, et je vous donne l'ordre de vous taire là-dessus.»

Paroles funèbres, qui furent parmi les dernières qu'il prononça dans ce monde! Le même matin il entra dans un délire qui ne se termina que lorsque son âme, qui doit durer toujours, quitta son corps refroidi pour aller à la rencontre de l'Éternel.

Les lamentations et le murmure remplirent la demeure qu'il laissait; le deuil revêtit sa famille; le linceul étreignit ses os glacés qu'on enchâssa dans leur coffre; quelques usages s'accomplirent, et le mort fut transporté avec pompe jusqu'au champ des trépassés.

Un peuple l'y suivit: les uns s'entretenaient des qualités et du savoir de leur ami défunt; d'autres spéculaient sur son testament; le plus grand nombre discouraient sur les nouvelles du jour; et dans tous leurs rangs, et durant leur longue marche, ni Jésus, ni la vie éternelle qui n'est qu'en lui, ne trouvèrent une place.

***

La gueule du sépulcre était béante, et elle engloutit le mort naguère riche et savant. La terre et le gravier avec les débris des ossements et des cercueils s'amoncelèrent sur sa chair déjà putride; et ses contemporains reportèrent leurs pas, pour quelques jours encore, vers leurs maisons de pierres et leurs vanités.

«Quel beau convoi! dit l'un d'eux à celui qui le touchait, quand le cortège eut défilé, selon la coutume. Il est honorable et consolant de mourir ainsi. — À propos: vous verra-t-on, ce soir, au concert? C'est le début de ce nouveau chanteur: on le dit admirable.» — «Je n'y manquerai pas, répondit-on ; car j'ai besoin de renouveler mes idées. Sur mon honneur, la mort est une triste affaire!» — «Chut! reprit le premier de ces sages. Quelque méthodiste pourrait vous entendre, et vous trouver léger; et le pis serait qu'il eût raison.»

Ainsi finit la cérémonie; et ce jour se termina, dans la famille du défunt, en vaines consolations; parmi les amis du monde, au milieu de plaisirs insensés; et pour la nièce méthodiste, par une visite qu'elle fit à une chrétienne infirme. Les premiers s'entretenaient des vertus et de la renommée d'un mort, et les autres applaudissaient des chants idolâtres, tandis que l'enfant de Dieu parlait des éternelles compassions du Seigneur à une âme que l'espoir d'être bientôt avec Jésus remplissait d'allégresse.


Où était la vie? — Où était la mort?

Lecteur! vous pouvez répondre..., SI vous savez discerner le bien d'avec le mal.


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