Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

ÉTUDES CHRÉTIENNES.

Vanité de la vie des gens du monde.

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Un incrédule fameux, lord Chesterfield, écrivait:

«J'ai parcouru tous les sentiers des affaires et des plaisirs; j’en connais tous les abords et tous les détours. Il n’y a point de joie mondaine que je n’aie goûtée; aussi nul ne sait mieux que moi combien toutes ces choses sont futiles, et nul moins que moi n’en regrette la perte. Je les apprécie à leur juste valeur, qui est, en vérité, bien petite.

Ceux-là seuls qui n’en ont pas fait l’expérience peuvent les mettre à un haut prix. Ils ne voient que la riante apparence des choses du monde, et se laissent éblouir par leur éclat. Mais j’ai été, moi, derrière la toile. J’ai vu les poulies grossières et les sales cordes qui font mouvoir toute cette brûlante machine; j’ai respiré l’odeur infecte des chandelles qui éclairent la décoration pour l'amusement et l’admiration des niais.

Lorsque je réfléchis surtout ce que j’ai vu, entendu et fait, je puis à peine me persuader qu’il y ait eu aucune réalité dans ce mouvement, ce bruit et ces scènes frivoles; il me semble que tout cela n’a été que l’une de ces fantastiques visions qui naissent habituellement sous l’influence d’une dose d’opium, et je ne voudrais pas prendre une nouvelle dose de cette substance nauséabonde pour recommencer un rêve si fugitif.

Vous dirai-je que je supporte ma triste condition avec cette patience et cette force dont tant de gens se vantent? Non; je la supporte, parce qu’il faut bien s’y soumettre, que je le veuille ou que je ne le veuille pas. Je ne songe plus qu’à tuer le temps le moins mal que je peux; car c’est là maintenant mon plus cruel ennemi. Tout ce que je souhaite, c’est de pouvoir dormir dans ma voiture pendant le reste du voyage.»


L’évêque Horne observe sur le passage qui précède:

«Jamais homme n’a mieux connu le monde, et n’en a obtenu plus de faveurs que lord Chesterfield; et pourtant dans quelle pauvre, abjecte et misérable condition le monde l'a laissé! Il le quitte lui-même, accablé de dégoût, au moment où il avait le plus besoin de secours et de consolations.

Il y eut un autre homme qui fit ses adieux au monde en termes bien différents: «Pour moi, je vais être immolé, disait-il, et le temps de mon départ approche: j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi, au reste, la couronne de justice m’est réservée, et le Seigneur, juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non-seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé son avènement.» (2 Tim. IV, 6-8)

Quelle est donc la part que vous voulez choisir?

Celle de l’homme du monde ou celle du chrétien?

Voulez-vous être avec lord Chesterfield ou avec Saint-Paul?


SACHEZ QUE VOUS SEREZ CERTAINEMENT UN JOUR

D’UN CÔTÉ OU DE L’AUTRE.


Archives du christianisme 1837 02 25


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