PENSEES.

Quelques pensées pieuses.

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– La seule marque certaine de la régénération, c'est la victoire.

Celui qui est né de Dieu doit vaincre le monde. Lorsque nous vivons par la foi, lorsque la foi a assujetti la volonté, a produit la repentance dont on ne se repent point, a déraciné nos passions, c'est un signe qui ne saurait tromper. «À celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie.»

– Peu de séductions sont aussi généralement condamnées que la flatterie.

Cependant il y a peu d’hommes qui soient au-dessus de sa mauvaise influence, et encore moins qui aient le courage de la repousser avec une sincère indignation.

L’anecdote suivante est digne de remarque, en ce qu’elle offre le modèle d’une excellente réponse aux flatteurs. Un pasteur de la Nouvelle-Angleterre, aussi éminent par son humilité que par son mérite, fut accosté par l’un de ses paroissiens, qui vanta beaucoup quelques sermons dont le pasteur même était assez peu content. Après l’avoir écouté avec patience pendant quelques minutes: Mon ami, lui dit le serviteur de Christ, tout ce que vous me dites ne me donne pas une meilleure opinion de moi, mais m’en donne une beaucoup moins bonne de vous.

– Dieu tire des lignes droites, mais notre ignorance et nos passions nous font croire qu’elles sont brisées.

– L’historien David Hume avance dans l’un de ses écrits contre la religion, que toutes les personnes dévotes qu’il avait rencontrées étaient tristes.

Cela s’explique aisément, observe à ce sujet l’évêque Horne; car il est probable, en premier lieu, que les amis et les connaissances de Hume ne renfermaient qu'un petit nombre de chrétiens, et en second lieu, la vue d’un tel homme devait attrister un chrétien dans tous les cas et dans tous les temps.

– L’amour de Christ envers nous est PROFOND comme le sépulcre dans lequel il est descendu, ÉLEVÉ comme le ciel où il est monté, ANCIEN comme l’éternité, et DURABLE comme les intérêts de nos âmes immortelles.

– Celui qui ne cherche pas un guide pour être conduit dans la route de la sainteté, n’aura jamais besoin d’en avoir un pour marcher dans le chemin du vice.

– Lorsque vous voyez un chien suivre deux hommes, dit le docteur Ralph Erskine dans l’un de ses sermons, vous ne savez auquel des deux il appartient, aussi longtemps qu'ils marchent ensemble.

Mais lorsqu’ils arrivent au point de leur séparation, que l’un va d’un côté et l’autre de l’autre, vous voyez aussitôt quel est le maître du chien.

Ainsi quelquefois la religion et le monde paraissent marcher ensemble.

Tant que cette union apparente subsiste, on ne saurait dire quel est le maître de tel homme qui professe des sentiments religieux. DIEU OU LE MONDE; mais attendez jusqu’à ce que la séparation ait lieu.

Dans ce moment. Dieu l’appelle d’un côté, et le monde l’appelle de l’autre. Si Dieu est son maître, il le suivra aussitôt, et laissera le monde; mais si le monde est son maître, il suivra le monde et ses convoitises, et laissera Dieu, la conscience et la religion s’éloigner de lui.

Un homme peut aller au ciel sans avoir ni santé, ni honneurs, ni richesses, ni science, ni amis;

MAIS IL NE PEUT PAS ALLER AU CIEL SANS AVOIR CHRIST.

Archives du christianisme 1837 07 22