ÉTUDES CHRÉTIENNES

LE NOUVEL AN.

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«Au premier jour du premier mois tu dresseras le pavillon du tabernacle d’assignation.» (Exode, XL, 2.)

Pourquoi cette époque a-t-elle été choisie pour l’érection du tabernacle?

Dieu a TOUJOURS des motifs pour sa conduite, mais il ne rend pas toujours «compte de ce qu’il fait.»

Nous pouvons cependant faire ici deux remarques:

D’abord, les choses qui sont indifférentes par rapport à Dieu, ne le sont pas par rapport à nous.

La religion a égard aux besoins de l'homme, et quand tous ces besoins auront été satisfaits, toutes les formes extérieures deviendront inutiles. Jean ne vit pas de temple dans la nouvelle Jérusalem; tous les lieux sont égaux aux yeux de Dieu, et cependant nous n’éprouvons pas dans un lieu ordinaire le sentiment solennel qui s’empare de nous dans le sanctuaire.

Le premier jour de l’année n’était pas plus pour Dieu que tout autre jour; mais cette époque devait contribuer à rendre le service divin plus mémorable, et à lui faire produire une impression plus vive et plus profonde sur le peuple; voilà pourquoi l’Éternel dit: «Au premier jour du premier mois tu dresseras le pavillon du tabernacle d’assignation.»

En second lieu, il est bon de commencer une année nouvelle par quelque bonne œuvre, et de commencer à servir Dieu d'une manière nouvelle. Et nous aussi, n'avons-nous pas un tabernacle à dresser au premier jour de ce premier mois?

Commençons l'année par des réflexions solennelles, et disons, avec Job: «Les années qui me sont déterminées s’en vont, et j’entre dans un sentier d’où je ne reviendrai plus.»

Je ne dois pas me contenter de croire ces choses, mais elles doivent occuper mes pensées et je dois être pénétré de leur importance.

Oui, encore un peu de temps et l’on ne me verra plus!

Comment, en quel lieu serai-je retranché de la terre des vivants?

Les saisons se succéderont comme auparavant, mais les lieux qui me connaissaient ne me connaîtront plus à jamais. Sera-ce une malédiction ou une bénédiction?

Si je meurs dans mes péchés, je ne retournerai plus à mes possessions et à mes jouissances, aux appels de la miséricorde, au trône de la grâce, à la maison de prière!

Si je meurs au Seigneur, je ne reviendrai plus (o bienheureuse impossibilité!), je ne reviendrai plus à ces ronces et à ces épines, à ce monde vain et coupable, à cette tête malade, à ce cœur agité, à ces tentations, à ces troubles, a ces douleurs, à ces péchés.

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Commençons l’année par l'examen de nous-mêmes et disons avec l’échanson de Pharaon: «Je me souviens aujourd’hui de mes fautes.»

Nous ne sommes que trop enclins à penser aux défauts et aux misères de nos semblables, et parce que nous sommes exempts de leurs faiblesses, nous nous imaginons souvent que nous sommes sans défauts, mais nous pouvons en avoir d’autres, et de plus grands; et tandis qu’il y a une paille dans l’œil de notre frère, il y a peut-être une poutre dans le nôtre.

Demeurons accessibles à la conviction.

Agissons fidèlement avec nos propres cœurs.

Ne nous comparons pas avec les autres, et surtout avec les moins estimables d’entre ceux que nous connaissons,

◦ mais mettons notre cœur et notre conduite en regard avec les avantages qui nous ont été accordés, avec les connaissances que nous avons acquises, avec la profession de piété que nous faisons, avec la loi de Dieu.

* * *

Commençons l’année par la résolution de renoncer à tout ce qui nous paraît entaché de péché, et disons avec Elihu: «Si j’ai commis quelque perversité, je ne le ferai plus.»

Si la passion ou l'habitude coupable nous sollicitent au mal, qu’elles parlent en vain, tandis que le Sauveur qui doit être un jour notre juge nous dit: «Si ton œil droit te fait tomber dans le péché, arrache-le et jette-le loin de toi, car il vaut mieux pour toi qu’un de tes membres périsse, que si tout ton corps était jeté dans la géhenne; et si ta main droite te fait tomber dans le péché, coupe-la et jette-la loin de toi, car il vaut mieux qu’un de tes membres périsse, que si tout ton corps était jeté dans la géhenne.»

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Commencez l’année en vous consacrant au Seigneur, et dites avec David: «Seigneur, je suis à toi, sauve-moi.»

Donnez-vous à Dieu par Celui qui est «LE CHEMIN.» C'est là votre service raisonnable; vous lui appartenez par les droits les plus sacrés, et vous ne serez jamais véritablement à vous que lorsque vous serez à lui.

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Commencez l’année en servant Dieu avec tous les vôtres, et si le culte de Dieu n’a jamais été établi dans votre famille, commencez maintenant, et dites avec Josué: «Pour moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.»

Une famille sans prière est comme une maison sans toit; elle est découverte et exposée à tous les dangers.

Comment la paix de Dieu pourrait-elle reposer sur une famille qui n’invoque pas son nom?

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Commencez l’année avec un nouveau désir de vous rendre utile, et dites avec Saul de Tarse: «Seigneur, que veux-tu que je fasse?»

Je dois examiner ma position, mes ressources, les occasions qui se présentent à moi.

Comment puis-je glorifier Dieu, et contribuer au bonheur de mes semblables?

N’y a-t-il pas une Bible à répandre?

N’y a-t-il pas de missionnaires à soutenir?

N’y a-t-il point d’enfants ou d'ignorants que je puisse instruire?

N’ai-je point de voisins irréligieux que je puisse travailler à amener à la piété?

N’y a-t-il point de pauvres à soulager, point de veuves et d’orphelins à visiter?

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Commencez l’année en mettant plus d’ordre dans la conduite de vos affaires, et ressemblez à Esdras et à ses frères, qui firent ce qu'il fallait, «selon que l’ordinaire de chaque jour le demandait.»

Dieu a dit: «Que toutes choses se lassent avec bienséance et avec ordre.»

La régularité dans vos repas, dans vos exercices de dévotion, dans les affaires de votrevocation , ajoutera beaucoup à votre bien-être, et votre piété en recevra du secours. Ayez une place pour chaque chose, une règle pour l’arranger, une méthode pour la simplifier. Ne renvoyez à demain rien de ce qui peut se faire aujourd’hui; à chaque jour suffit sa peine, et votre esprit doit être constamment en liberté de s’occuper de nouveaux arrangements.

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Enfin, considérez combien le temps est court, incertain, important, et vous ne voudrez perdre aucun de ces instants dont l’éternité dépend.

Prenez donc la résolution de le racheter; ramassez jusqu’à ses plus petits fragments, afin qu'il n’y ait rien de perdu.

Rachetez-le surtout d’un sommeil inutile; si vous avez eu jusqu’à présent la mauvaise habitude de vous lever tard, commencez l’année en prenant la bonne habitude de vous lever matin; votre santé et toutes vos affaires s’en trouveront mieux; vous vivrez beaucoup plus longtemps que les autres dans le même nombre de jours, et vous direz avec David: «Éternel, dès le matin tu entendras ma voix, dès le matin je me préparerai et je regarderai vers toi.»

Si c'est là votre détermination, cette époque sera la date de votre bonheur, et Dieu lui-même dira:

«DEPUIS CE JOUR-CI JE VOUS BÉNIRAI.»

(Traduit de Jay's Closet exercises.)

Archives du christianisme 1835 12 26