Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

BIOGRAPHIE RELIGIEUSE.

Legh Richmond.

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Les personnes qui connaissent les intéressants et édifiants traités intitulés: La Fille du Laitier, La Jeune Villageoise, Le Domestique nègre, liront sûrement avec plaisir quelques détails sur la vie de l’auteur de ces petits livres qui ont été les instruments de tant de bien, et qui sont traduits dans presque toutes les langues de l’Europe.


Legh Richmond naquit à Liverpool le 29 janvier 1772.

Son père était médecin; il parle de sa mère dans ses mémoires comme d’une personne très distinguée par ses talents naturels et acquis, et qui prouvait qu’elle sentait l’importance de la religion. Dès l’enfance de son fils elle s’appliqua à l’initier à la connaissance des Saintes Écritures, jusqu’au point où elle était elle-même parvenue à les comprendre; et cette mère tendre et consciencieuse eut plus tard la douceur de se voir amplement payée de ses soins; car son enfant devint l’instrument choisi de Dieu pour l’amener elle-même à des vues plus claires et plus étendues de la vérité divine.

Dans son enfance, Legh Richmond se blessa tellement, en sautant de dessus un mur, qu’il en demeura boiteux toute sa vie; cet accident et les soins qu’il exigea engagèrent ses parents à le garder dans la maison paternelle jusqu’à l’âge de treize ans, et son père qui était très instruit fut son premier instituteur.

Plus tard, il fut confié successivement à plusieurs maîtres capables de développer ses talents naturels, et à l'âge de dix-sept ans il fut envoyé à l'université de Cambridge. Il fit ses études d’une manière brillante; il montra un talent assez remarquable pour la poésie, il cultiva aussi la musique, et sa conduite morale fut toujours citée de la manière la plus honorable; mais il ne connaissait pas encore la vraie piété.

Il lui manquait donc ce qu’il y a de plus important dans la préparation pour le saint ministère, mais il n'était pas lui-même assez éclairé pour s’en rendre compte: il se décida à demander les ordres dans l'église anglicane, et fut consacré et appelé à la charge solennelle de pasteur à d’âge de vingt-deux ans.


La première cure qu’il desservit était située dans la belle et romantique île de Wight. Il paraît qu’il avait le désir de remplir en conscience les devoirs du ministère évangélique, autant qu’il en comprenait alors la nature; mais il était bien loin d’en sentir l’importance et la responsabilité.

Le Dieu de miséricorde qui veillait sur lui, et le destinait à être un instrument béni dans l’église, prépara bientôt les moyens qui devaient opérer une révolution complète dans ses sentiments et dans sa conduite.

Un de ses amis de collège, ministre comme lui, venait de recevoir d’un de ses parents un exemplaire du célèbre ouvrage de Wilberforce, intitulé: Le Christianisme des gens du monde. Mais comme il était trop indolent pour prendre la peine de le lire, il l’envoya à son ami Richmond, en le priant de le lire pour lui et de lui dire ce qu’il contenait.

Richmond lut ce livre qui ouvrait devant lui un monde nouveau. Il y découvrit la nature spirituelle du système de l’Évangile, la corruption du cœur humain, et la voie du salut par Jésus-Christ. Voici comment il s’exprime lui-même sur cette période de sa vie:

«C’était avec un esprit trop mondain que j’avais commencé l’œuvre du ministère; je fondais mes instructions publiques sur les opinions erronées qui régnaient parmi les compagnons de mes éludes.

Mais ce livre me convainquit de mon ignorance, me porta à étudier la Bible avec ardeur, humilia mon cœur, et m’amena à chercher par la prière l’amour et la bénédiction de ce Sauveur qui peut seul nous donner la paix.»

Rien ne peut montrer d’une manière plus claire la différence qui existe entre la prédication de la morale et celle de l'Évangile, que les résultats complètement nouveaux qui accompagnèrent le changement produit dans les convictions de M. Richmond.

Il avait eu jusque-là pour but, dans ses sermons, la réforme extérieure de ses paroissiens; et sous ce rapport il avait bien réussi; il y avait eu beaucoup d’amélioration dans la moralité apparente de leur conduite. Mais lorsqu’il proclama le pur Évangile avec toutes ses joies, ses espérances et sa puissance régénératrice, plusieurs de ses auditeurs furent touchés, humiliés, et devinrent de nouvelles créatures.

Le pasteur ne put plus se contenter des fonctions publiques qu’il avait remplies jusqu’alors, il commença aussitôt à visiter ses paroissiens de maison en maison.

Les personnes qui étaient devenues sérieuses formèrent une société, qu’il réunissait chez lui tous les mercredis, pour nourrir et rendre plus profondes les bonnes impressions qui pouvaient avoir été produites par ses sermons, pour les consoler dans leurs afflictions, éclaircir leurs doutes, les reprendre de leurs fautes, et les encourager dans leur bonne résolution de se consacrer au service de Dieu.

Il rassemblait chez lui les enfants de ses paroissiens tous les samedis soir, et l’on trouve dans l'histoire de la Jeune Villageoise une des nombreuses preuves du bien que produisaient ces réunions.

Il fut aussi extrêmement utile aux soldats qui se trouvaient en garnison dans le voisinage. Nous en rapporterons un exemple intéressant.

Un jeune soldat se présenta un jour chez M. Richmond, avec un de ses camarades, et lui demanda s’il n’aurait pas la bonté de lui acheter quelques vêtements et quelques sermons manuscrits qu’il se trouvait avoir à vendre.

Il lui raconta en confidence que son histoire n’était pas connue de son régiment, mais qu’il était le fils d’un respectable ecclésiastique, et que lui-même avait été consacré et avait officié pendant trois ans dans une paroisse, mais qu’ayant contracté des dettes par suite de mauvaise conduite, il s’était éloigné secrètement et s’était enrôlé comme soldat.


M. Richmond s’assura de l'exactitude de son récit, acheta ce qu’il lui offrait, et eut ensuite une longue conversation avec lui sur les terribles conséquences de sa vie passée, et de son infidélité par rapport aux engagements qu’il avait contractés.

Le soldat demeura confus, mais il ne parut pas sentir toute l’étendue de sa faute. Il s’embarqua avec son régiment pour aller à Alexandrie, avec le général Abercrombie. Un an après, M. Richmond vit entrer dans son cabinet le jeune soldat qui avait accompagné chez lui le ministre infidèle, et qui, en arrivant venait apprendre au bon pasteur que son ami avait succombé dans la bataille, mais qu’il était mort vraiment repentant.

La veille de l’engagement il avait eu une sorte de pressentiment qu'il ne survivrait pas, et il avait recommandé à son ami d’informer M. Richmond que si les fidèles exhortations qu’il lui avait adressées n’avaient pas fait d'abord assez d'impression sur lui, elles avaient pénétré peu à peu jusqu’au fond de sa conscience et avaient produit sur lui tous les effets qu’il pouvait désirer.

«Dites à notre cher pasteur, avait-il ajouté, que je lui dois plus que des mondes ne pourraient payer; il a ouvert mon cœur à la conviction, Dieu m’a donné la repentance, et par la miséricorde de Christ je puis mourir en paix.»

L’île de Wight a été le lieu de la scène de tous les traités populaires composés par M. Richmond. La fille du laitier demeurait à six milles de la résidence de M Richmond; son nom était Wallbridge. Le domestique nègre vivait dans la famille d'un officier du voisinage; et la jeune villageoise était un des enfants qu'il réunissait chez lui le samedi soir.


Après la conversion de M. Richmond, il s’écoula plusieurs années avant que sa femme, à laquelle il était tendrement attaché, éprouvât aussi l'influence toute puissante de la grâce. Il paraît qu’il ne s’était pas encore aperçu que Dieu avait daigné exaucer ses prières, et s'était servi de son exemple pour amener sa femme à la piété, lorsqu’étant obligé de s’éloigner d’elle pour quelque temps, elle lui ouvrit son cœur dans une longue lettre: qu'elle lui écrivit sur ce sujet. Nous citerons quelques mots de la réponse qu’il lui adressa.

«Ma chère femme, en vous voyant si sérieusement occupée du sujet le plus important de tous, la religion, je sens que Dieu a exaucé les nombreuses prières que je lui ai adressées pour vous depuis bien des années. J’ai la confiance que vous deviendrez désormais mon moniteur spirituel et mon conseiller, mon aide et ma vraie compagne, unie à moi dans la grâce comme dans la providence. Je viens de prier Dieu avec ardeur d’accomplir son œuvre dans votre cœur, comme vous le désirez. La grande œuvre est de croire, c'est là la racine et la source de toutes les autres grâces.»

M. Richmond résida pendant sept ans dans l’île de Wight; il fut ensuite nommé pasteur de Turvey, dans le Bedfordshire, et il y demeura jusqu’à sa mort. Cette paroisse avait été extrêmement négligée depuis quelques années. II n’y avait qu’un seul service le dimanche, et l’on n'employait aucun autre moyen pour instruire et édifier les membres du troupeau.

M. Richmond commença par établir deux services publics, et un troisième le dimanche soir pour les jeunes gens de sa paroisse. Tous les mardis il avait un service qu’il appelait réunion de chaumière, parce qu’elle se tenait successivement dans la chaumière des pauvres, et avait un caractère très simple et très familier.

Le vendredi il avait un autre service public, et une fois par mois il avait une réunion spéciale pour ceux des membres de son troupeau qui participaient habituellement à la sainte Cène.

Outre ces fonctions, il visitait assidûment une nombreuse école du dimanche, et c'est là que se manifestèrent les premiers fruits de son nouveau ministère, par la conversion de deux jeunes personnes qui moururent plus tard dans la foi en Christ.

Ce qu’il y a de très remarquable dans les travaux de M. Richmond, c’est l’activité, le zèle et les différentes sociétés religieuses, telles que la Société Biblique, celle des Missions, et celle des Traités.

Si nous pouvions donner ici des extraits du journal qu’il écrivait pendant ces excursions, nos lecteurs seraient étonnés des succès qui accompagnaient ses efforts; non seulement ses appels animés et fidèles amenaient des recettes considérables, mais il avait partout la douceur d'apprendre que ses traités avaient été des instruments de conversion pour plusieurs âmes.

Dans un seul de ses voyages on lui rapporta vingt exemples de ce genre.

Mais si M. Richmond était activement occupé à répandre au loin la bonne semence, il ne négligeait pas cependant les intérêts encore plus sacrés pour son cœur de sa propre famille. Au milieu de tous ses voyages il songeait aux affaires spirituelles de sa maison.

Sa correspondance avec sa femme et avec chacun de ses enfants est un modèle de tendresse chrétienne et évangélique. Nous regrettons de ne pouvoir citer quelques-unes de ces lettres qui offrent une agréable variété de style et de sujets, et qu'il savait approprier à l’âge et au caractère de ses enfants.

Le zèle, le dévouement et les sacrifices de M. Richmond pour le service de son maître ne l’exemptèrent pas d’avoir part à ces afflictions que notre Dieu nous a déclaré lui-même être des preuves de son amour, et de précieux moyens de sanctification et de progrès.


Son cœur paternel fut douloureusement affecté de la mauvaise conduite de son fils aîné et de la mort du second. Son fils Nugent n’avait pas profité de l’exemple et des conseils d’un si bon père, et cependant ici encore se vérifia la déclaration d'usage: «Instruis le jeune enfant à l'entrée de sa voie; lors même qu’il sera devenu vieux, il ne s’en éloignera point

Nugent quitta la maison de son père; il voulait absolument s’embarquer. Quel pénible combat s’éleva alors dans le cœur de son père! car il avait espéré d'avoir la joie de voir son fils aîné se consacrer au saint ministère.

Le dernier présent du père à son fils, la veille du départ du vaisseau, fut une Bible. Seize mois après, M. Richmond apprit que le vaisseau avait fait naufrage et que tous ceux qui le montaient avaient péri. Ces mauvaises nouvelles, qu’aucun détail consolant ne venait adoucir, jetèrent la famille dans une profonde tristesse. Mais ce n’était là qu’une discipline de foi et d'amour.

Après avoir longtemps pleuré Nugent comme mort, il apprit que la nouvelle de sa mort était fausse, et l’on reprit l’espoir de le revoir bientôt; un autre intervalle de silence succéda, et ensuite on reçut la nouvelle positive de sa mort, mais cette fois elle était accompagnée des circonstances les plus consolantes: il était mort à bord d’un vaisseau qui se dirigeait vers l'île Maurice pour repasser de là en Angleterre; et longtemps avant il avait donné les preuves les plus satisfaisantes d’une conversion complète; il avait assez vécu pour être estimé et chéri de plusieurs chrétiens, amis de son père, avec lesquels il s'était lié dans les différents endroits qu’il avait visités. Il avait même laissé par testament cinq cents francs, fruits de ses épargnes, aux Sociétés bibliques, des missions et des traités.


Le second fils de M. Richmond (auquel il avait donné le nom de Wilberforce, à cause de l'auteur chrétien pour lequel il avait maintenant autant d'affection que de respect) avait des moyens distingués, et son caractère sérieux avait toujours fait espérer à son père qu’il pourrait le consacrer au ministère de l’Évangile. Au moment de cette décision importante, nous voyons bien plus encore chez M. Richmond le fidèle disciple de Christ que le père tendre, animé d’une sainte ambition.

Nous ne pouvons nous refuser au plaisir de citer quelques mots de la lettre qu’il écrivit alors à son fils:

«Mon cher fils, il est temps que nous communiquions ensemble d'une manière intime et avec un entier abandon. J’ai plus de sollicitude et même de crainte pour vous que pour aucun de mes enfants. Quelque ardent que soit en moi le désir de voir un de mes fils ministre de Christ, je tremble cependant à l'idée d’élever et de consacrer un fils à cette sainte profession, sans avoir vu de la manière la plus évidente que son âme est droite devant Dieu. Sans cela, vous et moi, nous serions coupables d’un terrible péché.

Je n'hésiterai pas à vous déclarer que bien que je me sentisse heureux et honoré au-delà de ce que je ce puis dire, de vous voir l'un des pasteurs du troupeau de Christ, si je ne croyais pas votre âme disposée comme elle doit l’être, j’aimerais mille fois mieux vous voir dans la profession la plus humble aux yeux des hommes.»

Ce fils donna à son père toutes les preuves qu’il pouvait désirer qu'il avait consacré son cœur à son Dieu et à son Sauveur, et qu’il avait toutes les dispositions nécessaires pour offrir à ses semblables les richesses inestimables de Christ.

Dieu accepta sans doute la consécration de ce fils, mais elle ne reçut pas le sceau public de l’Église; il fut retiré de ce monde dès sa jeunesse. Les symptômes d’une maladie de poitrine se développèrent par degrés, durant ses études préparatoires; et après un voyage entrepris avec son fils, et qui ne produisit pas les heureux effets qu'on en avait attendus, le père affligé fut convaincu qu’il fallait renoncer à toutes ses espérances, et que malgré toutes les flatteuses alternatives, cette maladie n’aurait d'autre terme que la mort; il ne s’éloigna plus du lit de son fils, et c’est avec une touchante simplicité qu’il rapporte les circonstances de sa fin.

«Deux heures avant sa mort, il se coucha; lorsqu’il mit sa tête sur l'oreiller, je lui dis: C’est Dieu qui donne le repos à celui qu’il aime. II répondit: Oui, et le repos que Christ donne est bien doux. Il ne s’éveilla plus de ce sommeil; «je ne croyais pas une telle mort possible. Paix, repos, douceur, foi, espérance et amour, voilà ce qui caractérisa ses dernières dispositions d’âme et le moment de son départ.»

La vue du premier vomissement de sang de son fils avait donné à la santé de M. Richmond un choc dont il déclara ne s'être jamais complètement remis; il lui avait semblé, disait-il à sa femme, qu’il était ébranlé jusqu'au fond de son âme.

Le père de Wilberforce ne lui survécut que deux ans, et succomba à l’âge de cinquante-cinq ans à une maladie de la même nature que celle de son fils.

Un ami qui était venu le voir lui ayant dit les craintes que lui faisait éprouver le genre de mal dont il était atteint, il répondit:

«Je le sais, mon frère. Il y a sept mois que je sens bien d'où vient cette toux, c'est un message d'en haut qui m'est envoyé; mon frère, nous ne sommes qu'à demi éveillés, aucun de nous n’est autre chose qu'à demi éveillé.»

Dans une autre occasion, il dit au même ami:

«Mon frère, dans une heure telle que celle-ci, rien ne peut suffire qu'une forte évidence; j’ai cherché ici et là, tout m'a manqué; aussi je me suis pleinement abandonné à la grâce souveraine, gratuite et complète de Dieu, dans son alliance par Jésus-Christ, et là, mon frère, ajouta-t-il, avec un sourire impossible à décrire, là, j’ai trouvé la paix.»

Deux jours avant sa mort, il reçut une lettre qui l’informait de la conversion de deux personnes, opérée par la lecture de la fille du laitier. Il était trop faible pour pouvoir l'ouvrir lui même. Son fils la lut tout haut, elle l'intéressa vivement; il s’efforça de se placer dans son fauteuil dans une attitude qui indiquait l’adoration et la louange, comme s’il avait voulu dire: «Seigneur! combien je suis indigne d’un semblable honneur.»

La profonde humilité, qui était la disposition habituelle de son esprit, conduisit celui qui avait été l'instrument de tant de bénédictions pour les autres, à dire:

«Je viens à Christ comme un petit enfant, et comme la première fois pour obtenir la paix. Si nous nous tenons faiblement attaches à Christ, lui nous tient d'une main ferme.»

À sa dernière heure, sa foi se montra puissante et il put se réjouir dans la ferme espérance de la gloire de Dieu. II éprouva, comme son fils avant lui, que «le repos que Christ donne est doux.»

Quand il quitta pour la dernière fois son cabinet de travail, il parut savoir qu'il allait reposer sur un lit de mort. Ce ne fut pas par ses paroles qu’il l’exprima, mais par ses regards, qui se fixèrent successivement sur tous les objets qui l’entouraient et s’en détachèrent lentement.

Vers dix heures du soir, il dit tout bas qu’il désirait qu’on le laissât seul, que sa famille se retirât et qu’on fermât les rideaux de son lit. Cependant au bout d’une demi-heure on rappela sa famille pour le voir encore une fois. Il semblait dormir, et pendant que ses enfants fixaient leurs yeux sur sa physionomie et baisaient ses joues décolorées, la garde-malade leur annonça que l’âme de leur père était dans le ciel. Une expression de calme était répandue sur son visage, et il semblait dire:

«Grâces à Dieu qui m'a donné la victoire!»

Que ma mort soit celle du juste et que ma fin soit semblable à la sienne!

Archives du christianisme 1836 04 09


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