Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

SITUATION RELIGIEUSE EXTÉRIEURE.

Hollande. (6)

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Extrait du journal la Réformation. — Décembre 1837.


À Loosdrecth et à Bunschoten (province d'Utrecht) les logements de garnisaires continuent toujours. Dans le mois dernier on s’est encore adressé à ce sujet aux états généraux.

Nous avons mentionné le mois précédent qu’à Hattem et à Wesepe on n’avait reçu aucun dédommagement pour le logement des garnisaires; tandis que le rédacteur du Journal de La Haye, dans ses numéros des 20 et 21 novembre dernier, assure en avoir vu les quittances; mais nous répétons de la manière la plus solennelle que ce paiement n’a pas eu lieu, et que par conséquent de véritables quittances n’en existent pas. C’est pourquoi notre pasteur, A. Brummelkamp , a envoyé au Journal de La Haye la lettre suivante:


«À Monsieur le rédacteur du Journal de La Haye.

Ayant appris que dans les numéros de votre journal des 20 et 21 novembre vous assurez avoir vu les quittances des dédommagements pour les garnisaires à Hattem , je suis obligé de vous communiquer que quant à moi, qui, à plusieurs reprises, ai été forcé de loger dix soldats pendant dix jours dans les mois de février et de novembre de cette année, aucun dédommagement ne m’a été payé, quoiqu’on n'ait pas cessé de faire des réclamations, tant auprès du bourgmestre de Hattem qu’auprès des états généraux.

Outre cela je puis vous assurer que les réformés séparés de Hattem et de Wesepe n’ont reçu aucun dédommagement, et ceux de Wesepe ont envoyé plusieurs requêtes à cet égard.

Je vous prie, Monsieur , d’insérer cette lettre dans votre premier numéro, comme une protestation de ma part contre ce que vous dites avoir vu, et comme une plainte que je vous adresse par rapport aux garnisaires et aux dédommagements que nous devons recevoir.

«J’ai l’honneur, etc.

«Votre dévoué serviteur,

«A. Brummelkamp,

«Ministre du Saint-Evangile , demeurant
«à Hattem (Gueldre).»


Utrecht, 29 octobre. — Pour échapper aux actes arbitraires et éviter les dispersions violentes que nous avons à attendre de la part des militaires, quand nous nous rassemblons dans la maison où nous le faisons ordinairement, la réunion s’est tenue aujourd’hui dans la demeure de M.Van Asch, membre de notre église. Il n’y avait encore qu’un petit nombre de personnes lorsque la populace se mit à casser les vitres, sans éprouver aucun empêchement de la part de la police, qui épiait depuis les maisons voisines pour voir s’il y entrait plus de 20 personnes.


22 novembre. — Notre pasteur, M. Brummelkamp , a été condamné aujourd’hui à une amende de 52 francs et au quart des frais, pour avoir eu l’intention, le 6 août dernier, de prêcher à plus de 20 personnes.


Leyde. — Dans le courant de ces derniers mois plusieurs de nos frères indigents ont été condamnés à l’amende à diverses reprises par le tribunal de cette ville.


Le 31 octobre, une femme fut conduite en prison pour n’avoir pas voulu payer l'amende. Cependant après quinze jours de réclusion on l’a mise en liberté.


Rotterdam, le 23 novembre. — Le pasteur Van Velzen et Mme Visser ont été condamnés à une amende de 210 fr. chacun.


Le 7 novembre dernier on cassa quelques vitres de la maison de M. Parkie, et plusieurs membres de l’église furent maltraités. D’ailleurs la populace est en mouvement tous les dimanches et s’attroupe régulièrement devant le lieu des réunions. Nous espérons qu’à l’avenir la police de Rotterdam fera voir que ses expressions de bienveillance pour protéger les séparés autant que les autres citoyens étaient sincères; car maintenant elle connaît le lieu des réunions et a été dûment avertie.


Zalk (arrondissement de Zwol). — M. W. Van Wienen qui demeure ici, ayant présenté une requête à Sa Majesté pour la supplier que son père G. Van Wienen soit absous de l'amende et mis en liberté, a reçu pour réponse le 20 juillet dernier que «sa demande est refusée.»


Amsterdam, 26 novembre. — La réunion s’est tenue aujourd’hui dans la maison du diacre M. J.-D. Brandt; la prédication de notre pasteur Van Velzen était presque finie, quand M. de Lagh, commissaire de police, entra avec quelques sergents et militaires pour disperser l’assemblée. Il eut la politesse de faire saisir par les militaires notre pasteur Scholte, qui se trouvait là dans la maison de son beau-frère, et de le faire mettre dehors. Aussitôt une multitude fut en mouvement dans la rue. La maison a été surveillée tout le jour par des sergents de police....


Fiet, novembre. — La semaine passée on a saisi à Herwynen notre frère W. de Bruin , et on l’a amené ici en prison, en vertu d’une sentence du tribunal de cette ville rendue contre lui, parce qu’il y a environ un an et demi il y a eu dans sa maison un culte auquel plus de vingt personnes ont assisté.

Archives du christianisme 1838 02 10

 
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