Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

SITUATION RELIGIEUSE EXTÉRIEURE.

Hollande. (4)

***

Extraits du journal la Réformation. — Novembre 1837.


Les séparés continuent à subir des condamnations pécuniaires. Récemment encore, le pasteur Van Raalte, à Deventer, et l’Ancien de l’église à Leyde, ont été condamnés à l'amende.


À Bunschoten et à Loosdrecht (province d’Utrecht), ainsi qu'à Almkerk et à Emmichoven (Brabant septentrional), ils continuent aussi de loger des garnisaires.


Rotterdam, 15 octobre. — Le pasteur Van Velzen, s’étant rendu dans la maison de Mme Visser pour y prêcher et baptiser un enfant, le chant de leur culte fut entendu de la rue par quelques personnes, et bientôt la populace s’attroupa devant cette maison. La prédication était déjà finie, néanmoins on cassa les vitres et l’on maltraita plusieurs membres de l’église. L’autorité civile et la direction de la police informées, quoique trop tard, de ce qui se passait, montrèrent à la vérité qu’elles étaient décidées à tout faire pour empêcher les violences; cependant on fit dresser un  procès-verbal de cette réunion comme contraire à la loi.


Utrecht, 15 octobre. — Les fidèles, étant obligés de tenir leurs réunions dans des maisons particulières parce que les militaires veillent à ce qu’ils ne puissent se réunir plus de vingt dans leur temple, s’étaient rendus ce jour-là chez M. Van der Horst, dont la femme est membre de l’église. La journée se passa tranquillement; mais à huit heures et demie du soir on entend sonner deux fois très fort; Mme Van der Horst va voir ce que c’est; elle trouve qu’une personne était déjà entrée par la fenêtre: c'était un agent de police qui va lui-même ouvrir la porte; alors entre le commissaire Van Lœnen accompagné de quelques agents et militaires pour prendre possession de la maison. Quoique le culte fut presque fini, M. Van Lœnen chasse avec violence toutes les personnes qui y assistent, et même le fils de la maison, qui se voit jeté de côté et d’autre à cause de la résistance qu’il oppose.

Tout cela est bien propre à confirmer l’observation de M. Van AppeItere (Référendaire du département de la justice), que «dans la Néerlande aucune persécution n’a lieu pour cause de religion.»

Le dimanche suivant l’église entendit sans obstacle prêcher l’Évangile, par notre pasteur Scholte, dans une autre maison, tandis que les agents de la police épiaient ailleurs avec soin si l’on faisait quelque réunion.

Pendant que le synode se tenait à Utrecht, le 7 de ce mois d’octobre, plusieurs églises des environs ont pu jouir de la prédication de la Parole et de la célébration des sacrements. À Loosdrecht même, l’église a échappé à la surveillance des gardes logés dans les maisons. Le pasteur Van Raalte, avec l’église entière, a célébré de nuit le culte dans le temple, tandis que les gardes dormaient.

Archives du christianisme 1837 12 09


 
- Table des matières -