Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

ÉTUDES CHRÉTIENNES

Démas

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ÉTUDES CHRÉTIENNES.

Démas.


Démas m’a abandonné, ayant aimé ce présent siècle. (2 Tim. IV, 10)

Quel était ce Démas? À quelle nation appartenait-il? Quelle position occupait-il dans le monde? Était-il riche ou pauvre, grand ou petit, savant ou ignorant?

La Parole de Dieu ne répond rien à ces différentes questions.

Le nom de Démas ne se trouve que trois fois dans le Nouveau-Testament: une fois dans l'épître aux Colossiens où il est cité sans aucune explication; une autre fois, dans l'épître à Philémon, où l’écrivain sacré ne dit rien de plus sur lui; une troisième fois enfin, dans le passage que nous avons placé en tête de cet article.

Mais que nous importe, après tout, de savoir quelle fut la position temporelle de Démas! Une seule chose doit fixer ici notre attention, et nous donner de sérieux avertissements: c’est que DÉMAS A ABANDONNÉ PAUL ET L’ÉGLISE, après avoir reçu le baptême et fait profession de croire à l’Évangile.


Il est retombé; et pourquoi?

PARCE QU’IL A AIMÉ LE PRÉSENT SIÈCLE.


Sur ce peu de mots on peut reconstruire toute l’histoire spirituelle de Démas. On peut se le représenter dans les diverses périodes de sa vie, ouvrant son âme aux révélations du Christianisme, goûtant les joies de l’Évangile, participant aux privilèges, sinon intérieurs du moins extérieurs, des enfants de Dieu; et bientôt après, séduit par le siècle, ressaisi par le monde, oubliant ce qu’il avait promis, et retournant à toutes ses iniquités.

Cette histoire de Démas, elle s’est reproduite avec quelques légères différences individuelles dans tous les âges de l’Église, et il est bon d’y réfléchir pour éviter de se briser sur les mêmes écueils.

Démas, quel que fût d’ailleurs le pays où il était né, appartenait à la race humaine; comme tous les autres enfants d'Adam, c’était un être déchu, enclin au mal par sa nature, et incapable de faire sa paix avec Dieu par lui-même.

Sans doute, avant d’entendre la prédication de l’Évangile, son intelligence couverte de ténèbres avait adopté beaucoup d'erreurs; car l’homme croit nécessairement au mensonge, quand il ne connaît pas la vérité. Sans doute encore, il avait commis beaucoup de fautes et de révoltes contre Dieu; car «il n’y a point de juste, non pas même un seul

On peut présumer aussi que Démas avait éprouvé plus d’une fois des remords de conscience. Il tremblait peut-être à l’idée de la vie à venir, et se demandait: Que deviendrai-je au-delà du tombeau?

Il interrogeait en vain les écrits des sages; en vain il immolait des victimes dans les temples des faux dieux; en vain peut-être, pour apaiser les angoisses de son cœur, il s’efforçait de suivre fidèlement la loi naturelle du devoir. Dans le monde entier, aucune voix ne s’élevait pour lui rendre le repos, en lui annonçant le pardon de Dieu; aucune promesse ne venait relever et consoler son âme, quand tout-à-coup une parole.... une parole de bénédiction et de salut retentit à son oreille;


Dieu a donné son Fils au monde pour sauver le monde!

Le sang de Christ purifie de tout péché!

Quiconque croit en lui a la vie éternelle!


À l’ouïe de cette voix inconnue, Démas est d’abord saisi d’étonnement;

- il écoute;

- il examine et pèse les témoignages qui attestent la divine mission de Jésus-Christ;

- il étudie les livres que lui présentent les prédicateurs de cette nouvelle religion;

- il supplie le Dieu des chrétiens de l'éclairer;

- il croit enfin, ou du moins se persuade qu’il croit à l'Évangile, et tressaille d’une joie profonde.

Apôtres de Jésus-Christ, recevez-moi, s’écrie-t-il, recevez-moi dans l’Église.....; invoquez sur moi les noms sacrés du Père, du Fils et du Saint-Esprit: je suis chrétien!

Ainsi parle Démas, et son langage est sincère. S’il trompe les autres, il se trompe le premier.

- Il se sent rempli d’un ardent amour pour le Dieu qui l'a tant aimé;

- il trouve une foi réelle en Jésus-Christ au fond de son cœur;

- il se promet de ne vivre que pour lui;

- il est délivré du poids de ses remords;

- il goûte une joie vive, une paix qu’il n’avait jamais connue, un bonheur dont il ne se faisait pas la moindre idée;

- il répète avec ravissement le nom du Sauveur, et chante le cantique des anges: «Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes!»

Oh! si l’on eût dit alors à Démas: «Il viendra un jour où tu oublieras tes promesses, où tu violeras tes serments; un jour où ton cœur, qui brûle maintenant d’amour, se refroidira; un jour où tes croyances, à présent si vives et si fortes, s’effaceront...» Avec quelle énergie Démas eût répondu: Jamais! Jamais!

Si on était venu lui dire: «Non seulement tu n’auras plus la même foi et les mêmes espérances, mais tu abandonneras l’Église, tu renieras Jésus-Christ, tu aimeras de nouveau le présent siècle, tu retourneras à tes passions et à tes révoltes contre Dieu, tu fouleras enfin aux pieds tous les privilèges de l’Évangile...» Avec quelle indignation, avec quelle horreur sans doute, il se serait écrié: Jamais! non, jamais! S’il faut souffrir pour la cause de Christ, je suis prêt à souffrir; s’il faut sacrifier ma vie pour demeurer fidèle à mon Sauveur, me voici!


Et cependant la prédiction n’aurait été que trop vraie: DÉMAS EST RETOMBÉ!

- Quelles sont donc les causes qui l'ont fait rétrograder de la lumière aux ténèbres, après qu’il avait passé avec tant de joie des ténèbres à la lumière?

- Comment ses convictions se sont-elles évanouies?

- Comment son amour s’est-il éteint?

- Par quelle route funeste Démas est-il redescendu dans l’abîme?

Il y a des milliers de faits malheureusement trop bien prouvés qui nous apprendront les principaux détails de cette déplorable apostasie.


Déjà Démas ne sent plus, au bout de quelques mois ou peut-être de quelques semaines, les transports, les ravissements de joie qu’il avait éprouvés en commençant à connaître l'Évangile de Christ.

Il s’habitue peu à peu à ce doux nom de Sauveur;

il s’habitue à cet amour ineffable du Père qui nous a donné son Fils unique;

il s’habitue au sentiment du pardon de ses péchés; et l’habitude émousse en lui la reconnaissance qu’il en avait ressentie.

Ce qui le touchait ne le touche plus; ce qui le remplissait d’admiration et d’enthousiasme le laisse indifférent et froid. Après qu'il a entendu dire, ou qu’il s’est dit à lui-même cent fois, mille fois, que Christ s’est fait malédiction pour nous afin de nous délivrer de la malédiction, il en est comme rassasié; bientôt IL N’Y TROUVE PLUS RIEN D’EXTRAORDINAIRE; attendez quelques jours encore, et il regardera cette miséricorde infinie du Seigneur comme une dette qu’il avait le droit de réclamer!

Cette fatale influence de l’habitude, quand on ne prend pas soin d’aller souvent au pied de la croix de Jésus-Christ tout de nouveau et comme pour la première fois, n’a rien qui doive nous étonner; car elle se manifeste pour les objets matériels aussi bien que pour les choses spirituelles.

Nous nous accoutumons, par exemple, au spectacle des œuvres magnifiques de la nature, et par cela même il ne produit plus sur nous qu’une faible impression. Mais supposez un aveugle de naissance, dont les yeux s’ouvrent tout-à-coup aux merveilles du monde extérieur. De quelle admiration ne sera-t-il pas saisi à la vue de ce soleil resplendissant qu'il contemple pour la première fois, et de ces plaines couvertes d’une riante verdure, et de ces fleurs qui s’épanouissent dans leur éclatante beauté!

Et quand le soir sera venu, quand l’aveugle de naissance découvrira les splendeurs du firmament, ces milliers et ces millions d’étoiles qui brillent dans l’étendue, et quand on lui dira que ce sont autant de globes, autant de soleils, que la main de Dieu a semés dans l’immensité de l’univers, ne voyez-vous pas qu’il tombe à genoux, confondu, écrasé, anéanti devant la majesté de l’Éternel, et qu’il ne trouve plus de paroles pour célébrer sa grandeur infinie!

- Pourquoi donc ne sommes-nous pas émus, transportés comme lui, à l’aspect des mêmes témoins de la puissance du Créateur?

- Pourquoi passons-nous, inattentifs et indifférents, devant la magnificence de la nature?

C’est que nous y sommes habitués!

L'HABITUDE NOUS ENDURCIT à tous les miracles des perfections divines, et l’œuvre de la grâce comme celle du monde matériel n’a plus de langage pour nous, en quelque sorte, après que nous l’avons mille fois entendu.


Démas en a fait la triste expérience. Mais son déclin spirituel fut précipité par une autre cause encore plus puissante: c’est que l'homme charnel, le vieil homme n’était pas mort en lui; il s’était seulement retiré dans l’ombre, en attendant l’occasion de reparaître et de ressaisir sa domination.

Démas croyait, dans son fatal orgueil, dans l’enivrement qui avait marqué ses premiers pas sur le chemin du salut, que le péché n’habitait plus dans sa chair; il se considérait follement comme affranchi désormais de toute infirmité; se voyant debout, il s’est imaginé qu’il ne tomberait plus; cette illusion a endormi sa vigilance, et il a fait naufrage quant à la foi.

C’est ici une ruse de notre cœur désespérément malin par dessus toutes choses. Lorsqu’une âme reçoit une impulsion forte et profonde, sous l’influence du message de l’Évangile, le vieil homme se cache pour un moment; il se fait petit, inoffensif; il s’enveloppe de ténèbres, il tâche de s’effacer; il se garde bien d’entreprendre une lutte ouverte avec la puissance de l’Esprit.

- On s’imagine alors que l’on est entièrement délivré de toutes ses misères;

- on ne veille pas, on n’évite pas les tentations,

- on ne prie pas avec assez de ferveur.

Alors le vieil homme, sachant que nous ne sommes point sur nos gardes, sort inopinément de sa cachette de honte, il nous enlace comme un serpent, nous presse de ses replis empoisonnés, et nous trahie de nouveau avec lui dans la voie large qui conduit à la mort.

Quand Démas reconnut que le vieil homme se réveillait en lui il pouvait, il devait courir aussitôt vers son Dieu pour être secouru dans sa faiblesse; il devait demander la force à Celui de qui vient la force, la sagesse à Celui qui donne la sagesse; il devait beaucoup prier, et Dieu lui aurait tendu une main paternelle.

Mais Démas ne l’a pas voulu; il est allé se heurter contre un autre écueil: la vaine et folle pensée de servir deux maîtres. Il a essayé d’unir les exigences du vieil homme aux devoirs du nouvel homme, d'être tout ensemble enfant de Dieu et enfant du siècle, de concilier son salut avec ses passions; de là, tous ses pas en arrière, de là, tous ses désordres, tous les sophismes de son esprit, tous les égarements de son cœur, et enfin la ruine de toutes ses croyances.

Démas voit autour de lui un bien petit nombre de chrétiens et une multitude immense d’incrédules; il entend ceux-ci tourner en dérision les choses les plus saintes et blasphémer le Dieu de l’Évangile.

Autrefois, dans les commencements de son entrée dans l’Église, Démas éprouvait une amère douleur à l’ouïe de ces discours sacrilèges; il tâchait d’avertir les impies, ou ne pouvant les avertir, tout au moins il priait pour eux. Mais à présent qu’il s’est proposé de servir deux maîtres, il prête quelquefois l’oreille aux objections des ennemis de Christ; il en est troublé, ébranlé.

Sans les admettre entièrement, il ne les repousse pas non plus avec une pieuse indignation. Son esprit invente des subtilités, des difficultés, pour affaiblir les preuves du Christianisme.

- Ne me serais-je pas trompé? se demande-t-il avec une inquiétude mêlée de cet affreux plaisir qu’éprouve le vieil homme à se délivrer des liens de la loi de Dieu.

- N’aurais-je pas été victime d'une grande illusion?

- Le Christianisme est-il bien venu d’en haut?

- Tant de milliers d’hommes, ces parents, ces amis qui ne l’acceptent point, sont-ils réellement sous le poids d’une éternelle condamnation?

- Aurais-je seul raison, moi et quelques chrétiens épars çà et là, contre la grande majorité du genre humain?

Et déjà de nouvelles ténèbres se forment dans l’esprit de Démas; le flambeau qui l’éclairait pâlit et s’obscurcit; sa foi, s’il a encore de la foi, se couvre d’épais nuages; il revient par degrés, d’une manière insensible peut-être, mais continue, aux opinions des impies qui l’entourent: il est, en un mot, dans une atmosphère glacée, et il se laisse lentement refroidir.


Ce n’est pas tout.

Après les erreurs de l’esprit viennent les murmures du cœur, les récriminations de la chair, les accommodements avec les passions et le présent siècle. Au moment où il avait reçu le baptême et participé à la communion des chrétiens, Démas avait formé et accompli de sérieuses résolutions:

- Il s’était retiré du milieu des enfants du monde;

- il avait renoncé à leurs maximes et à leurs usages, à leurs intérêts et à leurs plaisirs;

- il se tenait à l’écart avec son Sauveur et avec ses frères.

Mais dès que sa foi s’est obscurcie et son amour attiédi, il commence à regretter les sociétés et les joies mondaines; il tourne des yeux de regret vers cette Égypte d’où il est sorti; il cherche, et trouve bientôt des prétextes pour adoucir la rigueur de ses résolutions.

- N’aurais-je pas été trop loin? se dit-il, n’aurais-je pas pris trop à la lettre les commandements de l’Écriture?

- Faut-il tant de privations, tant de sacrifices pour appartenir à Jésus-Christ?

- Quand on est dans le monde, ne faut-il pas s’accommoder jusqu’à un certain degré aux usages du monde?

- N’est-ce pas un mal, d’ailleurs, que de se singulariser, et d’offrir la religion sous des formes trop rigides?

- Ne ferais-je pas plus de bien à mes semblables en me rapprochant d’eux?

- Et quand même je renoncerais à quelques-unes de mes rigoureuses pratiques; quand même je ne tiendrais pas si judaïquement à la sanctification du dimanche; quand même je me livrerais à quelques distractions, à quelques plaisirs qui n’ont rien de coupable en eux-mêmes, ne serais-je pas encore chrétien?...

Démas! ô malheureux Démas! te voilà sur le penchant du précipice!

Ton cœur emploie des subterfuges pour se partager. Tu oublies que si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui. Tu ne te souviens pas que Dieu veut avoir la première place dans notre cœur, et que s’il n’a point la première, il se retire loin de nous.

Démas, tu cours à ta perte avec ces misérables accommodements!

Tu prends une route où des milliers d’âmes se sont égarées, brisées et perdues. Regarde; tu te heurtes contre la pierre d’achoppement, et cette mer orageuse sur laquelle tu prétends voguer avec assurance est toute couverte de débris.

Mais il ne m’écoute pas. IL AIME LE PRÉSENT SIÈCLE; il veut absolument s’arranger avec le monde; il se croit encore sage, et il est devenu insensé; il estime être chrétien, et il ne l’est pas. Il marche, il marche toujours dans cette voie élargie par le vieil homme; et déjà, comme un torrent qui n’a plus de digue, toutes les passions s’élancent, roulent et grondent dans son cœur.

Les vices qu’il avait quittés, il les relève, il les réchauffe contre son sein, et les embrasse de nouveau comme ses vieux amis d’enfance.

- Démas était avare, avant d’avoir demandé le baptême, et l’avarice le ressaisit avec une force irrésistible.

- II était ambitieux, et l’ambition et l’orgueil se réveillent et lui avec une indomptable énergie.

- Il était adonné aux voluptés les plus grossières, et ces besoins d’une nature dépravée reprennent sur lui tout leur empire.

- Il courbe encore la tête sous le joug ignoble qu’il avait brisé; il va où le char le mène;

- Il se livre aux plus vils égarements, aux excès qui lui faisaient horreur, il y a quelques mois à peine; une chute en appelle une autre; et où s’arrêtera-t-il? IL S’ARRÊTERA DANS LE FOND DE L’ABÎME.

Cependant Démas n’a pas encore ouvertement abandonné l’Église; il ne s’est pas encore publiquement séparé de ses frères. Il conserve le bruit de vivre; il a les apparences de la piété; il fréquente toujours les assemblées des fidèles; peut-être même il continue de lire la Bible et de prier dans sa maison. Mais quel culte! et quelles prières! C’est le mouvement machinal du paralytique qui fait certaines actions dont il n’a plus conscience.

Démas est froid dans tous ses exercices de piété!

Il n’y trouve plus le moindre rafraîchissement; il redevient étranger à tout ce qui est vivant dans l’Évangile; il se sent mal à l’aise dans la société des chrétiens; il est gêné, contraint, agité auprès d’eux; il ne sait que leur dire, et voudrait pourtant leur dire quelque chose. Peu à peu ces entrevues sont plus rares et plus courtes; son rôle d’hypocrisie lui paraît trop lourd; il ne lui reste plus qu’un pas à faire, et il le fera!

L’heure vient, — cette heure inévitable dans toute existence religieuse, — où il faut se prononcer nettement entre l’Évangile et le présent siècle; l’heure où Saint-Paul appelle Démas à le secourir dans sa prison et à l’aider dans sa défense.

IL FAUT SE DÉCIDER POUR LE SAUVEUR OU POUR LE MONDE; aucun moyen terme n’est possible; il n’y a plus de subterfuge ni d’accommodement à employer.

Es-tu chrétien, Démas? Va près de l’apôtre; expose-toi aux mêmes persécutions que lui; affronte la mort, et monte vers le ciel avec la palme des martyrs!

N’es-tu pas chrétien? L’Église tout entière sera témoin de ton apostasie; tu t’éloigneras de Saint-Paul; tu renieras ton Sauveur; car le moment est arrivé où tu dois absolument choisir. Dieu arrache tôt ou tard le masque de l'hypocrisie, quand on ne marche pas de droit pied dans ses voies.

Que feras-tu donc? «Démas m'a abandonné, dit Saint-Paul, ayant aimé le présent siècle.»

Il est ce qu'il était avant d’entrer dans l’Église chrétienne; que dis-je! INFINIMENT PLUS COUPABLE; car autrefois il péchait par ignorance; et maintenant il pèche contre la lumière qu'il a reçue, contre sa conscience, contre ses serments. Il s'étourdira peut-être jusqu’à son dernier jour; mais que le réveil sera terrible!

QUE POURRA-T-IL RÉPONDRE À SON JUGE SUPRÊME? Il aura échangé pour quelques jours d'une grossière ivresse le bonheur de l’éternité!

Plaise à Dieu qu’il n’y ait aucun Démas parmi ceux qui liront ce triste récit!

Veillons et prions, de peur de tomber comme Démas est tombé!

Archives du christianisme 1837 10 28

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