Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

BIOGRAPHIE RELIGIEUSE.

LE SUÉDOIS CONVERTI.

1834


***


Un correspondant du Christian «Advocate and Journal» (feuille de New York) lui a communiqué ce qui suit:

«Je me trouvais vendredi dernier (3 janvier 1834) dans une assemblée d’édification, et j’y ai entendu des récits frappants sur des expériences chrétiennes et des joies spirituelles. Tous ceux qui ont parlé dans cette réunion bénissaient Dieu de la puissance de sa grâce et des effets heureux que l’Évangile avait produits sur eux.

Quelques-uns avaient été retirés des amusements frivoles et corrupteurs du monde;

d’autres avaient passé d’un timide mépris pour le Christianisme à la foi chrétienne;

plusieurs avaient été arrachés à main forte aux excès du vice, et attestaient avec joie qu’ils étaient devenus sobres, après avoir été intempérants, et hommes de prières, après avoir été blasphémateurs.

Mais le plus intéressant de tous les récits fut celui d’un Suédois.


«La vérité avait pénétré dans son âme quelque temps auparavant. Lorsqu’il eut passé des ténèbres à la merveilleuse lumière de Dieu, il éprouva de vives inquiétudes sur l’état spirituel de ses parents et de ses amis en Suède, et il résolut enfin, au mois de mai dernier, de s’embarquer pour son pays.

Pendant la traversée, il rendit témoignage au Sauveur, et attaqua avec force le péché, de sorte que le capitaine du navire adopta évidemment un meilleur train de vie.

Arrivé dans son pays natal, le Suédois revit son vieux père, âgé de plus de soixante ans, et qui était fonctionnaire public. Il lui parla des intérêts de son âme avec tant de sollicitude, d'amour, de persévérance, que le vieillard chercha son salut par la foi au sang de l’Agneau.

«Le Suédois visita ses proches, ses amis, ses connaissances dispersées dans plusieurs villes du pays, s’entretenant avec tous du devoir de la repentance, de la nécessité d’aller à Christ et de la joie du salut. Beaucoup de personnes l’écoutèrent avec une profonde attention et un esprit sérieux.

La veille de son départ qui devait s’effectuer près de sa ville natale, ses parents et ses amis se rassemblèrent en grand nombre pour lui faire leurs adieux. Cinquante à soixante personnes, parmi lesquelles était le principal magistrat de la ville, se trouvèrent réunies. Il leur raconta les progrès de l’Évangile en Amérique, ainsi que ses propres expériences religieuses, et leur demanda la permission de prendre congé d’eux en leur parlant de l’obligation où ils étaient de chercher en Christ le pardon de leurs péchés et l'espérance de la vie éternelle.

À l'ouïe de ses pieuses exhortations, tous fondirent en larmes. L’assemblée dura jusqu'à minuit, et chacun voulait rester encore. Le lendemain matin, il en vint plusieurs qui confessaient leurs péchés en pleurant, et qui demandaient avec anxiété ce qu’ils devaient faire pour être sauvés. Parmi eux était la femme du principal magistrat, qui lui apprit avec joie que son mari avait commencé dès le matin à pratiquer dans sa maison un culte religieux.

Depuis lors, il a reçu des lettres qui lui ont annoncé que plusieurs conversions réjouissantes avaient eu lieu dans sa ville natale. Pendant qu’il revenait en Amérique, un jeune homme fut converti à Dieu sur le vaisseau qui les portait l’un et l’autre. Un frère cadet, qu’il avait amené avec lui, a donné son cœur aux vérités du salut, depuis son arrivée dans cette ville.

«Ce que je vous écris n’est qu’une faible et pâle esquisse de l’intéressant récit du Suédois. Gloire à Dieu! son bras n’est point raccourci, et il opère encore de grandes choses pour son Église.»


Je (Jésus) vous le dis en vérité,

si vous ne vous convertissez

et si vous ne devenez comme les petits enfants,

vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.

Matthieu 18: 3


Repentez-vous donc et convertissez-vous,

pour que vos péchés soient effacés...

Actes 3: 19



Archives du christianisme 1834 05 10



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